Si vous êtes ou connaissez bien un chef d’entreprise, un commerçant, un responsable, un président ou un directeur d’une quelconque institution ou agence, un hiérarque, un chasseur de têtes, etc., je vous serais infiniment reconnaissant d’avoir la charité de lire cet article jusqu’au bout, car vous pourriez m’être d’une aide plus que précieuse.
L’article du sieur Éric Martin – je le remercie en passant d’avoir eu l’aimable attention de publier cette lettre ouverte sur Nouvelles de France – intitulé « Je vais tenter de quitter la matrice, voici comment » (2) m’a éclairé sur de nombreux points, avec lesquels je ne puis que tomber d’accord. J’y ajouterais simplement l’idéal de faire l’école à la maison, quand les parents en sont capables, au moins pour les petites classes, ou par correspondance, quand les enfants en sont capables (3). L’école ne peut convenir très bien qu’à la fin de l’enfance, surtout quand il y a pléthore de frères et sœurs et s’il y a d’autres familles dynamiques aux alentours du foyer. J’expérimente chaque jour que c’est là la meilleure chose, pour les familles (enfants et parents donc), pour la société civile et pour l’Église (4). Mon esprit absolu ne se contente pas de demi-mesure et cherche une situation où les compromis avec « le prince de ce monde » seront les moins nombreux possible. S’enraciner ; recentrer sa vie sur l’essentiel : le Seigneur, que l’on doit servir par la louange et par sa vocation, qui est le premier des devoirs d’état.
Mais revenons-en au point qui fait l’objet de ce billet : le travail, l’emploi merveilleux à chercher et à trouver. C’est là que vous m’aiderez. Monsieur Éric Martin propose de privilégier le travail à distance, parfois également appelé « télétravail ». Une excellente chose pour être présent à sa famille, dans un cadre rural confortable où l’immobilier se fait moins cher, et ne pas perdre de temps (5) dans les déplacements incessants que la périurbanisation impose. Une façon de faire, de plus, qui s’accorde le mieux du monde avec mon caractère posé, calme, sérieux et rigoureux. C’est vers cette voie que je veux m’engouffrer et c’est pour cela que je publie cette annonce peu intime. Un curriculum vitæ flouté (il faut bien conserver un peu d’anonymat sur Internet, par prudence) accompagne, en guise d’illustration, ce texte peu commun : vous pouvez bien entendu en obtenir la version originale en passant par Nouvelles de France ou en m’écrivant directement ici : vivelouisxx at hotmail.fr (encore un peu d’anonymat…) – c’est avec joie que j’ouvrirai une correspondance avec toute personne ayant des questions complémentaires ou des propositions salutaires. Il n’y a pas vraiment d’audace dans ce que j’entreprends, puisqu’il n’y a aucun risque… Je ne sais pas si je suis le premier à procéder ainsi, mais je crois que cela en vaut la peine d’essayer et, peut-être, de donner des idées à d’autres qui auraient tout comme moi certaines exigences en matière de vie sur terre.
Vous verrez rapidement que mon profil est très littéraire, intéressé de près par tout ce qui a trait aux livres, à l’écriture, à l’édition (6), au journalisme (7), à l’actualité, au monde militaire, à la traduction, à la philosophie, aux langues, à l’histoire, à l’Église, à la politique, etc. Mais vous remarquerez aussi que mon profil est quelque peu atypique, par sa précocité du moins, aussi bien scolaire que professionnelle ou affective. Peut-être simplement une preuve de mon potentiel en termes de « charge de travail », selon l’expression consacrée. Je n’aime pas la léthargie : il faut prendre le taureau par les cornes, d’où ma démarche de ce jour. Je suis par conséquent ouvert à examiner toutes les propositions qui me seront faites, y compris dans des domaines très différents – la banque, l’assurance, la gestion, l’immobilier (8), la communication, les ressources humaines, le recrutement, la comptabilité… n’ont jamais exercé sur moi aucune répulsion – et surtout dans ceux dont je n’aurais pas même eu l’idée par moi-même. Travaillant actuellement à mi-temps (enseignant, donc nombre raisonnable d’heures), je pourrais commencer un tel emploi dès à présent, et en faire mon unique activité dès le mois de juillet prochain. Je n’ai pas d’autres prétentions que de nourrir simplement ma famille, dans une atmosphère bien française et paisible, à proximité de lieux de culte traditionnels vigoureux (9). Je n’envisage pas de me baigner dans une piscine de pièces d’or – la simplicité est si précieuse – ni de me complaire dans une paresse (10) propre à nos contemporains. Age quod agis.
En outre, ces types d’emplois étant pour le moins rares, je suis également enclin à trouver une profession classique, partout en France rurale ou semi-rurale où l’immobilier serait raisonnable et la Messe traditionnelle à l’honneur. Là aussi, ce ne sont pas des « millions » que je recherche. Un petit emploi – humble mais qui payerait mes haricots et un toit, dans un trou perdu, une chapelle à deux kilomètres – me conviendrait aisément. J’espère pouvoir ainsi faire preuve de ma capacité d’adaptation ainsi que de mon esprit de dévouement et d’investissement…
Par avance, je tiens à vous remercier pour votre sollicitude et pour l’aide que vous saurez très certainement m’apporter. N’hésitez pas, de même, à me faire part de vos conseils et de vos recommandations. Je compte utiliser tous les canaux possibles afin de réaliser ce projet de vie familiale privilégiée, hors matrice, dans la recherche du perfectionnement. Je suis très honoré de passer par le « réseau » de Nouvelles de France, car je pense que jamais rien de bon ne sortira des systèmes bureaucratiques qui caractérisent aujourd’hui notre pauvre pays…
1. Il y avait déjà la « lettre ouverte ». Voici venir la « grande petite annonce », ou « petite annonce ouverte » !
2. MARTIN (Éric), « Je vais tenter de quitter la matrice, voici comment », Nouvelles de France, 13 octobre 2013, http://www.ndf.fr/poing-de-vue/13-10-2013/vais-tenter-quitter-matrice-voici-comment
3. Deux amis légitimistes ne manqueront pas de se reconnaître ici, eux qui ne furent inscrits à un cours par correspondance que pour les classes de première et de terminale, après des années de pure « école à la maison ». Et pourtant, rien ne leur a manqué : ni le talent, ni le génie ; ni la piété, ni le zèle. Un exemple à propager !
4. Le primaire correspond à peu près à ce qu’une mère de famille doit faire passer d’instruction à ses enfants. L’enseignement, même catholique et indépendant, fait toujours d’énormes concessions à l’idéologie d’État (programmes… au moins indirectement), à l’esprit du monde, à l’impiété (un seul individu peut en polluer des dizaines), à la bougeotte contemporaine et au « zapping ». L’enseignement libre (y compris hors contrat) n’est pas si libre que cela… La structure n’aura jamais la même liberté que les parents, par fait de nature. Le démon de la télévision (qui en recouvre bien d’autres) parvient ainsi à s’insinuer chez les enfants de ceux qui n’ont pas de petit écran chez eux… Et que de temps perdu dans une classe à certains âges ! Il ne faut plus être un enfant pour affronter au mieux tout cela…
5. Du temps gagné pour la culture vivrière, la vie de famille, la prière et la « bonne propagande ».
6. Je commence bénévolement, pour l’instant, afin de pouvoir aider tout en me procurant de saines lectures spirituelles… J’ai ensuite pour projet de rééditer, en tant qu’auto-entrepreneur, de vieux trésors introuvables du catholicisme francophone : mais cela s’inscrit sur la durée, en tant que « loisir », et ne représente pas ma priorité du moment.
7. J’ai trouvé dans cette activité de publiciste un plaisir fou, même si l’actualité est trop souvent maussade, auquel se mêlent d’importants scrupules dans tout ce qui se rapporte aux normes de rédaction et aux règles typographiques.
8. J’ai un cousin germain qui fait ainsi ses choux gras.
9. À vrai dire, mon épouse et moi avons déjà plus ou moins choisi notre futur lieu d’installation (Tradition forte : écoles, chapelles, familles…), mais vous comprendrez par le paragraphe suivant pourquoi je ne le précise pas encore. La maison n’est de toute façon pas encore choisie – toute plaisanterie gardée … !
10. Je tâche d’ailleurs de faire en sorte que mes « loisirs » soient entiers consacrés à la lutte pour le bien commun – comprenne qui pourra.
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