On ne se sépare pas impunément de sa jeunesse, à moins d’y être forcé par l’exil. Aussi, Nice est-elle restée dans mon cœur comme la ville d’adoption que l’Oranais de vingt ans que j’étais découvrit en y venant faire ses études en 1965.
Nice était pimpante quand Marseille et Toulon étaient grises, elle présentait au sud ses façades blanches, ocres ou bleues quand Marseille croulait sous Le Corbusier, enfin, la Méditerranée ressemblait à celle qui baignait Oran. Je m’y sentis chez moi…ou presque. J’y revins aussi souvent que possible, ne pouvant – ni ne voulant – retourner dans ma cité natale.
Mais Nice, chaque année descendait d’un cran vers le délabrement, tandis que sa population, élégante dans les années 60 et 70, s’encanaillant, s’enlaidissait et surtout se « tiersmondisait ».
On comprendra que l’insistance des Niçois à se choisir des édiles qui ont favorisé l’invasion, bâtissant des mosquées en nombre et ayant pour l’islam « les yeux de Chimène », laisse pantois. Le politiquement correct des UMP puis « Les Républicains » qui dirigent la ville est la cause de l’horreur. A ce titre on doit citer l’incurie de Christian Estrosi qui a permis à 900 lieux de culte musulmans clandestins de s’installer, sans ne jamais donner l’ordre de les fermer. Mais pire, l’autorisation d’un rassemblement populaire d’importance sur la promenade des Anglais, toujours ouverte à la circulation, était criminel en plein état d’urgence.
On peut être encore plus interloqué quand on songe à la proportion de Français d’Algérie installés dans cette ville, qui ont connu dans leur chair la cruauté du monde qui nous fait la guerre, et dont les avis ne comptent pour rien dans cette municipalité. Mais voilà, après qu’on leur a permis de faire de certains quartiers des fiefs où la police est à peine tolérée, les berbéro-musulmans ont frappé.
Un camion loué dix jours plus tôt circula sur une promenade ouverte aux véhicules. Trente mille personnes s’y pressent en famille pour admirer un feu d’artifice tiré à la gloire d’une France en faillite, et 84 vies détruites ainsi que plus d’une centaine d’estropiés.
Comment des hommes et des femmes de même ascendance, que l’histoire a rendu frères et sœurs, ne voient-ils pas qu’ils sont la cible de cette barbarie ? Comment ne comprennent-ils pas qu’on veut les évincer, les exterminer ? Comment ne se rendent-ils pas compte que leurs élus sont ceux qui organisent cette tragédie par leurs accointances et leurs mensonges ?
J’attendais de la dégénérescence gauchiste dans tous ses états, de « Nuit debout » aux incultes de la CGT et aux ministricules sans savoir mais avec portefeuille qui pensent « gouverner », qu’elle osât reprendre l’antienne « pas d’amalgame », ce qu’elle fit. Leur presse qu’hélas bien des Français lisent, écoutent ou regardent, hésita, puis osa mettre en doute l’islamité de l’attaque. Il fallut un communiqué de l’Etat Islamique pour quelle cesse cette falsification. Mais elle continue dans la minimisation de l’acte en parlant d’un « fou », mauvais musulman de surcroît, et alla jusqu’à oser, dans Libération, écrire « qu’il ne fallait pas se focaliser sur l’argument religieux ». Nice-Matin se permit de mettre en première page la mort de Fatima « la première tombée » pour dénaturer l’acte du terroriste, en montrant qu’en tuant une musulmane l’attentat ne pouvait être taxé « d’islamiste ». C’est ignoble pour les autres victimes, mais faux historiquement : le FLN a tué bien des musulmans qui passaient en visant des européens, comme en témoigne par exemple l’attentat des « réverbères » à Alger en 1957. Ces morts musulmans dues au hasard ne prouvent rien sinon qu’ils ne seront jamais un obstacle à l’avancée de l’islam.
Mais si la presse et l’armée des gouvernants de tous bords, fonctionnaires compris, sont dans leurs rôles de fourriers de l’invasion, ce qui fut surprenant est la relative passivité des Niçois eux-mêmes dans un premier temps.
Ils ne furent que quelques uns à huer François Hollande, mais devinrent une foule le lendemain pour siffler Valls lors de l’hommage de la nation aux victimes du 14 juillet.
Le soleil brillait et la beauté du site, la masse des Niçois assemblés derrière les élus et le gouvernement firent de la minute de silence un instant de grandeur. Mais la grandeur ne se satisfait pas de l’imposture, et lorsque les « autorités » s’en furent en colonne, la voix du peuple s’éleva enfin, sévère, véridique, qui stigmatisa les responsable du massacre : le gouvernement avec Valls à sa tête.
Est-ce de cette « guerre civile » dont parle le patron de la DGSI, Patrick Calvar ? Car que voudrait-il à la fin ? Que nous acceptions le mensonge et le dédain, les assassinats et les viols, puis, enfin, l’exclusion de notre propre patrie sans broncher ? Est-ce cela « être d’extrême droite » refuser de baisser la tête devant l’humiliation ? Il faudrait qu’il s’explique au lieu d’alerter. Que veut-il ? Qu’on arrête tous les siffleurs de président et les parents fous de rage devant le corps d’un enfant ? Confond-il la haine avec la colère ?
On peut se demander si certains ne confondent pas résistants et occupants. Eussent-ils été dans la milice pour défendre l’ordre et lutter contre la xénophobie antiallemande pendant la guerre ?
Alors, le jour où les Niçois ont hué Manuel Valls, fut un jour de gloire que notre grande bleue apprécia en scintillant, à deux pas des élites isolées, sur la plage, là où la Méditerranée joue toujours avec les galets…
Et Honni soit qui mal y pense !
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