Quatre aspects concernent l’immobilier :
* Mesure phare du candidat socialiste à l’élection présidentielle, le blocage des loyers. Estimant qu’existent en France des zones où les loyers sont trop importants, François Hollande envisage de prendre des mesures à caractère législatif pour bloquer les loyers, voire imposer lourdement les propriétaires qui dépasseraient des valeurs administrativement déterminées.
* Mise à disposition de terrains appartenant à l’État aux organismes de logement social afin de construire des logements. Le gouvernement actuel fait remarquer que cette mesure est déjà appliquée et a permis la construction de 50 000 logements ces dernières années…
* Doublement du plafond du livret A, les encours de celui-ci étant prioritairement investis dans l’immobilier social.
Le candidat socialiste est bloqué dans une logique idéologique du “tout État”…
* Multiplier par cinq les pénalités infligées aux communes de plus de 5 000 habitants qui n’appliquerait pas le quota de 20% de logements sociaux.
Ces propositions ne contiennent rien de nouveau. Un blocage des loyers qui, après l’augmentation de la réglementation et de la fiscalité va décourager encore un petit peu plus les bailleurs privés, une orientation exclusivement tournée vers le logement social, comme si l’unique offre de logement devant être proposée était le logement social, le tout agrémenté de mesures contraignantes et totalitaires, non respectueuses de la volonté des citoyens. Le candidat socialiste est bloqué dans une logique idéologique du “tout État” et une réalité du contexte qui fait que l’État n’a plus les moyens de tout prendre en charge. Aucune mesure n’est proposée visant à relancer l’investissement privé, aucune mesure visant à inciter les collectivités à développer leur parc locatif, aucune mesure incitant les locataires à devenir propriétaires.
En matière immobilière, le candidat socialiste semble effectivement engoncé dans ses certitudes idéologiques. C’est dommage de la part de celui qui apparaît comme le challenger le mieux placé et cela illustre bien le fossé monstrueux qui existe entre le niveau de réflexion de notre personnel politique et le besoin réel de notre pays. Triste et affligeant.
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