Nicolas Sarkozy refuse toujours de dire clairement s’il abolira la dénaturation du mariage

Interrogé dimanche dans le JT de 20h sur France 2 sur la question de la dénaturation du mariage, l’ancien chef d’Etat, probable candidat de l’UMP (sans doute rebaptisée d’ici-là) à l’élection présidentielle, a d’abord déclaré :

« On a humilié la famille, on a humilié tout un tas de braves gens qui n’avaient jamais eu l’idée de descendre dans la rue, qui se sont sentis blessés parce qu’on touchait à ce qu’ils croyaient le plus profondément, leur amour pour la famille. On les a humiliés, ils se sont radicalisés. Beau résultat pour un président qui prétendait rassembler la France. Il l’a divisée, il a monté les uns contre les autres, comme jamais ».

C’est maladroitement formulé et on aurait préféré entendre “nous” plutôt qu’ “ils” mais passe encore, même si Nicolas Sarkozy ne réagit pas sur le fond, un peu comme si le seul tort d’Hollande était la méthode et de n’avoir pas pris de gants avec ces Français attardés qui aiment la famille. La suite est beaucoup plus inquiétante :

« Je n’utiliserai pas les familles contre les homosexuels, comme on a utilisé les homosexuels contre les familles. C’est une honte. (…) Nous regarderons les choses très précisément et, croyez-moi, le manque de courage c’est pas là où j’ai le plus changé ».

Bref, Nicolas Sarkozy ne défera pas la loi Taubira comme François Hollande a fait la loi Taubira. Tout au plus la remaquillera-t-il, comme le traité constitutionnel l’avait été en traité de Lisbonne en 2008 avec le soutien de toute la classe politique, de droite comme de gauche, au mépris du résultat du référendum de 2005. A ce propos, la suite est hallucinante :

« La grande question n’est pas tant de promettre que de tenir. Il est venu le temps de réintroduire régulièrement le référendum dans nos institutions. Le référendum, c’est la clef. »

Rien qu’avec cette phrase, Nicolas Sarkozy montre qu’il nous prend pour des imbéciles.

Résumons la situation :

Nicolas Sarkozy, qui a menti sur la question du traité constitutionnel en 2007, ne prend ici même plus la peine de nous mentir, il ne promet rien mais attend notre vote à tous, sans exception. Et devinez ce que “nous” allons faire, dégoûtés que nous sommes de François Hollande ?

Reste plus qu’à espérer une candidature d’Alain Juppé concurrente de celle de Nicolas Sarkozy (il ne reste à ces deux ambitieux que 2017 pour espérer devenir ou redevenir Président puis Président le plus détesté de la Ve République, devant Hollande, ils sont donc capables d’y aller tous les deux…) et un second tour Marine Le Pen VS François Hollande, avec le résultat que l’on connaît déjà

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139 Comments

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  • Gisèle , 22 septembre 2014 @ 18 h 22 min

    Tant que les nombreux candidats au ” trône ” penseront et agiront ” comme des dieux ” , en rejetant Celui qui est au dessus d’eux et qui ne demande qu’à les aider , ils essuieront échecs après échecs , car celui qui les mène , ne veut pour eux , que l’échec et la mort .

  • Jean-Pierre Lussan , 22 septembre 2014 @ 18 h 25 min

    Non Olivier84 Consultation populaire pour élire un président na jamais signifié que le peuple a entériné tout ce que le candidat a dit ou déclaré comme étant l’expression de la volonté populaire et heureusement pour lui En revanche rien ne l’empêchait comte tenu de ce qu’il a pu précédemment déclaré, une fois élu, de proposer par un nouveau référendum un texte nouveau, même disant le contraire de celui précédemment voté;

  • Gisèle , 22 septembre 2014 @ 18 h 32 min

    L’actualité nous montre que cette histoire n’est là que pour diviser les Français à un moment où il va falloir être solidaires et forts , face à ce qui va nous tomber dessus .
    N.S me fait penser à Toto .. ” c’est pas moi m’sieur ! c’est lui !!! ”
    Pourquoi avoir dit : ” j’ai honte de la France ” …. au lieu de dire , ” j’ai honte de ce qu’ils ont fait à la France ” ????
    Parce qu’il a fait la même chose !
    Ils se passent le flambeau dans l’arène ( qui est ronde ) … et les électeurs achètent leur billet pour s’assoir dans les gradins et regarder , l’air béat , la destruction lente de la France …..

  • Anne Lys , 22 septembre 2014 @ 19 h 19 min

    Si, M. Sarkozy a menti sur le “mini-traité” : il a au moins laissé entendre que celui-ci serait très différent du texte refusé par référendum. Or M. Giscard d’Estaing, lui, a eu la franchise – il est vrai “a posteriori” – de reconnaître qu’il n’y avait pas de “mini-traité” mais bel et bien le texte refusé par référendum dont les habiles rédacteurs avaient simplement modifié l’ordre des articles (une grande page dans le “Figaro” pour non seulement le reconnaître, mais se vanter de l’habileté qui avait ainsi permis d’aller totalement contre le vote référendaire !)

  • Anne Lys , 22 septembre 2014 @ 19 h 25 min

    Vous envisagez “un second tour Marine Le Pen VS François Hollande, avec le résultat que l’on connaît déjà… ”

    Plus de deux ans et demi nous séparent de ce “second tour”. Or, qui, deux ans et demi avant les élections européennes de mai 2014, aurait prédit que le Front national serait “le premier parti de France” ? qui, il y a deux ans et demi, aurait prédit que les sondages placeraient Mme Le Pen en tête du premier tour, si celui-ci avait lieu dans les jours qui viennent ?

    Personne ne peut dire que l’on connaît d’avance le résultat d’une élection…

  • Anne Lys , 22 septembre 2014 @ 19 h 39 min

    Mais si : la France a bien su interdire le divorce par consentement mutuel de 1804 à 1975 (pendant 171 ans, excusez du peu !) et le divorce tout court de 1816 à 1884 (pendant 68 ans !) la loi de 1792 instituant le divorce, y compris par consentement mutuel, ayant été partiellement abrogée en 1804 et totalement abrogée en 1816; les divorces prononcés avant les lois d’abrogation ayant été maintenus, la loi ne portait effet que pour l’avenir.

    Rien n’empêche d’en faire autant pour la loi Taubira, et M. Sarkozy le sait certainement.

  • Anne Lys , 22 septembre 2014 @ 19 h 59 min

    Si étrange que cela vous paraisse, le catholicisme est loin d’être seul à refuser le mariage homosexuel : la plupart des religions et beaucoup de personnes agnostiques, voire résolument athées, y sont totalement opposées, parce qu’il s’agit d’un artifice, totalement contraire à la loi (physiologique et pas seulement morale) naturelle : à ma connaissance, deux personnes (et même deux animaux) de même sexe ne peuvent engendrer.

    Et, dans l’espèce humaine, la famille se constitue quand deux personnes de sexe opposé décident de s’unir pour mettre au monde des enfants et continuer leur lignée (et d’ailleurs aussi, mais en général c’est le cadet de leur souci, l’espèce humaine). Vouloir « singer » (oh, pardon, Mme Taubira, je ne fais nullement allusion à votre personne sacrée !) une famille quand on ne peut pas en fonder une, c’est prendre ses désirs pour la réalité. Aller jusqu’à exiger « d’avoir » des enfants que l’on ne peut engendrer, soit en les adoptant, soit en les faisant « fabriquer » par des tiers c’est, même dans le meilleur des cas, les priver définitivement d’avoir un papa ou une maman, de former leur personnalité par imprégnation de leur propre famille.

    Et ne me dites pas qu’il y a malheureusement, des enfants qui sont privés, par les malheurs de la vie ou par la négligence d’un de leurs parents, d’un papa ou d’une maman. Parce que ce n’est pas une raison pour en augmenter volontairement le nombre.

    Ne me dites pas non plus qu’il vaut mieux être adopté par deux hommes ou deux femmes que de vivre dans une famille dite normale mais maltraitante, car rien ne prouve (les faits tendent à prouver le contraire là où les « familles » homoparentales homologuées sont nombreuses) que des enfants adoptés par deux hommes ou deux femmes seraient à l’abri de toute maltraitance.

    Et surtout ne me dites pas qu’il vaut mieux être adopté par deux hommes ou deux femmes que n’être pas adopté du tout et de vivre à l’Assistance publique, parce qu’il y a chaque année en France 20.000 demandes émanant de familles parfaitement honorables et jugées dignes d’adopter des enfants, et pour qui l’adoption est impossible, faute d’enfants… AUCUN ENFANT ADOPTABLE NE RESTE À l’ASSISTANCE PUBLIQUE !

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