Dans son discours du soir du premier tour des Primaires de la Droite et du Centre, Alain Juppé s’est, par deux fois, déclaré « parti au combat ».
Parti au combat contre qui ? Contre son propre camp. Contre les 44% qui ont voté Fillon, alors qu’il n’a que 28%.
Lui, le Grand Rassembleur quand les sondages le donnaient sûr de vaincre, il tourne casaque. Il part au combat et se fait le Grand Diviseur de la Droite et du Centre. I l sait qu’il n’a plus qu’une chance infime de gagner, et pourtant il ne craint pas d’engager le combat et la polémique parmi les siens ! Il aura suffi d’un scrutin en sa défaveur pour qu’il nie par ses actes tout ce qu’il avait juré !
Alain Juppé a tort de diviser. Les Français et les Françaises ne le laisseront pas faire. Pour vaincre François Hollande et Marine Le Pen en Mai 2017, ils vont tout faire pour que François Fillon accroisse encore son avance. Pour qu’il soit le champion indiscuté de la Droite et du Centre. Ce qui compte pour eux, c’est de faire pièce à la gauche qui a failli et à l’extrême droite de l’aventure, pas de donner dans les basses combinaisons de partis. Ce sont les Français et les Françaises eux-mêmes qui montreront que le Rassembleur du peuple de Droite et du Centre, c’est François Fillon.
Et ils ont de bonnes raisons pour cela. Ils se souviendront qu’Alain Juppé, par manque de jugement politique au bon moment, par son ignorance du peuple, par son appartenance étroite à un cercle d’Enarques Inspecteurs des Finances ignorants du monde des réalités et de l’Entreprise, a fait perdre la France à plusieurs reprises :
Décision calamiteuse d’élections anticipées, au plus mauvais moment. Son cadeau pour la France : la cohabitation, Jospin, Martine Aubry, les 35 heures.
C’est lui qui a doublé l’ISF de Mitterand et Bérégovoy. Aujourd’hui, il admet publiquement qu’il s’est trompé.
Sa fameuse loi pour les PME a été un lamentable fiasco. Les PME n’ont pas rempli les formulaires interminables et contraignants, monuments de technocratie et de paperasse, conçus par ses Enarques et défendus par des fonctionnaires sourcilleux ne connaissant pas plus le monde de l’entreprise que Monsieur Juppé lui-même. Le milliard d’euros si généreusement promis est resté dans les caisses de l’Etat. Les PME sont restées sur leur faim de compréhension de la part de l’Etat.
Oui, au deuxième tour, les électeurs, les électrices se rassembleront pour voter pour celui qui a déjà une très grande avance, François Fillon. Pour lui donner toute leur force, pour donner à la France le leader dont elle a grand besoin.
Pierre Desmaison
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