Trois questions à François Billot de Lochner, président de la Fondation de service politique :
Que pensez-vous du revirement de Nicolas Sarkozy concernant la loi Taubira ?
Sarkozy ne se renie pas vraiment : il avait indiqué, lors du fameux meeting organisé par Sens Commun, que ce qu’il disait n’était dit que pour faire plaisir aux auditeurs. Son cynisme était total, et je suis surpris que Sens commun s’en étonne aujourd’hui.
Que doit faire Sens commun ?
Lorsque Sens commun s’est rangé sous la bannière sarkozyste, j’ai prévenu ses dirigeants qu’ils faisaient une grave erreur stratégique, voire qu’ils commettaient une faute lourde : on ne dîne jamais avec le diable, comme le dit si bien le dicton populaire ! Sens commun doit évidemment quitter les Républicains, et rebâtir une stratégie offensive nouvelle aboutissant à faire abroger la dramatique loi Taubira. En ce qui concerne la Fondation de service politique, ce combat pour cette abrogation ne variera jamais.
Ses dirigeants viennent de dire qu’ils restaient dans le mouvement…
C’est une erreur considérable et… décrédibilisante pour ce mouvement. Que cherche-t-il ? Des honneurs, des places ? La compromission est impossible sur le sujet fondamental d’une loi qui change la civilisation, comme l’a dit Taubira. La jeunesse du mouvement ne doit pas lui permettre d’être naïf à ce point, en acceptant de rester dans la gueule du loup qui le dévore : Sens commun doit reprendre son entière liberté, et bâtir une action de combat avec toute la combativité que je lui souhaite !
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