Les Français sont-ils des veaux contents d’être menés à l’abattoir, celui de leur pays promis à se fondre dans la grande Germanie européenne, et à disparaître sous l’afflux d’une nouvelle population venue d’ailleurs, porteuse d’une conception du monde et de la vie sans rapport avec leur civilisation ? Le bilan de ces dernières années est calamiteux, mais beaucoup de Français n’en paraissent nullement accablés. Après avoir subi pendant cinq ans un président accidentel issu du prurit new-yorkais du favori, économiste génial au point d’avoir participé au suicide national des 35 heures et de s’être retrouvé néanmoins à la tête du FMI, les Français, roulés dans la farine médiatico-judiciaire moulue avec soin par les amis de M. Macron, ont donc élu par défaut un bellâtre beau parleur. Il a beau les mépriser et afficher ce mépris sans retenue, le monopole de la parole et de l’image suscite une sorte de fascination. Les Français s’habituent à lui et à un « couple » présidentiel invraisemblable. Ils finissent par tout accepter sans que l’opposition émiettée paraisse capable de lui opposer un rival du même poids.
Pourtant, le bilan est catastrophique. Mais tout se passe comme si, écrasés par le poids de la catastrophe, les Français se soumettaient davantage à celui qui les guide dans les difficultés, les malheurs et les drames, en oubliant qu’il en est l’auteur principal. Depuis Staline réunissant les Russes face à un Hitler que sa politique avait puissamment aidé, personne n’avait réussi un tel coup. Au début de l’année, la France devait échapper à la pandémie, puis pouvait se passer de masques inutiles. Atteinte par le Covid-19, elle a du mettre brutalement en oeuvre un confinement sévère, meurtrier pour notre économie, afin d’éviter in extremis la saturation des lits de soins intensifs. Plus la pénurie, la désorganisation, les retards devenaient les signes évidents d’une politique désastreuse, plus l’Etat se faisait impérieux, répressif et dominateur. Et plus les Français, convaincus que leur santé était en jeu, se pliaient à ses volontés afin d’échapper au risque le la mort qui n’en a cependant frappé qu’un sur plus de deux-mille, et en particulier dans une population à risques. La comparaison avec d’autres pays, dont certains nous ont secourus, en accueillant nos malades, est affligeante. L’Allemagne avec des mesures plus souples et une stratégie de bon sens, fondée sur le triptyque- test, isolement, soin- a connu trois fois moins de décès malgré sa population plus nombreuse. Elle table sur une baisse de 5% de son PIB en 2020, contre le double en France. Son plan de relance mobilise 130 milliards d’Euros contre 100 pour la France. L’Allemagne peut se le permettre puisque son endettement est faible. Ce n’est pas le cas de notre pays qui s’efforce de faire croire qu’il joue un rôle déterminant alors qu’il est de plus en plus le comparse et le quémandeur. C’est ainsi que le plan de relance européen a été présenté comme un grand succès, alors qu’il est une nécessité Outre-Rhin pour relancer les clients européens qui doivent suppléer à des marchés américain et asiatiques défaillants. La France a du accepter un recul de la politique agricole commune et une diminution des participations au budget européen des pays « frugaux », c’est-à-dire sérieux. En définitive, le coup de communication sera payé cher !
Mais surtout, pendant que la dictature hygiéniste s’amplifie envahissant notamment le monde de l’entreprise, maintenant une angoisse qui est un frein au dynamisme économique, on serait bien en peine de trouver un seul pan de la politique nationale qui soit couronné de succès. La répression sévère mais confuse et inégalitaire qui accompagne l’obsession artificielle entretenue autour d’une épidémie en repos paraît disproportionnée face à l’absence de réponse appropriée à l’explosion de la délinquance et des violences. Le tandem police-justice s’est transformé en duo où chacun chante son air sans que la moindre mesure concrète et efficace survienne. Le ministre de l’intérieur prononce des éloges funèbres, avec coups de menton et petites audaces langagières. Celui de la justice se préoccupe du confort et de la santé des détenus. La vie de nombreux Français est gâchée, parfois détruite par l’ensauvagement toléré de notre société. Comment peut-on espérer que deux discours contradictoires dont le second l’emporte évidemment sur le premier puisque c’est la justice qui conclut le travail du policier puissent apporter le moindre remède au manquement de l’Etat à la première de ses obligations, la sécurité des Français, qui, plus que leur santé est entre ses mains. L’État a été condamné par la justice administrative, le 3 Août, à verser 10 000 euros à une habitante d’un quartier défavorisé de Marseille, qui dénonce depuis 2012 l’inaction des pouvoirs publics face aux rodéos urbains de deux-roues. Il est probable que la rigueur actuelle des propos du pouvoir face à l’hypothétique deuxième vague ne soit pas seulement motivée par l’emprise qui lui est ainsi donnée sur l’opinion publique moutonnière, mais aussi par les craintes de voir plusieurs ministres et responsables devant les tribunaux pour répondre d’autres insuffisances.
Plus grave que tout, même si les Français ne semblent pas s’en rendre compte est la disparition de la démocratie : après une élection présidentielle volée, des élections européennes avec liste officielle, les élections municipales se sont déroulées dans un brouillard magique et ont donné des résultats absurdes, reconduisant les uns au premier tour, bousculant les autres au second, avec un taux d’abstention inacceptable dans les deux cas. Pendant ce temps, le référendum d’initiative populaire ou partagée passait à la trappe, le premier en général, le second en particulier pour la privatisation d’ADP. En revanche, un groupe tiré au sort a fait des propositions sur l’environnement dont le gouvernement prétend s’inspirer comme si cette soi-disant convention « citoyenne » avait la moindre légitimité. Enfin, dans la torpeur d’un soir d’été, une poignée de « députés » a voté dans l’indifférence générale une loi immonde et répugnante, d’une hypocrisie sans nom qui permettra l’avortement jusqu’à la veille de la naissance. Tartuffe est à l’oeuvre : il ne s’agit pas d’une IVG, mais d’une IMG, et on y introduit seulement le motif de « détresse psycho-sociale », comme si ce terme ne pouvait faire l’objet d’interprétations diverses. D’ailleurs, la détresse était déjà avancée pour justifier l’avortement, devenu maintenant droit souverain de la femme, remboursé par la Sécurité Sociale et les cotisants que cet acte révulse.
Jusqu’où les Français vont-ils descendre ?
2 Comments
Comments are closed.