Histoire économique : Mairies FN, elles auraient mérité le triple A ! (rediffusion)

L’OPINION MÉDIATIQUE est unanime : la gestion des mairies FN a été catastrophique, absolument ca-tas-tro-phi-que, vous dis-je. Le Front National lui-même ne cherche pas à démentir : pour certains de ses dirigeants parce que les maires des villes concernées ont été exclus du FN ; pour les autres parce que, de toute façon, on ne peut rien contre une opinion médiatique aussi fermement (même faussement) établie.

Il n’y a qu’un seul problème : cette opinion médiatique est complètement à l’opposé de la réalité. Tous les maires FN, ou ex-FN, ont rétabli la situation financière de leur ville. Ce n’est pas ici une question d’opinion, c’est une question de chiffres.

Pas une question d’opinion, une question de chiffres

Prenons la ville d’Orange, toujours dirigée par Jacques Bompard : quand ce militant national a pris la ville, la dette par habitant s’élevait à 1 462€ par habitant ; elle n’est plus que de 79€ par habitant en 2010 ; 20 fois plus faible qu’à Carpentras ou Cavaillon ; 40 fois plus faible qu’à Avignon. Et les taux des quatre taxes locales ont baissé. Et, pourtant, en 2010, les investissements à Orange restent élevés : 571€ par habitant, plus que dans les autres grandes communes du Vaucluse. Quant au taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, c’est le plus bas du Vaucluse.

Catherine Mégret est devenue maire de Vitrolles en 1997. Elle a été réélue en 2001 (avant de perdre son mandat à la suite d’une annulation survenue dans une période particulièrement difficile pour sa formation de rattachement, le MNR). Mais, là encore, la comparaison des ratios financiers entre 1997 et 2001 montre l’ampleur du redressement financier accompli. L’endettement a baissé : passant de 811 millions de francs à 687 millions de francs. Et ce, alors même que la taxe d’habitation a diminué, que le prix de l’eau a baissé de 10% et celui de la taxe des ordures ménagères de 25%. Dans le même temps, la capacité d’équipement est remontée.

Une analyse comparable peut être faite sur Marignane dont Daniel Simonpieri fut le maire de 1995 à 2008.

Les campagnes de sidération et de désinformation

Il est d’ailleurs intéressant de rappeler les résultats d’un sondage, publié en 2001 et portant sur l’opinion des habitants de Marseille, Vitrolles et Marignane sur leur municipalité : sur les faits – qualité de la gestion, fiscalité, propreté, sécurité, Vitrolles et Marignane devançaient Marseille. En revanche Jean-Claude Gaudin jouissait de la meilleure image ! On mesure ici l’effet des campagnes de désinformation et de sidération des médias nationaux ainsi que de France 3 Provence et de La Provence.

À Toulon aussi il y a eu redressement financier selon la Cour des Comptes

Reste Toulon. C’est la ville la plus importante prise par le Front National en 1995. Une ville qui a cumulé les problèmes et les polémiques. Pourtant, là aussi, le bilan financier est positif. Il y a à l’appui de cette affirmation un rapport de la Chambre régionale des comptes portant sur la période 1995-2005. Certes, le rapport ne va pas sans formuler des critiques : certaines pratiques anciennes – des avantages sociaux remontant aux années cinquante, par exemple, ont perduré et l’absentéisme est resté à un niveau élevé. Mais l’encours de la dette par habitant a diminué, passant de 1 491€ à 1 382€ de 1997 à 2000. La capacité d’autofinancement disponible s’est aussi améliorée.

Cela n’a pas empêché les campagnes de diffamation de durer jusqu’en 2010. Ainsi, lorsqu’un litige opposant Jean-Marie Chevalier à son successeur, agissant au nom de la ville de Toulon, fut tranché par le Conseil d’État en faveur de l’ancien maire de Toulon, Le Point titra sur le thème « Toulon, la facture du FN s’alourdit encore ! » Alors que le Conseil d’État venait simplement de rappeler des règles de droit habituelles. Évidemment, tout cela laisse des traces dans les esprits. C’est le but d’ailleurs…

Un jugement plutôt positif des électeurs

Les électeurs locaux, eux, ont porté un jugement nuancé et souvent positif sur les mairies Front National. Notons d’abord qu’en dehors de Vitrolles, conquise à la majorité absolue en 1997, les mairies de Marignane, Toulon et Orange ne furent gagnées, en 1995, que dans le cadre d’élections triangulaires. Les vainqueurs ne commençant leur mandat qu’avec un potentiel de moins de 40% des suffrages. Pourtant, trois des quatre maires furent réélus en 2001. Et Jacques Bompard le fut à nouveau en 2008.

Après Orange, Bollène se redresse financièrement

Sa gestion d’Orange a d’ailleurs paru si convaincante que les électeurs de la commune voisine de Bollène ont porté à la tête de leur ville Marie-Claude Bompard, la femme de Jacques Bompard. A Bollène aussi, le redressement financier est en cours : ainsi la dette par habitant est passé de 1 646€ au 1er janvier 2008 à 1 143€ au 1er janvier 2012.

Ces résultats financiers sont d’autant plus remarquables que, durant les mêmes périodes, l’endettement de l’État et des collectivités territoriales a explosé. A contrario, on peut dire qu’avec une gestion comparable à celle des villes FN, la France aurait gardé le triple A et, surtout, ne serait pas plombée par l’endettement excessif qui est le sien.

Cette affirmation est bien sûr politiquement incorrecte. Mais elle repose sur des faits et des chiffres. Ce qui la rend peu susceptible d’intéresser les médias de l’oligarchie. Car, dans le monde médiatique, les faits comptent peu, les préjugés comptent davantage.

[Cet article est extrait des Nouvelles de France n°6 d’avril 2012.]

Related Articles

35 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Kef Ahmem , 25 mars 2014 @ 16 h 37 min

    Vous dites n’importe quoi………..Vous me faites penser à ce vieil ami qui dit: ” Si ma tante en avait on l’appellerait Tonton ! ! ! ! !

  • Piem , 25 mars 2014 @ 17 h 30 min

    Commentaire affligeant.
    1. Ses “copains” nazis : point Godwin atteint.
    2. La sécurité sociale : rien à voir avec les socialistes dans sa création ni son entretien, mais seulement avec sa mauvaise gestion..
    3. Les allocations familiales : merci au travail de préparation des chrétiens sociaux jusqu’à 1932.

  • Alainpsy , 25 mars 2014 @ 19 h 01 min

    Il y a sans doute très longtemps que vous n’avez pas fréquenté l’école.

  • PG , 25 mars 2014 @ 22 h 03 min

    Merci à jean-Yves Le gallou pour sa technicité et surtout son impartialité, lui qui avait rejoint le MNR.
    Ce qu’il dit est impeccable et il est dommage que pendant longtemps certains responsables FN aient emboîté le pas aux grands médias, sans le faire exprès, par le simple fait de botter en touche en disant que ces ex élus et maires FN, avaient quitté le FN.
    Or ils ont accrédité un mythe : le Fn ne sait pas gérer, danger.
    Or tous avaient été efficaces et tous, sauf un, et encore fut-il poursuivi avec une partialité anormale, Simonpieri, ont été lavés de toutes les accusations et mises en cause par la justice, y compris Jean-Marie Le Chevallier contre lequel fut monté, entre autres guet-apens mêlant la presse, la magistrature et la préfecture, l’affaire bidon du marché des cantines.
    Un bémol sur cette caricature à la Morchoise : je préfèrerais une photo.

  • Narak , 25 mars 2014 @ 23 h 40 min

    Soyons précis… 50 000 000 à 60 000 000 de morts, grosso modo (chiffres discutés mais aucunement inférieurs à 50 000 000), lors de la deuxième guerre mondiale, ces chiffres incluant aussi bien les morts Force de l’Axe que côté Alliés, les 6 000 000 de juifs de la Shoah inclus,les civils, etc…

    De 1917 (date de la Révolution Bolchévique) à la chute du Mur de Berlin, en 1989, le communisme a fait 150 000 000 de morts. Pour ne donner que l’exemple de Mao avec son “Grand Bon en avant”… en 7 ans il a fait au bas mot, et sans guerre, 30 000 000 à 50 000 000 de morts (les historiens se disputent sur les chiffres) au sein de sa propre population…

    Et 150 000 000 de morts c’est selon bien des spécialistes le minimum… et ça continue en Corée du Nord, à Cuba…

  • jsg , 26 mars 2014 @ 11 h 19 min

    La deuxième solution est la bonne, car ils doivent avoir des tas de choses un peu ou beaucoup crapoteuses à cacher, du moins se conduisent-ils comme tels !
    Depuis le temps qu’ils sont aux commandes, les habitudes se sont créées, et pour s’accrocher à leur place, ils ont créé un clientelisme en embauchant à tours de bras des agents municipaux, dans les agglos, dans les conseils généraux, se disant que ça leur assurerait un avenir éternel.
    La preuve, essayez de connaître les effectifs des mairies ou groupement ; c’est impossible sauf à en faire la démarche. Après ça, ils vont nous baver de la démocratie avec un visage haineux. Le sentiment que j’ai concernant les convictions politiques elles servent avant tout à se donner bonne conscience, à s’intégrer à un groupe pour en suivre bêtement les directives, et faire carrière.

  • berserk , 26 mars 2014 @ 12 h 22 min

    j’ai eu la même impression en l’écoutant, car comme dit le dicton “qui ne dit mot consent”, alors que Marine doit bien connaître les chiffres de M. Le Gallou, pourquoi ne pas les rappeler pour sortir de cette légende noire.

Comments are closed.