Question du jour : Aujourd’hui, Hollande au salon de l’Agriculture ; mardi dernier, à la grande mosquée de Paris.
Alors, encouragera-t-il les producteurs de porcs bretons ? Leur rendra-t-il hommage comme il le fit pour les soldats musulmans : « Cet hommage s’adresse à leurs descendants pour qu’ils soient fiers de leurs parents et conscients que la République a une dette à leur égard… À celles et ceux qui s’interrogent sur leur destin, leur place et même parfois sur leur identité, aux descendants de ces soldats, je dis ma gratitude. »
Car, aussi bizarrement qu’on puisse l’imaginer, ces producteurs de porcs bretons, avec ou sans bonnets rouges, ont eu des parents morts pour la France, et s’interrogent sur leur destin, leur place, et même parfois sur leur identité…
De mon côté, il n’est nulle question de mettre en doute les souffrances ni le courage des soldats musulmans, même si les études historiques démontrent leur participation réduite, proportionnellement à leur population. Gageons que, comme dans tous les groupes, il y eut des individualités différentes. Les hommes ne sont pas des robots. Point !
Alors à quoi rime cette sortie à la grande mosquée ? À rien d’autre qu’à la piteuse tentative de récupération politique d’un président piteux.
Cette visite de circonstance lève le voile sur la grande trouille des socialistes voyant l’électorat musulman refuser leurs « valeurs » délirantes qui heurtent le sens ancestral de la société musulmane.
Vouloir faire voter les morts par procuration. Quel mépris envers ces musulmans !
Et quel aveu de ces censeurs de gauche ! À vouloir imposer l’image de musulmans (ou autres non-métropolitains) comme chair à canon, les voilà auto-intoxiqués, jusqu’à vouloir en faire la chair à isoloir de leurs guerres politiques.
C’est ainsi que Hollande joue la lutte des communautés héritée de la lutte des classes, le péché originel de la gauche. C’est ainsi que Hollande le piteux active un communautarisme opposé à la structure de la République dont il a la charge.
Pour contrebalancer ce déplacement à la grande mosquée, l’équité le forcerait à visiter avec un protocole identique toutes les structures représentatives de tous les combattants pour la France. Un quinquennat n’y suffirait pas. Au hasard, je signale au président l’existence d’un remarquable petit cimetière chinois datant de la Première Guerre mondiale sur la côte picarde. Autres suggestions à disposition.
Alors, au salon de l’Agriculture, s’en tiendra-t-il à des propos mi-chèvre mi-chou ? Lancera-t-il des remarques vachardes ? Ou fuira-t-il les couinements nauséabonds ?
La présidence, quelle charge ! Mais si elle est trop forte pour ses épaules, s’il préfère s’occuper d’une autre partie de son anatomie, libre à lui. Qu’il l’assume et laisse la place !
10 Comments
Comments are closed.