Comme cela ne sera pas fait dans les manuels de la théorie du genre, je vais combler les lacunes du candidat au djihad et j’ajoute une sourate à son livre de chevet : la prophétie de Narbonne.
Dans la foulée de la conquête de l’Espagne, la citadelle de Narbonne avait été prise en septembre 719 par les Arabes selon la tactique de la « razzia » toujours en vigueur aujourd’hui entre le Tigre et l’Euphrate. Usant de ruse et de surprise, les sarrasins ont profité de ce que les occitans étaient occupés par les vendanges. Mais pour soumettre et administrer la Septimanie, alors une riche province dont Narbonne était la capitale, il faut un peu plus de moyens et l’occupation des murs ne suffit pas. Dans la même période, les sarrasins tentent d’autres expéditions qui échouent à Toulouse en 721 et à Poitiers en 732. En 737, cette garnison arabe de Narbonne est assiégée par Charles Martel. Le califat andalou envoie une importante expédition militaire à son secours. Surpris par l’armée franque embusquée dans les collines des Corbières au sud de Narbonne, le corps de bataille ennemi et sa cavalerie sont taillés en pièces, les survivants se noient dans les étangs du littoral sans pouvoir rejoindre les navires qui les accompagnaient. Il faudra quelques années pour chasser les derniers. A partir de 750, la garnison andalouse de Narbonne ne tient plus la ville, enfermée, elle est assiégée par une population en révolte permanente. Quelques-uns sont égorgés… La ville est officiellement libérée par Pépin Le Bref en 759. C’en est fini de la « présence » sarrasine en terre franque. Cette « conquête » n’a durée que quelques années, et n’a laissé aucune trace, aucun monument, pas même une mosquée.
S’habiller en ninja et exécuter des civils avec un couteau piqué dans la cuisine de sa mère sur fonds de litanie coranique et de montage vidéo, c’est possible en Syrie ou en Irak. Mais, ici, en terre franque, comme dit le populo « ça va pas le faire »…
Trois siècles plus tard, l’explorateur andalou Zuhri raconte :
Sur la côte, à l’est de Barshalûna (Barcelone), il y a la ville d’Arbûna (Narbonne). C’est le point extrême conquis par les musulmans sur le pays des Francs. On y trouvait la statue sur laquelle était inscrit : « Demi tour, enfants d’Ismaël, ici est votre terme ! Si vous me demandez pourquoi, je vous dirai ceci : si vous ne faites pas demi-tour, vous vous battrez les uns les autres jusqu’au jour de la Résurrection ».
Les arabes considèrent qu’Ismaël est l’un de leurs ancêtres. A la mort de Mahomet en 632, ses successeurs s’entretuent, en 680 les chiites sont massacrés par les sunnites, et en 765 le courant chiite se divise à son tour …
Alors, la prophétie de Narbonne, réalisée… ou pas ?
Que le candidat au djihad de retour en France se le mette dans un coin de la tête pour les fêtes de fin d’année. S’habiller en ninja et exécuter des civils avec un couteau piqué dans la cuisine de sa mère sur fonds de litanie coranique et de montage vidéo, c’est possible en Syrie ou en Irak. Mais, ici, en terre franque, comme dit le populo « ça va pas le faire »…
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