Jeanne avec nous !

Dans ces tristes temps où, jour après jour, l’actualité nous enfonce un peu plus dans la déréliction et la désespérance, ce n’est pas souvent qu’il nous est donné, soudain, presque miraculeusement, sans que nous ayons pu le moins du monde nous y attendre, un tel sujet de joie sans mélange : le retour parmi nous de l’anneau que, jusqu’à ce que ses ennemis et ses tortionnaires ne le lui dérobent, notre Jeanne avait porté à son doigt.

C’est donc là une relique insigne, infiniment précieuse, un objet sacré qui nous relie à celle qui ne nous a rien laissé d’autre (ses cendres après son supplice ayant été, comme on le sait, aussitôt jetées à la Seine par ses bourreaux) que le souvenir lumineux de sa chevauchée fulgurante et l’éclat sublime de ses paroles telles qu’elles ont été, sur les procès verbaux de son procès, scrupuleusement recueillies par les greffiers.

Avez-vous, les uns et les autres, pu assister sur vos écrans à l’arrivée triomphale au Puy du Fou, dimanche (le dimanche des Rameaux !), dans un grand concours de peuple, accueilli par une fanfare et par des Saint-Cyriens en grand uniforme faisant sur son passage la haie sabre au clair, de ce très modeste mais si précieux anneau d’argent ? Pour moi, je n’ai pas honte de le reconnaitre, quelle grande émotion !

Aux dernières nouvelles, il paraitrait que les « Godons », se ravisant après coup, auraient demandé, sous de très fallacieux prétextes, qu’on leur restitue cet anneau et qu’on le leur renvoie en Angleterre ! Il n’en est bien sûr pas question : cela fait déjà trop longtemps qu’indûment ils le détiennent, cet anneau qu’ils ont volé à Jeanne et à la France !

Merci, mille fois merci, aux Villiers père et fils, d’avoir su mobiliser en urgence les généreux patriotes ayant fourni les fonds qui leur ont permis aux enchères de se porter acquéreurs de l’anneau de Jeanne et, par avance, tout mon mépris, pour ceux (je les connais et, de pied ferme, je les attends) qui, en cette occasion, ne manqueront pas de ramener ici leur fraise peu ragoutante afin d’assaisonner mon courrier de leurs commentaires goguenards.

Oui, mon plus profond mépris, parce que, que l’on soit de gauche comme Michelet ou Péguy, de droite comme Barrès ou Maurras, ou sans aucune affiliation politicienne, seulement français et patriote, il faudrait ne rien avoir dans le cœur pour oser cracher sur le visage si pur de l’Héroïne de la Patrie, sur la Pucelle d’Orléans qui s’est offerte au martyre pour le salut du royaume de France, pour « Jehanne la bonne Lorraine qu’Englois brulerent a Rouan » comme François Villon a voulu la chanter dans sa« Ballade des Dames du temps jadis ».

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25 Comments

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  • ras le bol , 21 mars 2016 @ 21 h 39 min

    Sonnez fanfares triomphales,
    Tonnez canons, battez tambours !
    Et vous, cloches des cathédrales,
    Ébranlez-vous comme au grand jour !
    En ce moment la France toute entière
    Est debout avec ses enfants
    Pour saluer, comme nous, la bannière
    De la Pucelle d’Orléans !

    R Étendard de la délivrance,
    À la victoire il mena nos aïeux,
    À leurs enfants il prêche l’Espérance,
    Fils de ces preux, chantons comme eux,
    Fils de ces preux, chantons comme eux,
    Chantons comme eux,
    Vive Jehanne, Vive la France !

    Salut à la blanche bannière
    Salut, salut aux noms bénis
    Du Christ et de Sa Sainte Mère
    Inscrits par Jehanne dans ses plis
    Par eux, jadis, elle sauva la France
    Aimons-les donc comme autrefois
    Et de nouveau consacrons l’alliance
    De notre épée avec la Croix !

    Planant au-dessus de nos têtes,
    Les grands français de tous les temps
    Réclament leur part de nos fêtes
    En s’unissant à leurs enfants !
    Les anciens francs, les preux du Moyen Âge,
    Et les braves des temps nouveaux
    À Jehanne d’Arc rendent le même hommage,
    Et lui présentent leurs drapeaux

    Cantate à l’Etendard

    https://www.youtube.com/watch?v=Njt3CyTUctc

  • Psyché , 21 mars 2016 @ 21 h 45 min

    Jeanne d’Arc l’héroïne Française que nos élites voudraient nous voir l’oublier :

    http://lagauchematuer.fr/2016/03/21/jeanne-darc-lheroine-francaise-que-nos-elites-voudraient-nous-voir-loublier/

  • Boutté , 22 mars 2016 @ 7 h 54 min

    Michelet et Peguy, chacun dans son style, ont eu des mots splendides pour raconter la carrière héroïque de la Pucelle de Lorraine , tout en se disant de gauche . Mais la Gauche, à l’époque n’était pas putride comme à l’heure actuelle , sans quoi l’ on n’aurait pas choisi Clémenceau pour diriger le pays lors de la Grande Guerre .

  • Trahi , 22 mars 2016 @ 8 h 55 min

    Il faudrait peut être arrêter de rêver. Bien que Jeanne d’Arc soit le meilleur exemple que l’on puisse admirer, nous ne sommes plus au XVème siècle et pour l’instant aucune Jeanne ne se profile à l’horizon.
    Aujourd’hui, celui ou celle qui va sortir la FRANCE de l’agonie oû elle se trouve, aura besoin de valeureux chevaliers HONNËTES et COURAGEUX.
    Ne pas oublier nonplus, qu’il a fallu FAIRE la GUERRE, même si Jeanne n’a apparemment tué personne, ses partisans ont bien été obligé d’agir par la force.
    Il faut arrêter de rêver, la FRANCE ne redeviendra pas la FRANCE, sans BATAILLE.

  • Cril17 , 22 mars 2016 @ 10 h 05 min

    Jeanne ! Au secours ! Libère nous de la République qui tue la France ! Conduis à nouveau le Roi légitime de France à Reims, au nom des Lois Fondamentales du Royaume de France que tu as scellées jusqu’à la Fin des Temps par ta mission naturelle et surnaturelle ! [MAJ 18 h 15]

    http://cril17.org/

  • Droal , 22 mars 2016 @ 10 h 12 min

    Personne ne va « sortir la France d’une agonie » puisque la France est morte en 1830 avec la mort du dernier et soixante-neuvième roi de France : Charles X.

    Elle a été « recréée » ou récapitulée de façon furtive par De Gaulle en 1940 et « gouvernée » par le même, de 1958 à 1969. En quelque sorte un soixante dixième roi qui voulut ressusciter « la France »par le moyen de la 5ème république, une espèce de « constitution monarchique ».

    Il est intéressant de lire ce que Raoul Auclair écrivait dans son ouvrage « Histoire & Prophétie ». Il affirmait ceci dans le premier paragraphe du chapitre intitulé « les assises spirituelles du royaume de France », titre du paragraphe « La fin d’un monde » :

    « Au Vème siècle, voyant chanceler Rome, c’est-à-dire l’univers, les plus sages des hommes, au spectacle de la mort de cette immortelle, croient que la fin du monde est venue et que le Royaume, promis par saint Paul, est proche désormais.

    En vérité le « royaume » était proche, mais ce n’était pas encore celui de la Parousie.

    C’est alors, dans cette immense confusion, dans cette abominable puanteur d’un monde qui se décompose – nous savons aussi, nous autres, aujourd’hui, ce que sont de tels jours – c’est alors que Dieu suscite un homme, une âme fruste, chef d’une tribu infime, Clovis. Il l’oint. Il l’arme. Il l’envoie et Clovis frappe et conquiert.

    Il y avait, dans ce temps-là, de puissants princes qui se partageaient les dépouilles de Rome et qui régnaient sur les vastes lambeaux de l’Empire déchiré. Les plus grands, en Gaule, étaient les Wisigoths qui, de la Loire à la Provence et débordant les Pyrénées, emplissaient tout le Sud. C’était en outre une civilisation for policée. Les Burgondes et les Alamans s’étendaient du Rhin jusqu’à la Durance et Syagrius essayait de retenir l’ultime débris de l’Empire transalpin des Césars.

    Or, malgré l’appréhension de tant de personnages illustres, qui sont aujourd’hui des saints dans l’Église, Dieu ne parut point décidé de mettre fin au monde. Il résolut, au contraire, de reconstruire cette vaste ruine. Non point en ressoudant l’Empire, mais en faisant les Nations. Pour une telle entreprise il eût pu désigner le plus fort et le mieux organisé des peuples gaulois. Non, il choisit, au sein d’une tribu toute sauvage encore, un chef barbare, sans gloire, sans puissance, et presque sans autorité. Il choisit David et non Goliath. Et il chargea David – et il chargea Clovis – d’abattre Goliath, de détruire les destructeurs de l’Empire.

    Ce n’est pas sans dessein que je cite ici David. Car la mission de Clovis enchaîne la mission de David. »

    Nous sommes exactement dans le même cas de figure, “dans cette abominable puanteur d’un monde qui se décompose”, mais au niveau de toute la planète.

    C’est dire que la Parousie est proche…

    NB : François, Manuel, Nicolas, Alain et les autres n’ont pas été choisis. 2015 a montré que leur présence n’état plus vraiment souhaitée …

    … en haut-lieu.

  • Catholique & Français , 22 mars 2016 @ 10 h 32 min

    “…Personne ne va « sortir la France d’une agonie » puisque la France est morte en 1830 avec la mort du dernier et soixante-neuvième roi de France : Charles X” Sic ! >> Jean XI : “38. Jésus frémissant de nouveau en Lui-même, se rendit au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée devant. 39. Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. 40. Jésus lui dit: Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? 41.Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les Yeux en Haut, et dit : Père, Je Te rends grâces de ce que Tu M’as exaucé. 42. Pour Moi, Je savais que Tu M’exauces toujours; mais J’ai parlé à cause de la foule qui M’entoure, afin qu’ils croient que c’est Toi qui M’as envoyé. 43. Ayant dit Cela, Il cria d’une Voix forte: Lazare, SORS !”

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