Non au suicide politique !

Nombreux sont les messages de soutiens et les hommages rendus à Dominique Venner. Chez certains, le geste de l’historien passe pour courageux, voir héroïque et d’aucuns ont pu voir dans messages de sympathie une forme d’approbation de son acte. Il n’en est rien : le suicide politique n’est pas à cultiver, sauf à promouvoir une culture… de mort.

Le suicide, comme le mariage homosexuel, participe à la culture de mort

Peu avant de mettre fin à ses jours, Dominique Venner appelait encore, avec raison, à se mobiliser contre le « mariage » homosexuel en se rendant à la manifestation du 26 mai. Sur son blog, il déclarait que « le projet de mariage gay a été ressenti comme une atteinte insupportable à l’un des fondements sacrés de notre civilisation ». Il avait raison. L’attaque en règle contre le mariage touche aux fondements de la société en ce qu’il est le nid dans lequel la société naît et s’épanouit. L’État est composé d’une société, elle-même composée naturellement de familles, dans lesquelles apparaît la vie. En défendant la famille, c’est l’accueil de la vie que l’on cherche à protéger ainsi qu’une certaine conception de l’être humain. Le combat contre le « mariage » homosexuel n’est pas limité à la défense de la famille, il est également nécessaire au respect de la vie humaine. Il a pour corollaire le droit des enfants et non le droit à l’enfant. Il nous permet de nous mobiliser contre l’utilisation du corps humain pour créer artificiellement la vie et  se servir des enfants comme des cobayes. La structure familiale stable préserve. Elle préserve de l’avortement tant elle est propice à l’accueil de la vie. Elle préserve de l’euthanasie, tant elle permet l’acceptation de la souffrance avec l’aide de ses proches. Elle préserve du suicide, tant elle est générateur de liens forts sur lesquels un être peut se reposer. Bref, la lutte contre le « mariage » homosexuel est intrinsèquement liée à la dénonciation de la « culture de mort » selon l’expression du Pape Jean-Paul II. Il y a donc un paradoxe saisissant entre un suicide et le combat contre le « mariage » homosexuel. En aucun cas un tel acte ne peut recevoir approbations ou encouragements. On peut seulement regretter le manque de foi en l’avenir, compréhensible pour un homme de convictions à qui il manquait l’espérance chrétienne du salut qui permet de supporter avec patience les tribulations que la société peut nous faire connaître.

Saint Bernard de Clairvaux avait écrit à ce propos une expression magnifique : « Impassibilis est Deus, sed non incompassibilis ». Ce qui signifie : « Dieu ne peut pas souffrir mais il peut compatir ».

Dans son message pour la XIXe Journée Mondiale du Malade, Benoît XVI expliquait cette expression. Selon le Pape émérite, Dieu « s’est fait homme pour pouvoir com-patir  (souffrir avec, ndlr) avec l’homme, réellement, dans la chair et dans le sang. Alors, dans toute souffrance humaine Quelqu’Un est entré, qui partage la souffrance et la patience; dans toute souffrance, se diffuse la con-solatio, la consolation de l’amour qui vient de Dieu qui participe, pour faire surgir l’étoile de l’espérance ».  Probablement manquait-il à Dominique Venner la foi chrétienne nécessaire à l’acceptation des souffrances d’ici-bas. Heureusement, il n’appartient pas aux hommes de se substituer à la Miséricorde Divine.

Un homme de convictions

Dominique Venner est aussi un historien, un homme dont les travaux ont été salués et primés. Il avait des convictions et dénonçait avec raison le scandale du « mariage » homosexuel. Que l’on partage ou non ses idées, il faut d’ailleurs lui reconnaître ce mérite : il a su mener jusqu’au bout les combats dans lesquels il s’était engagé et ce depuis les années 50. S’il on ne peut cautionner l’acte qu’il a commis, on peut, en revanche, dénoncer les raisons qui l’y ont conduit.

Une situation crispante provoquée par des lois immorales

En réaction au suicide de Dominique Venner et en apprenant les raisons qui l’y ont mené, Thierry Mariani a déclaré que « François Hollande est responsable de cette situation qui peut amener à des gestes désespérés que l’on ne peut que regretter ». La raison ? L’ancien ministre des Transports y voit « une crise d’identité que l’on peut constater également chez beaucoup de Français dont les valeurs sont battues en brèche ». Christine Boutin a fait le même constat lorsqu’elle affirme que la responsabilité de cet acte « incombe en partie à François Hollande » car il a « participé avec la loi Taubira au déclin de la civilisation qui a conduit Dominique Venner à ce geste désespéré ». En effet, s’il est condamnable d’encourager le suicide politique, il est en revanche louable de dénoncer les conditions qui ont présidées à cet acte désespéré. En battant en brèche sans scrupule certaines valeurs fondamentales auxquelles les Français sont attachés, François Hollande et son Gouvernement sont responsables de la situation de fragilité identitaire vécue par beaucoup de nos concitoyens.

Regretter le suicide de Dominique Venner, ne pas encourager de tels gestes et penser à sa famille ne doit pas nous faire oublier non plus, hélas, qu’il convient également de dénoncer la situation qui est, en partie, la cause de ce drame afin, justement, qu’il ne se reproduise plus. Pour cela, rendez-vous le 26 mai dans les rues de Paris !

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80 Comments

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  • Christiane , 25 mai 2013 @ 12 h 08 min

    Recommandez le site : ” le Grand Réveil ” où l’auteur du blog explique l’origine du
    commencement de la désintégration lente puis accélérée de notre pays. Il est absolument certain que la révolution de 1789 fut un pa

  • Christiane , 25 mai 2013 @ 12 h 16 min

    Il est certain que tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés maintenant,
    trouvent leur origine dans la révolution de 1789. Au lieu de progresser nous avons fait à cette époque le premier pas en arrière et, depuis, chaque fois que notre pays
    aurait pu franchir le premier pas en avant, les forces du Mal se sont mises en travers
    du chemin. A présent, c’est l’inverse, c’est le retour en arrière qui nous sauvera, en franchissant deux siècles.

  • Luc Ruy , 25 mai 2013 @ 14 h 41 min

    “Concernant l’avortement féminin eh bien je trouve que c’est une très bonne chose malgré les dommages collatéraux.”

    En l’occurrence, le “dommage collatéral” c’est, qu’on le veuille ou non, le meurtre d’un être humain… On ne peut pas dire que c’est une bonne chose.
    En outre aujourd’hui ces politiques (violentes) de contrôle de la natalité se révèlent peu à peu très problématique pour ces pays.

    Cordialement

  • degabesatataouine , 25 mai 2013 @ 16 h 20 min

    Dommage que vous n’êtiez pas fatigué avant pour nous éviter votre stupide référence à Bastien Thiry.Pauvre patrhaut,il aime la victimisation.Avec lui ce n’est pas le racisme,c’est la hargne dont il est victime.

  • degabesatataouine , 25 mai 2013 @ 16 h 33 min

    La France s’est servie du catholicisme romain.On enlève romain et on fait comme les autres catholicismes qui n’ayant pas de double allégeance se portent mieux.
    Un conceil :au lieu d’essayer d’impressionner les nuls avec de grands mots comme” eschatologique ” qui vous dépasse et vous permette ne pas répondre à mes accusations ,apprenez simplement la différence entre suicide et sacrifice et vous enrichirez non seulement votre vocabulaire mais aussi votre pensée.

  • degabesatataouine , 25 mai 2013 @ 16 h 36 min

    conceil?Tiens , Dieu guide ma main,il conseille un concile pour en finir .

  • bernique , 25 mai 2013 @ 22 h 14 min

    On savait que Gabès ni Tataouine n’étaient des lieux où soufflait spécialement l’Esprit mais on pourrait incriminer la République du niveau intellectuel qui y règne et de son orientation ! ! !

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