En 1981, dans un pays miné par la récession, Ronald Reagan devient le 40e président des États-Unis. La postérité a laissé de l’ancien acteur de série B l’image désastreuse d’un chef d’État incompétent et gaffeur. Mais il fut aussi un orateur remarquable qui, grâce à son intuition politique, a fait de sa présidence un véritable blockbuster. Si, d’emblée, ses lacunes éclatent au grand jour, ses conseillers profitent d’un attentat raté pour scénariser avec soin ses apparitions ultérieures. Fort d’une popularité solide, il procède alors à la plus forte hausse d’impôts de toute l’histoire des États-Unis en raison d’un déficit abyssal, puis surfant sur une reprise économique qui n’est pas de son fait, se fait réélire triomphalement, afin d’attaquer son ennemi de toujours, le communisme. Et quand le scandale Iran-Contra (des ventes d’armes illégales à la République islamique pour financer la guérilla antisandiniste au Nicaragua) rattrape son administration, il entreprend de mettre fin à quarante ans de guerre froide, face à un Gorbatchev prêt à toutes les concessions…
Source : Arte