“La dégradation de l’image de la France dans cette
partie du monde illustre parfaitement les paroles de Mikhail Gorbatchev lorsqu’il affirmait que l’on a toujours tort d’être en retard sur l’Histoire. En l’occurrence, avec Macron, la France n’est plus en retard, elle est descendue du train de l’Histoire.
Jusqu’à Mitterrand qui était sensible à l’émancipation de nos anciennes colonies, et à Chirac animé par une certaine nostalgie du gaullisme, les relations entre les dirigeants, les peuples africains et la France étaient empreintes de respect et de cordialité, même si elles étaient aussi entachées de paternalisme néo-colonial.
Tout a basculé en 2011 avec l’intervention en Libye déclenchée par Nicolas Sarkozy et David Cameron.
Outre la mort de Kadhafi dans des circonstances confuses, cette intervention illégale au regard du droit international a complètement déstabilisé la région et provoqué des vagues d’immigration déferlant sur l’Europe.
Après Sarkozy, le quinquennat d’Hollande a été d’une désespérante absence de réflexion stratégique, sur la politique africaine de la France comme sur tout le reste. Sa principale décision a été d’envoyer des troupes françaises au Mali, ce qui a été une erreur fondamentale.
Macron est arrivé comme un blanc-bec ne comprenant rien à rien, mais donnant des leçons sur tout. En déblatérant ses discours ronflants et creux, en parlant de façon méprisante à des chefs d’État qui pourraient être son père ou même son grand-père, en voulant imposer nos prétendues «valeurs occidentales», il a achevé de rendre la France odieuse et antipathique en Afrique. Comme par exemple lorsqu’il a dépêché un ambassadeur aux droits LGBT au Cameroun, qui l’a déclaré persona non grata…
Le blanc-bec Macron n’a toujours pas compris qu’au XXIe siecle, chacun doit respecter les valeurs des autres. Vouloir agir autrement n’a eu pour effet que de rapprocher les pays du Sahel de la Russie.
Lors de son dernier voyage en Afrique, Macron a repoussé plus loin les limites de sa nuisible incompétence. Macron a grandement facilité la tâche de Poutine qui, en fin stratège, a ouvert un deuxième front en Afrique pour punir la France de son soutien actif à l’Ukraine.
Résultat : les populations qui naguère brandissaient des drapeaux français agitent désormais des drapeaux russes.
Pendant que Macron jouait les capitaines de jet-ski sous l’œil énamouré de son épouse en maillot, Victoria Nuland, redoutable numéro 2 du secrétariat d’État des États-Unis, rencontrait les putschistes à Niamey pour les appeler au dialogue et à la négociation. Nouvelle humiliation pour la pauvre Catherine Colonna qui avait été missionnée par l’Élysée pour affirmer l’intransigeance de la France à leur égard.
Victoria Nuland pourra compter, dans ses manœuvres, sur le soutien de Bola Tinubu le président du Nigeria, actuel président de la CÉDÉAO. En effet, ce dernier, qui se pose en grand défenseur de la démocratie, est très vraisemblablement un agent américain. Après avoir été convaincu de blanchiment de l’argent du trafic de drogue alors qu’il était employé par Mobil Oil aux États-Unis, monsieur Tibunu a pu entamer, à 40 ans, une carrière d’homme politique au Nigeria qui l’a conduit, tout en restant très proche de l’ambassade américaine, à la présidence de son pays.
En matière de politique étrangère, comme dans tous les domaines, la France est entraînée dans une spirale infernale de déclassement qui la mène à sa disparition pure et simple.
Il est encore temps de sauver notre patrie.
Mais il faut pour cela que les Français se ressaisissent. Il faut qu’ils votent à toutes les élections en préférant l’expérience, l’honnêteté et la compétence à l’esbroufe, la malhonnêteté et l’incompétence.
Les Français doivent également rejeter les fausses oppositions qui dénoncent les conséquences sans avoir le courage de s’attaquer aux causes profondes.”