Nous le savons tous pertinemment même si nous refusons de nous l’avouer : à moins d’un miracle transformant sa personnalité, Marine Le Pen sera incapable, en cas de victoire, de sauver notre pays et notre peuple. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle montre qu’elle n’est absolument pas à la hauteur des enjeux qui se définissent par une véritable guerre démographique mondiale.
Quelle est la situation ? L’Asie (surtout l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh) et l’Afrique explosent démographiquement. Pour cette dernière les chiffres implacables de l’ONU sont les suivants : 100 millions d’habitants en 1900, 200 millions en 1960, 1 milliards 300 millions aujourd’hui et environ 3 milliard en 2050. A l’inverse l’Europe contient 742 millions d’habitants dont 40 millions d’allogènes soit 700 millions d’européens de souche. Plus encore, cette population est en train de fondre, du fait que le taux de reproduction n’est que de 1,6 enfant par femme, ce qui a pour conséquence, à moyen terme, de diviser la masse par 2 ; soit de donner un résultat de 350 millions d’âmes qui seraient donc dix fois moins nombreuses que les africains à terme !
Or, bien plus que le laxisme légal ou le refus de maintenir virilement nos frontières, c’est ce déséquilibre démographique flagrant qui est la cause de l’invasion migratoire de l’Europe – qui deviendra, si rien ne change, un DOM-TOM de l’Afrique à la fin de ce siècle.
Donc, avant même de parler de sortie de l’Union européenne, de l’euro ou de l’instauration d’un Etat stratège peu ou mal défini, c’est la prise en compte de ce déséquilibre démographique mondial qui devrait être au cœur des préoccupations de Marine Le Pen.
Par conséquent, le refus d’aller aux Manifs pour tous luttant contre le délitement des dernières structures familiales – structures absolument nécessaires au développement démographique des européens – ; la négation du pourtant manifeste « Grand Remplacement », jugé comme relevant d’un fantasme complotiste ; le martèlement, pour unique proposition pour résoudre les problèmes migratoires, d’une assimilation à bout de souffle qui – c’est devenu une évidence – ne peut pas « franciser » d’aussi grandes masses allogènes, ethno-culturellement aussi différentes ; la nomination de Sébastien Chenu, ouvertement hostile aux MPT, comme directeur de la Culture du FN – et ce, alors même que c’est le ministère de la Culture (et surtout celui des médias) qui devra être le vecteur d’une image revigorée de la famille, de la femme et de la mère, afin d’inciter les Français à avoir des enfants – : tout cela montre l’incapacité totale de ce parti et de son chef à mener à bien cette guerre démographique.
Guerre qui se concrétisera à travers trois actions :
1) revivifier la démographie blanche par l’interdiction de l’avortement, la consolidation des liens familiaux via la réduction drastique des recours au divorce et par l’incitation financière et médiatique d’avoir des familles nombreuses.
2) enclencher la re-migration des allogènes refusant de s’intégrer par la coupure des allocations familiales, la préférence identitaire pour l’emploi, le démantèlement des services publics dans les enclaves à trop forte présence migratoire.
3) l’obligation faite aux dirigeants africains, via la contrainte imposée par nos armées et nos services secrets, d’enclencher des politiques d’implosion démographique.
Mais alors qui sauvera notre pays et quand ? Je ne connais pas le nom de notre potentiel sauveur mais je peux vous dresser aisément son portrait que tout le monde devine, il est un mâle blanc – et fier de l’être –, entre 20 et 30 ans, amoureux de son pays, a minima sensible au sacré et au mieux homme de prière, refusant d’étudier à Sciences po ou l’ENA, cénacles débilitants de la « Très Sainte Inquisition Politiquement Correcte » qu’il fuira comme la peste, incrédule envers les dogmes démocratiques qui, par leurs hantises électoralistes confinant à la démagogie, empêchent toute puissance politique d’émerger afin d’imposer par la force, par la ruse et surtout par la durée le redressement de notre pays ; il aura avant sa prise de pouvoir flirté dangereusement avec la carrière des armes ou celle des services secrets.
“Si les courbes démographiques et l’invasion migratoire, qui ne cesse de s‘amplifier, continuent sur leur lancée, les Européens de souche seront minoritaires sur leur propre sol pour la première fois depuis le néolithique.”
Quand pourrait-il prendre le pouvoir et comment ? Dans les alentours des sombres années 2030-2040, quand il sera trop tard, quand le rapport de force démographique sera définitivement à notre désavantage. Car s’il y a bien une règle intangible de l’Histoire, c’est que cette dernière apparaît uniquement lorsqu’il est trop tard : seule une situation dramatique légitime une action politique longue, âpre et vigoureuse. Souvenons-nous de Thémistocle contre les Perses, de Scipion contre Hannibal, d’Atatürk contre le dépeçage par les Européens de la Turquie, hommes forts, galvanisés par leurs peuples, horrifiés du fait d’avoir ouvert les yeux tardivement, qui ont redressé des situations totalement désespérées.
Or pour notre cas si les courbes démographiques et l’invasion migratoire, qui ne cesse de s‘amplifier, continuent sur leur lancée, les Européens de souche seront minoritaires sur leur propre sol pour la première fois depuis le néolithique.
La situation économique du pays se sera probablement effondrée, non à cause d’un quelconque libéralisme ou étatisme, mais simplement du fait que les papy-boomers étant beaucoup trop nombreux par rapport aux jeunes Français de souches, ces derniers ne pourront plus supporter un poids qui est la première cause de la hausse des impôts et des charges sociales. Plus encore, ils seront dans l’impossibilité de soutenir financièrement une masse allogène qui se greffe inexorablement au poids des papys boomers puisque 60% de ceux qui sont en âge de travailler n’arrivent pas à pénétrer le tissu économique du fait de différences ethnoculturelles trop importantes, première cause du chômage exponentiel.
L’effondrement économique fermera le robinet des allocations dont les allogènes sont les premiers bénéficiaires, provoquant ainsi des émeutes de grande ampleur intensifiées par l’islam radical. En effet, cette religion ordonne à ses adeptes d’imposer la charia sur un territoire dès qu’ils sont les plus nombreux, obligeant les minoritaires à vivre en situation de dhimmitude. Certes la majorité silencieuse (qui préfère à 70% la charia aux valeurs européennes) restera non violente mais laissera sans aucun doute les quelques milliers de tarés aguerris par la monstruosité des conflits moyen-orientaux actuels se charger de cette sale besogne, au risque d’être cruellement combattue à leur tour par ces fanatiques pour apostasie.
Face à cette guerre civile, le pouvoir politique impuissant, qu’il soit mariniste ou autre, en appellera à l’armée. C’est alors que notre « sauveur » rentrera en jeu, ayant préalablement tissé patiemment un réseau au sein des généraux (dont un grand nombre sont de droite si ce n’est monarchistes), il négociera la reprise de la situation à la condition que le président civil démissionne, puis concentrera tous les pouvoirs, à l’instar du magistral général El Sissi surnommé à raison par son peuple le « De Gaulle Egyptien » qui attendit patiemment que des Frères musulmans aux manettes s’enlisent dans une guerre civile afin de prendre le contrôle à la demande désolée de l’ombrageux Morsi.
Si aucun sauveur n’émerge, cela signifie que nous mourrons car les moments graves sont contenus grâce à un homme fort qui accapare de fait ou de droit tous les pouvoirs, qu’on soit sous l’Athènes antique et démocratique, la république romaine des guerres puniques ou sous la France du Cardinal de Richelieu. Mais si nous devons en avoir un, il est hautement probable qu’il se dévoile par mon scénario tragique.
Cela nous autorise-t-il à nous tourner les pouces et à attendre benoitement un hypothétique Sauveur sans rien faire ? Oh que non ! Les actions des grands hommes sont inutiles si elles ne dirigent pas un peuple ayant renoué avec son instinct vital. Ainsi chacun d’entre nous doit s’astreindre à quelques règles dès à présent :
1) voter FN : même si ce parti a perdu quasiment toute sa substance corrosive, la crainte qu’en éprouve un Système mis à mal par une adhésion qui désormais lui échappe participe à sa destruction essentielle avant tout redressement.
2) cultiver son amour de la France et de la civilisation européenne, notamment antique dont la vitalité incroyable est source d’inspiration.
3) qu’on soit chrétien ou païen, il est primordial d’être pratiquant et de prier au moins chaque soir et pour ceux-là d’aller aux offices même si certains curés sont mièvres. En effet comme dit si bien Jésus, « l’homme ne se nourrit pas que de pain » : l’absence de rattachement au substrat divin fait de lui un potentiel zombie victime de la société de supermarché. A l’inverse la communion à Dieu par la prière donne une force et une assurance incroyables. On le discerne chez les musulmans sûrs de leur prétendu bon droit de conquête, mais aussi chez les catholiques patriotes : le ton crânement aveugle et rempli d’aplomb des contributeurs du Salon Beige sûrs de leur victoire finale est un exemple flagrant tranchant avec ces intellectuels patriotes agnostiques ou athées trop souvent défaitistes à l’instar d’Éric Zemmour, pour ne pas dire déserteurs à l’image d’Alain de Benoist ou d’Alain Soral qui semblent, résignés, préférer l’allogène à l’autochtone.
Le premier vecteur de la puissance n’est ni le nombre démographique qui peut être renversé, ni les ressources énergétiques, ni la force économique mais l’instinct vital nourri par la sacralité. A l’opposé, l’effondrement occidental a d’abord des causes spirituelles : les Etats-Unis perdent leur leadership mondial au moment même où plus 40% de ses jeunes WASP (minoritaires en 2060) se revendiquent désormais athées, ce qui est une révolution. En face la Russie de Poutine, l’Inde du moine-président hindou Modi, le monde musulman mais aussi la Chine qui renoue avec un confucianisme actualisé, sont des puissances ascendantes.
De plus la communion à Dieu par la prière nous donne de prendre conscience de la beauté nécessaire de la diversité raciale et des sexes, permettant, aux côtés des autres réalités du vivant, à l’ordre cosmique de se perfectionner à travers le temps et l’espace par l’accomplissement des lois naturelles.
Aux païens, je leur conseille de prier directement chaque soir une divinité européenne de leur choix : Athéna, Apollon, Artémis, etc. A la différence de la foi chrétienne qui prétend à l’historicité de son Dieu, les païens ne croient pas que les dieux ont une existence visible et charnelle mais uniquement spirituelle et imaginaire qui sont des sphères tout aussi tangibles que celle du monde visible avec lesquelles le croyant entre en interaction par la prière. Athéna par sa lucidité, par son patriotisme (elle est la protectrice des cités européennes) et son esprit combatif, Artémis par sa virginité sauvage incitant au respect de la nature, sont des images humaines afin d’illustrer des spécificités divines difficilement intelligibles puisque suprahumaines, des vecteurs permettant de rentrer en contact avec l’une des très nombreuses saintes caractéristiques de Dieu (qui, rappelons-le, est chez les païens européens, unique et d’essence trinitaire, dont l’une des trois « facettes » est illustrée par une incarnation humaine d’un Sauveur : Mithra, Krishna, Horus, etc. rappelant la consubstantialité des entités du vivant à Dieu).
Beaucoup de personnalités de droite qui se prétendent païennes, feu Dominique Venner, Alain de Benoist, Claude Bourrinet, ou encore Jacques Marlaud ne le sont pas vraiment du fait qu’ils n’adhèrent qu’à une sympathie purement intellectuelle, très éloignée de la foi concrète. Je pense que c’est la raison première d’un certain pessimisme qui traverse indéniablement leur œuvre qui, si belle soit-elle, est toute ou pour partie dépourvue de cet élan vital crucial à la lutte politique.
Eux qui aiment tant les Romains, ils oublient un peu trop souvent de dire que bien plus que le génie militaire et la vigueur démographique, c’est une étonnante piété frisant la superstition qui a permis à ce petit peuple du Latium de conquérir et de pacifier la Méditerranée entière pendant 400 ans. Comme le rappelle l’historien catholique Yann Le Bohec, les romains étaient le peuple antique le plus pieux du monde. Souvenons-nous de l’empereur Octave qui, pour faire passer la pilule de la transformation de la République en Empire auprès de ses compatriotes, a construit un nombre incroyable de nouveaux temples afin d’emporter l’adhésion. Que ce soit dans la sphère publique ou privée, la religion romaine était tout aussi ritualiste que le judaïsme orthodoxe actuel, si ce n’est plus ; chaque acte quotidien de la vie devant être béni des dieux.
4) fonder une famille : nous sommes en guerre démographique et par conséquent, nous devons tous dans la mesure du possible fonder une famille afin de perpétuer dans le temps notre patrimoine génétique. On ne peut d’un côté s’apitoyer devant l’invasion migratoire et de l’autre saborder notre capacité de reproduction démographique par l’avortement et par la fragilité d’une vie hédoniste interdisant d’engendrer un nombre suffisant d’enfants, qui a besoin du temps et de la solidité d’une famille unie.
Fuyons ces soi-disant païens de sympathie qui, à l’instar de Michel Onfray, prônent un hédonisme prétendu plus humanisant que l’obligation des liens familiaux, tout en oubliant de dire que c’est bien la Rome antique et stoïcienne qui a créé la famille nombreuse monogame, patriarcale et lignagère sur laquelle se greffera le christianisme primitif revenant de ses idéaux de chasteté. Certes, sous l’antiquité, les prostituées et les maitresses étaient de mise, du fait d’une religion qui ne condamnait pas une sexualité de plaisir mais à la condition que les hommes fondent une famille sous peine d’ostracisme social et politique (les célibataires étaient interdits des plus hautes charges de l’Etat).
Certains intellectuels à l’instar de Renaud Camus expliquent que l’unique problème de l’invasion migratoire est l’explosion démographique africaine et donc qu’il n’est pas nécessaire de réhabiliter la démographie en berne des autochtones. Mais celle-là se transforme en invasion migratoire aussi parce que des pans entiers du territoire européen sont vierges de population. Un espace rempli ne peut être rempli ! Certes sur le plan purement économique, une basse pression démographique permet un enrichissement du fait d’un large partage des ressources. Mais n’en déplaise à Renaud Camus, notre guerre n’est pas économique mais démographique et s’inspire, comme l’a remarquablement décrit le général Jean Du Verdier, du jeu de Go qui à la différence du jeu de Dames ou des Echecs, n’a ni front ni stratégie préalables mais consiste à conquérir un espace de n’importe quelle manière par accroissement de ses pions au détriment de ceux de l’adversaire.
C’est au travers de ces règles que se maintiendra une poignée de patriotes vigoureux – qui ont conscience que les basculements historiques sont le fait de minorités fières et déterminées –, au sein de laquelle émergera notre Grand Homme. Donc à la question de savoir qui sauvera la France, nous pouvons répondre par « lui…et nous », dès à présent.
Source :
Le général Jean de Verdier, « Le Défi démographique », Muller Editions, 2012,
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