Pourquoi, le 6 mai 2012, il faudra voter pour Nicolas Sarkozy

Tribune libre de Thierry Mariani*

La première question à se poser quand on vote pour un homme politique est de savoir s’il a une réelle ambition pour son pays.

La liste impressionnante des réformes engagées par Nicolas Sarkozy depuis 2007 et les résultats obtenus en seulement 5 ans, portés avec le courage qu’on doit lui reconnaître, démontrent son engagement total pour ses concitoyens et pour la France. Nicolas Sarkozy a tout mis en œuvre pour mieux protéger les Français et pour que la France demeure forte et compétitive. Il n’a pas fait d’innombrables promesses, comme François Mitterrand en 1981 sur lesquelles il est revenu dès 1983. Il n’a pas reculé sur les retraites, sur le service minimum dans les transports ou encore sur l’autonomie des universités. Nicolas Sarkozy a courageusement construit, pendant cinq ans, un socle solide pour permettre à la France de conserver ses atouts, ses forces en s’appuyant sur les valeurs de son pacte républicain.

Quand les premiers signes de crise économique sont apparus en août 2007, moins de quatre mois après son élection, personne ne s’attendait à la succession et à la gravité des crises qui se sont abattues sur le monde occidental. Nicolas Sarkozy a immédiatement agi pour relancer l’investissement, protéger l’emploi des Français et préparer la croissance. Il a eu le courage de dire aux Français qu’on ne pouvait pas continuer à recruter des fonctionnaires, à multiplier les dépenses et à nier le sujet des retraites.

Le plan de relance de l’économie française de 34 milliards d’euros, le programme des investissements d’avenir, financé par le grand emprunt, ainsi que l’ensemble des réformes engagées dès 2007 afin de lutter contre les déficits, telles que la révision générale des politiques publiques (RGPP), la règle de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite, les réformes de la carte militaire, de la carte judiciaire et des hôpitaux nous ont permis de faire face à la crise.

Grâce à ces efforts, le résultat a été probant : le déficit public de la France s’est établi en 2011 à 5,2 % de la richesse nationale (contre 7,1 % en 2010), alors que l’objectif fixé initialement s’élevait à 5,7 %, représentant une économie supplémentaire de 10 milliards d’euros et surtout la plus grosse baisse de déficits de l’histoire. Aucun gouvernement n’avait, en un an, réussi à réduire le déficit public de 39 millions d’euros. Contrairement à beaucoup d’autres pays, le Président de la République a ainsi permis de sauver l’épargne des Français, d’éviter un crash bancaire et de maintenir le pouvoir d’achat.

Je crois en la lucidité des Français qui peuvent comparer la situation de leur pays à celle de l’Espagne, de la Grèce ou de l’Irlande. Le seul pays d’Europe où le pouvoir d’achat a augmenté en moyenne chaque année, c’est la France en évitant une période de rigueur. Pensez-vous que si Ségolène Royal avait été élue en 2007, la France aurait mieux supporté l’avalanche de crises de ces cinq dernières années ?

Il fallait aussi une volonté farouche pour avancer sur tous les fronts en même temps : en France, pour continuer à moderniser sans cesse l’État et à diminuer les dépenses ; à Bruxelles, au chevet de l’Europe malade ; à Cannes, pour présider le G20 ; à Berlin, pour consolider la coopération franco-allemande ; en Afghanistan, pour respecter le mandat qui nous avait été confié et nos responsabilités avec nos alliés ; en Lybie, en Côte d’Ivoire, etc.

Nicolas Sarkozy a fait de l’action le principe de son engagement politique. Il a une véritable stature internationale, connaît les dossiers stratégiques, aussi bien nationaux qu’internationaux. Il sait garder la tête froide en période de crises, comme il en a fait la preuve lors des conflits russo-géorgien ou libyen. C’est un véritable chef d’État. Il a l’expérience d’un premier mandat dans un monde en rupture. Et je pense que pour être président au XXIe siècle de la cinquième puissance mondiale, ce sont des qualités fondamentales. Contrairement à François Hollande qui n’a jamais occupé de fonction exécutive au niveau national, Nicolas Sarkozy a montré combien il faut être réactif, inventif, courageux et énergique pour faire face à la plus grave crise que l’Europe ait connue depuis plus de 50 ans.

Si la France ne veut pas subir la compétition mondiale, elle doit continuer à être forte. Nicolas Sarkozy est aujourd’hui le seul en mesure de répondre à cette exigence. Il oppose à l’inexpérience et à l’approximation de la gauche un programme clair, réaliste, global et cohérent, seul à même de permettre à la France de maîtriser son destin, de créer de l’emploi et de la croissance, et d’être compétitive dans une Europe forte. En décidant de mettre en œuvre des mesures considérées comme impopulaires, qu’il s’agisse de la hausse du taux de TVA, de la baisse des prix du logement en desserrant les contraintes pesant sur le foncier, du développement de l’alternance et de l’apprentissage dans les entreprises et de l’allègement des charges pesant sur les entreprises au bénéfice de l’emploi, Nicolas Sarkozy propose l’investissement à long terme avec des mesures concrètes et crédibles.

La France est aujourd’hui à la croisée des chemins. Les Français sont face à un choix historique entre l’inertie et l’action, entre la résignation et le courage. La crise européenne est profonde et ne se résoudra pas avec des slogans ou avec des fuites en avant. Nous sommes entrés dans une période qui demande du cran et de la volonté.

C’est ce qu’attendent les Français et seul Nicolas Sarkozy est à même de donner ce cap à la France, celui du rassemblement et de l’espérance autour des valeurs fondamentales qui font de notre pays une grande nation.

*Thierry Mariani est ministre chargé des Transports et ancien député de la 4e circonscription de Vaucluse. Il est le candidat de l’UMP pour les élections législatives de 2012 dans la onzième circonscription des Français établis hors de France. Thierry Mariani est à la tête du collectif parlementaire de la Droite populaire.

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57 Comments

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  • Roman Bernard , 23 avril 2012 @ 22 h 31 min

    Tout à fait d’accord avec vous : il n’y est défavorable que pour des raisons électorales. Et c’est son dernier mandat. Donc une fois réélu, il ne se gênera pas pour faire passer le « mariage » homosexuel : il a bien dit qu’il attendait que les temps soient moins troublés pour le faire.

  • LEVAVASSEUR , 24 avril 2012 @ 7 h 55 min

    Pour parler d’euthanasie, il faut connaitre. Actuellement, je peux en parler en connaissance de cause.Ma mère âgée de 81 ans est hospitalisée depuis plus de 3 semaines dont 12 jours en soins intensifs pour un AVC hémorragique, les yeux fermés, sans réaction, un profond sommeil, nourrie par gavage( terme médical).
    D’un commun accord avec mon père de 90 ans et ma soeur, nous avons demandé qu’aucun acharnement thérapeutique ne soit pratiqué. Ma mère est catholique, pratiquante et je suis persuadée que de durer ainsi ne soit son choix. On n’oublie aussi le déficit de la Sécurité Sociale à la charge de nous tous et l’arnaque des mutuelles par l’hôpital. A sa sortie de l’hôpital, je me suis promise d’écrire au Président de la République , quel qu’il soit, expliquant ce vécu et espérant faire avancer les orientations.

    Monique

  • PGANNAT , 24 avril 2012 @ 9 h 07 min

    Aux adorateurs de SARKOZY
    Vous allez voter SARKOZY en boutiquiers nostalgiques d’une France qui n’existe déjà plus : vous parlez tous d’intérêt national et de bien commun, mais c’est très précisément N. SARKOZY qui les a trahis en faisant voter ses députés pour le Traité qui les suppriment, puisque les Français avaient refusé la Constitution.
    Comment vous croire ensuite quand vous évoquez une réalité virtuelle ?
    Pour ce qui est des sujets de société, autant sur le mariage homosexuel que sur l’homoparentalité, N. SARKOZY n’a rien dit de clair : il a laissé entendre ce que les conservateurs naïfs ont pris pour argent comptant, dans le genre ”pas aujourd’hui peut-être, mais bien demain”. Sur la famille, N. SARKOZY a quasiment supprimé les points de retraite pour les mères n’ayant pas travaillé et élevé leurs enfants , par une réformette du système des retraites qui ne tiendra que très difficilement d’ici 2017. Sur l’école il a introduit la théorie du gender, et strictement rien reformé, énonçant des principes jamais appliqués.
    En économie le grand pont aux ânes des naïfs conservateurs qui se pensent libéraux, quelle est la réforme de l’Etat qui constitue un revirement, une rupture avec le socialisme V ème République ? Quelle réforme pour les entreprises , quelle réforme du Code du travail, ? Quelle réforme de la fiscalité autre que des niches fiscales maladroites et qui ont provoqué un juste ressentiment chez les français moyens qui voient eux leur fiscalité locale et nationale grimper, que ce soit pour leurs logement que pour leurs carburant et chauffage ?
    Quel désendettement, alors que ces jours-ci la France emprunte encore 7 à 8 milliards d’€uros sur les marchés financiers, sans que personne n’en parle chez les nouveaux adorateurs de SARKOZY le National. ?
    On pourrait écrire durant 2 heures sur ce que n’a pas fait N. SARKOZY et sur ce qu’il a fait croire qu’il a accompli, deux ou trois réformettes à usage provisoire, sauf une la seule dont on puisse le créditer, la demi réforme des Universités.
    La vérité de N. SARKOZY c’est qu’après avoir été entre 2007 et 2012 le Giscard de 74-81, il tente de demeurer au pouvoir : mais entre temps, le courant national est ancré dans la France profonde, et ceux qui ont voté à 20-25 % dans des communes rurales du fin fond du Berry, de l’Auvergne ou de la Sarthe ou dans les zones pavillonnaires des périphéries des grandes villes sont au bord de la révolte, et ceux-là ne peuvent être convaincus par les arguments de salon que vous leur proposez,
    s’ils vous lisent.
    Ils vivent une réalité qu’aucun discours ne leur fera oublier : celle de l’abandon pour eux et leurs enfants. Ils survivent en bossant, partent peu en vacances, ne sont jamais interrogés, jamais consultés, méprisés et au mieux ignorés. Vous leur dites cette phrase ignoble : “Votre vote est irrationnel, c’est parce que vous souffrez, vous devez vous ressaisir, le docteur qui n’a pas diagnostiqué votre maladie va vous sauver ! Il arrive avec sa grosse seringue”. Et bien il est certain que ces électeurs vont sauter par la fenêtre avec leur matelas pour échapper à ce qui leur apparaît comme l’euthanasie sarkozienne. Pour eux, HOLLANDE ne sera pas pire : vous pouvez leur raconter n’importe quoi, ils savent ce qui est bon pour eux, et qui n’a rien à voir avec vos certitudes de français intégrés s’exprimant correctement sur un blog dit conservateur libéral.
    Je crois que vous les nouveaux adorateurs de SARKOZY, vous ne connaissez pas la France profonde du vote Marine LE PEN : vous vivez dans le monde des non souffrants, votre seule crainte réelle, c’est l’économie. Mais c’est là où précisément, HOLLANDE ou SARKOZY, votre tour de souffrir approche : vous vous souviendrez alors de la souffrance des oubliés du vote FN du 22 avril quand l’Euro ”sauvé” artificiellement par MERKOZY durant qq mois ou trimestres pour leurs élections respectives en émettant des centaines de Milliards d’Euros en assignats bancaires (les quantitative easing) va faire basculer les peuples européens dans l’atterrissage à la grecque.
    Alors, les différences de cravate entre SARKOZY et HOLLANDE s’estomperont, et les conservateurs craignant pour leur €uro comprendront que SARKOZY autant qu’Hollande les a escroqués : il est d’ailleurs le candidat choisi par Bernard TAPIE, ce qui n’est pas bon signe.
    Mais qui est un symbole : commencé par des visites répétées au Saint Siège, le mythe du sarkozisme finit en Tapie.

  • GB , 24 avril 2012 @ 10 h 29 min

    Vous avez raison, Chère Madame.
    Je connais un peu la question pour avoir travaillé au Parlement sur la réforme des lois bioéthiques : la loi Léonetti pose comme principe l’interdiction de l’euthanasie active (celle que veut permettre Hollande) qui consiste à donner activement la mort. En revanche, elle s’oppose également à tout acharnement thérapeutique (et admet l’euthanasie passive). Certes l’usage de certains médicaments accélère la mort mais l’intention est surtout de favoriser la suppression de la douleur.
    En celà, cette loi est tout à fait conforme aux positions de l’Eglise catholique.
    Tel n’est pas le cas des positions de Françios Hollande.
    Au delà, je trouve que l’honneur d’un pays est face à certaines situations de ne pas regarder à la dépense. On pourrait sinon arriver à certaines absurdités du type, en cas de prise d’otages, d’opérations à l’étranger, ne pas utiliser tous les moyens pour protéger nos concitoyens mais systématiquement utiliser la peu couteuse manière forte. C’est là que l’éthique est supérieure à l’économie, même en période de crise. Cordialement

  • GB , 24 avril 2012 @ 10 h 32 min

    L’exemple de la loi Veil est à cet égard édifiant. Certes votée alors de Chirac était 1er ministre, son échec est patent : le nombre d’IVG n’a pas diminué et les “causeries” du planning familial n’ont que favorisé cette pratique. Mais celà fait maintenant 37 ans que nous vivons sous ce régime.
    Quant à la remise en question de la droite, je la pense en cours : Juppé explique déjà qu’il fera son possible pour que l’UMP n’explose pas, c’est bien que la question est sous-jacente dans les QG de campagne…

  • GB , 24 avril 2012 @ 10 h 33 min

    il s’est tellement peu prononcé pour que GayLib fachée a claqué la porte de l’UMP…

  • GB , 24 avril 2012 @ 10 h 36 min

    je ne “joue” pas, encore moins sur la peur, mais j’invite chacun à faire un choix, en conscience sur des programmes et non émotivement sur deux personnalités, qui seront entourées de personnes bien différentes…
    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/visuel/2012/03/20/comparez-les-programmes-des-candidats-a-la-presidentielle-2012_1672519_1471069.html

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