par le père Yannick Bonnet*
Les efforts auxquels je fais allusion sont ceux de nos gouvernants actuels. Les pauvres, d’une certaine façon, ils me font pitié ! On dirait qu’ils se forcent à croire qu’ils vont arriver à anéantir ce qui fait de la France, une patrie exceptionnelle, la fille aînée de l’Eglise.
Malheureuse petite Najat, dont les efforts pour tuer notre culture sont pathétiques tant ils sont frappés d’une impuissance, qui se révèle face au renouveau intellectuel et religieux actuel.
Sans compter une nouvelle résistance, qui ne relève nullement de la Foi catholique mais tout simplement d’une raison en bonne santé. Ce constat rassurant, je le fais, parce qu’après neuf mois épuisants pour un octogénaire, je prends un bon repos tout en accueillant mes descendants. Et je retrouve plus de temps pour lire et écouter. Or il ne manque pas d’écrits ni de propos d’exceptionnelle qualité qui confortent, éclairent et stimulent les énergies de nos contemporains.
Mais la masse, me dit-on, préfère s’enliser dans la contreculture luciférienne. A cela, je réponds que le Christ a changé le monde en évangélisant pendant moins de quatre ans, s’efforçant de former douze apôtres qui allaient s’avérer, traître pour l’un d’entre eux, renégat pour leur chef reconnu et désigné comme tel, trouillards pour les trois quarts et, heureuse exception pour un seul, présent au pied de la Croix !
Les raisons d’espérer ne manquent pas :
– des conversions de musulmans et d’incroyants qui se multiplient,
– l’irritation croissante d’honnêtes et tranquilles citoyens qui ne supportent ni les mensonges des gouvernants ni l’incapacité notoire de la classe politique,
– le rejet clairement manifesté de l’islamisation du pays,
– la création permanente de nouvelles écoles hors contrat malgré les difficultés économiques,
– et cette efflorescence culturelle chrétienne qui s’affirme comme une force puissante et incontrôlable.
Que cela ne puisse conduire à un changement radical, dans le cadre des institutions de la cinquième république, c’est une évidence. La république est moribonde. Personne ne la sauvera, Dieu merci ! Marie la patronne principale de la France a d’autres moyens, régulièrement Elle nous invite à la conversion, répétant inlassablement que nous devons l’appuyer par le chapelet, le Rosaire, la fidélité aux sacrements, le jeûne et la pénitence.
Ce qui gêne notre perception du renouveau en marche, c’est le spectacle d’une société qui n’en finit pas de mourir face à une société nouvelle, où les jeunes femmes affirment leur joie d’être mamans … sans modération ! Quant aux cris de douleur de celles qui découvrent à la suite d’un avortement qu’on les a trompées, qu’elles en souffrent profondément, qu’elles regrettent, qu’elles ont besoin d’être soutenues et pas par un dérisoire ” soutien ” psychologique mais par l’amour du Christ, de Marie et des chrétiens, il est devenu impossible de les étouffer.
Internet regorge de pourriture, c’est vrai, mais il est devenu un puissant moyen d’aller à contrecourant de ladite pourriture. Tout en étant réalistes, nous n’avons pas le doit d’étaler un pessimisme débilitant qui donne une fausse bonne conscience à ceux qui ne veulent surtout pas se mouiller ni se fatiguer.
Tout compte fait, je pense que le Seigneur va me permettre de “récupérer”, pour que j’aie encore la force de me bouger pour l’année qui vient ! Je compte vivement sur les prières de nos lecteurs, car, on me l’avait bien dit, après 80 ans les années comptent double, et je le sens sur ma bicyclette : je vais moins loin et.. moins vite !
*Polytechnicien et docteur en chimie, Yannik Bonnet a exercé pendant plus de 20 ans d’importantes responsabilités chez Rhône-Poulenc. Il a ensuite dirigé pendant onze ans l’Ecole supérieure de chimie de Lyon, avant de créer sa propre entreprise de conseil en management. Père de 7 enfants, il est veuf depuis 1995 et a été ordonné prêtre en 1999.
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