L’UMP a décidé mercredi matin d’accorder son investiture à Gérald Darmanin, ancien attaché parlementaire de Christian Vanneste, président de l’opposition au conseil municipal de Tourcoing, conseiller régional et chef de cabinet du ministre des Sports David Douillet. En 2007, cette jeune pousse conservatrice avait dirigé la campagne d’un candidat (alors sans étiquette) nommé… Christian Vanneste ! D’où le qualificatif de “clone” employé par Bernard Despierre, adjoint EELV à Tourcoing, dans les colonnes de notre confrère La Voix du Nord…
Vendredi dernier dans le quotidien régional, Gérald Darmanin qualifiait son ancien patron de “bon député de terrain”, même s’il “ne partage pas toutes (ses) idées”. Darmanin prévenait : “si Christian Vanneste est exclu (de l’UMP, ndlr) et décide tout de même de se présenter, je n’irai pas contre lui, estimant que dans la vie il ne faut pas mordre la main de qui vous a nourri. C’est une question d’éthique”. “Mais”, ajoutait-il, “si jamais Christian Vanneste décidait de ne pas se représenter, alors ma candidature deviendrait une question qui se poserait… »
Mercredi matin, le secrétaire national de l’UMP Jean-François Copé aurait déclaré lors du bureau politique : “Christian Vanneste nous a informés qu’il a renoncé à son investiture ». Encore plus au courant, le secrétaire général adjoint de l’UMP, Marc-Philippe Daubresse, lui aussi député du Nord, aurait carrément affirmé que Christian Vanneste avait « donné sa parole d’homme qu’il va démissionner et qu’il va quitter la politique ». Mais ce matin, l’intéressé démentait.
“J’avais demandé à être entendu. Je n’ai pas été entendu, je n’ai même pas reçu de réponse de M. Copé qui a fait des annonces sans même que nous ayons eu la moindre conversation” a expliqué Christian Vanneste sur Grand Lille TV. “Je n’ai eu aucun contact avec M. Daubresse non plus” a-t-il continué avant de juger “l’air de l’UMP parfaitement irrespirable” : “j’ai franchement envie de partir en courant”. Sur LeJDD.fr, le député du Nord qualifiait le parti présidentiel de “galère qui vogue vers des rivages bien dangereux ». Contacté à midi par Nouvelles de France, Christian Vanneste confirmait son intention de quitter l’UMP mais laissait planer le doute sur une possible candidature aux élections législatives dans le Nord…