Une bulle , ça flotte, ça tourne en rond et puis ça finit par éclater. Ainsi en est-il du candidat né de la débâcle socialiste. Il y a une incompatibilité entre le socialisme et le gouvernement. Le dernier mandat l’a amplement prouvé. Cela conduisait à exclure le parti socialiste de l’élection présidentielle ou au moins de son deuxième tour. Ainsi est née l’idée d’un candidat couvé par la machine socialiste, mais qui paraîtrait la renier suffisamment pour séduire les gogos du centre. Ce serait l’idéal du microcosme auquel s’identifie le socialisme « hollandais », un homme du spectacle, réduisant son discours à de la communication ciblée, mi-slogans publicitaires, mi-banalités. Mondialiste, progressiste, humaniste pour rassurer la gauche, libéral et banquier au physique de gendre idéal pour séduire la droite. Ce candidat sans épaisseur était destiné à plaire à toutes et à tous. Mais il est léger au point de décevoir tout le monde. Passe-t-il la Méditerranée que les « éléments de civilisation » qu’il trouvait dans la colonisation vue de France deviennent de la barbarie et un crime contre l’humanité en Algérie. Le matin, il déplore l’humiliation infligée aux millions de Français de la « Manif Pour Tous » et le soir il promet la Pma pour les lesbiennes. Ses proximités politiques suggèrent lequel des deux publics est roulé dans la farine, mais à ce petit jeu c’est la démocratie moribonde qui est achevée par une caste allergique au peuple au point de le croire composé d’idiots. « Discours de complexité » plaide le coupable pris en flagrant délire. Non ! Ces contradictions révèlent la stratégie commerciale qui consiste à diriger les slogans vers des cibles sectorisées. Le gouvernement, lui, aura à faire des choix, et par exemple, la Pma au profit des femmes seules humiliera encore davantage les millions de Français qui souhaitent que la famille demeure plus que jamais l’union d’un homme et d’une femme procréant ou adoptant leurs enfants.
Les propos de M.Macron qualifiant en Algérie la colonisation de « barbarie » et de « crime contre l’humanité » disqualifient définitivement ce personnage creux pour devenir Président de la République Française. Il a d’abord confirmé ce que les Français commençaient à entrevoir. La fameuse « ENA » cette grande école du pouvoir destinée à former de hauts fonctionnaires dont quelques-uns se lanceraient dans la politique professionnelle, avec le moins de risques, et d’autres dans les affaires, grâce à leur carnet d’adresse et les connivences récoltées durant leurs études, n’est qu’une petite école de sophistes, dont le seul talent consiste à pouvoir défendre n’importe quel point de vue à l’aide de quelques fiches. Depuis qu’un Général et un Normalien ont quitté le pouvoir, trois énarques et deux avocats l’ont occupé en noyant l’action sous la parole, et en ne trouvant aucune solution aux vrais problèmes de notre pays : le poids excessif de l’Etat et des dépenses publiques, l’anémie de notre économie et le chômage qui en résulte, l’immigration excessive, la désintégration sociale et la criminalité qui en découle. Nombreux sont par ailleurs les énarques et autres « sciences-poseurs » qui encombrent les allées du pouvoir, les cabinets et ces structures inutiles que leurs amis ont créées pour caser les copains. Ainsi M.Macron dont le parcours témoigne de l’efficacité de ces réseaux vient-il de nous révéler qu’un énarque pouvait être un ignorant, léger et irresponsable.
On relèvera d’abord l’absurdité de parler de barbarie à propos de la colonisation. Ou l’on pense que le barbare est celui qui parle de barbarie, et il faut alors se contenter de dénoncer les invasions et les conquêtes, quelles qu’elles soient, y compris celle des Arabes musulmans qui ont conquis l’Afrique du Nord berbère il y a quatorze siècles. Ou, avec un minimum de connaissances historiques, on considère que ce phénomène est un des moteurs de l’Histoire avec deux versants, celui par lequel un peuple plus développé, imprime sa domination sur un plus faible que lui, et celui par lequel un peuple plus vigoureux s’empare d’un voisin d’autant plus attirant qu’il était riche et affaibli. Dans le premier cas, la violence peut-être plus ou moins présente. La colonisation espagnole a tué parfois le peuple, mais le plus souvent sa civilisation et ses croyances. La colonisation anglo-saxonne a été d’une cupidité extrême, remplaçant la population d’origine ou l’exploitant suivant les cas. La colonisation française a respecté la foi musulmane là où elle était présente. Elle n’a pas détruit la population, mais au contraire l’a multipliée grâce à son action médicale. C’est ainsi que le Prix Nobel de Médecine Laveran avait découvert à Constantine l’agent du paludisme ce fléau qui régnait sur le territoire de l’actuelle Algérie. Le bacille de la peste fut découvert par Yersin en 1894 au Viet-Nam dont il a été fait citoyen d’honneur en 2014. Dans tous les cas, le colonisateur, plus avancé par sa technique et son organisation, a imposé sa civilisation dont demeurent les progrès, même après son départ. La France n’est pas gauloise, mais gallo-romaine et personne ne s’en plaindra. Lorsque l’on a affaire à une invasion « barbare », là aussi c’est la civilisation plus avancée, celle de l’envahi, Chinois, Grec, Perse ou Gallo-Romain qui finit par s’imposer.
De même, l’expression « crime contre l’humanité » témoigne cette fois d’une légèreté insoutenable. A force de se laisser aller à cette inflation verbale, on ruine le discours. Si la tentative largement entamée de faire disparaître les personnes d’ascendance juive, le génocide méthodique, « industrialisé » entrepris par les Nazis reste le fait historique que désigne avant tout cette imputation, c’est atténuer son horreur que de faire rentrer dans cette catégorie des processus historiques qui n’ont rien de commun avec lui. Il n’y a eu ni génocide physique, ni génocide culturel des habitants de l’actuelle Algérie. Ils étaient cinq fois plus nombreux après la colonisation qu’avant. Même les Kabyles, chrétiens avant l’arrivée des Arabes, et convertis de force, n’ont pas subi de pression pour retourner à la foi chrétienne. Ignorant, léger, M. Macron est encore irresponsable. Comment imaginer que le Chef d’Etat de la France puisse salir l’oeuvre du pays pour se complaire au discours officiel d’une dictature ? Un Président de la République doit aimer la France, défendre son honneur, valoriser son action. La tristesse qu’il croit ressentir, à tort en l’occurrence, au rappel des heures plus sombres de notre Histoire ne doit pas être instrumentalisée à destination des étrangers ou des Français d’origine étrangère qui se sentent tellement peu français qu’ils aiment à entendre dénigrer notre pays. Chez certains, les propos stupides de l’énarque alimenteront la haine et la violence envers le pays qui les accueille. M. Macron a définitivement prouvé qu’il n’avait pas les qualités d’un Chef d’Etat ! Il est temps que cet homme sans fond, mais non sans fonds, cet éphémère banquier rencontre l’inévitable explosion de la bulle qu’on lui a fabriquée.
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