par Annouck Le Prat
À Flanbyland, on ne se réfère pas à une échelle de valeurs, pensez donc il manquerait plus que cela. Déjà, la valeur en soi est un concept pas facile à intégrer pour un cerveau baignant dans le vide sidéral de la bien-pensance mais en plus, “penser” échelle signifie ipso facto « supérieur”, “inférieur”, et là, le neurone du socialiste lambda est en panne de dopamine.
Donc nous sommes le lundi 22 avril 2013 et, forcément, il y a de l’affolement dans l’air.
L’ordre, il n’y a que ça de vrai, la vérité, on s’en fout.
Heureusement, deux homosexuels ont reçu deux baffes de la part de quelques tatoués en vadrouille accompagnant ce geste de barbarie d’un jet de pierre dans une vitrine. Ouf, heureusement que les nazis ne sont pas tous morts, Manuel Gaz a respiré, et Flanby s’est fendu d’un discours mémorable contre les agressions homophobes et le fait qu’on empêche les ministres de travailler (ce qui vaut mieux pour nous, vu les résultats depuis 11 mois), par effet de vases communiquant, la pâture est donnée aux moutons et on en remet une couche sur l’ambiance délétère des années 30.
On croit rêver…
Mais non, le délire continue, aidé en cela par le relais des médias dont la plupart se vautrent dans l’essence même de la connerie. Y aurait-t-il un concours avec à la clef un trophée ? Arnaud Montebourg pleure peut-être toujours sa journaleuse de choc. On aura apprécié en connaisseurs le lynchage médiatique de Frigide Barjot par des femelles qui chassent en meute sur D8, également celui de Hervé Mariton sur Arte, pris à parti par ce cher Renaud Dély, bien accompagné de surcroît par une clique adepte de l’encerclement digne de l’instruction donnée dans les feues écoles de l’élite du système soviétique.
Si les politiques s’aperçoivent aujourd’hui qu’ils peuvent un jour rendre des comptes, il serait temps que les journalistes, cette caste d’intouchables aussi pitoyables que les précédents, planche elle aussi sur le sujet du jour :
Peut-on dire et faire n’importe quoi pour servir son idéologie ?
Affaire à suivre…
Manuel Gaz, dont certains à droite se sont félicités de la nomination au poste de ministre de l’Intérieur avec son sens de l’ordre, a bien l’intention de réussir là où Sarko a échoué. Sauf qu’en ce moment Cityland doit bien se marrer ou pleurer, ça dépend de ce qu’on y fait. La racaille a de beaux jours devant elle et ces enfants de bourgeois pathétiques qui en ont le front d’imaginer qu’une famille c’est papa, maman et les enfants, quelques coups de matraques à recevoir.
N’oublions pas que la famille blanche et patriarcale est morte dixit tous ces anthropologues qui sortent de partout alors qu’on nous rabat les oreilles avec la filière scientifique qui n’en finit pas d’agoniser.
Revenons à notre guerrier dont il ne faudrait tout de même pas oublier l’histoire familiale, chance qu’il a d’en avoir une et désir impitoyable de contribuer à en priver les autres.
Arrivé à 20 ans en France, enfant d’Espagne, berceau de la Tapas et de la Tauromachie, cher à son cœur d’émigré (il a raison, il faut toujours être fier de ses racines) qui l’eût cru, Lustucru, la cinquantaine fringante, le voici ministre de l’Intérieur après un long et persévérant parcours de militant socialiste. Papa avait quitté l’Espagne franquiste et, comme tout bon artiste qui se respecte, il était républicain.
Imaginons un instant que notre petit Manuel ait été nourri au lait de la haine des nantis et de la catholicité bien que son grand-père, rédacteur en chef d’un journal républicain et catholique a caché des prêtres persécutés par les trotskistes et les anarchistes.
En tout cas, chapeau, on le savait adepte et garant de l’ordre mais, depuis une semaine, nous assistons à un grand show, CRS, gendarmes mobiles, flics en civil, même combat, tous rabaissés à l’état de mercenaires au service d’un État qui a peur pour sa légitimité. Et pour cause, elle a volé en éclats, de forfaitures en nullités.
Les prochaines semaines, le mouvement verra arriver de nouvelles recrues, c’est évident car les français ne sont pas tous des veaux et que la jeunesse, au début de ce printemps n’est décidément pas prête à se faire voler son avenir ni celui de ses futur enfants.
Si vous y êtes et que vous avez des drapeaux en nombre, merci de ne pas oublier pas de les prendre, car ceux qui nous rejoignent en cherchent désespérément, s’excusant presque de n’avoir pas été là au début.
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