Il manque une pierre au pont du pontife

 

Le pape François B. a donc apostrophé Donald Trump : “Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne. » On devine les murmures divers des maçons… les « francs » et les autres, ceux qui se coltinent les sacs de ciment.

Donc François B. se permet de refuser son « brevet de bon chrétien » à Donald Trump. Parle-t-il urbi et orbi, ou plutôt à hue et à dia, et même à tort et à travers ? Dans cette histoire de pont, il s’emmure lui-même. Il est évidemment pontife, c’est-à-dire, étymologiquement le pontifex qui sert de pontus (le pont symbolique), entre l’ici et l’au-delà. Mais à force de jouer au pont, il arrive qu’il manque une pierre, celle sur laquelle il devrait renforcer son Église.

D’abord, je ne connais ni la religion de Donald Trump, ni n’ai sondé ses reins et son cœur. Même s’il était chrétien et catholique, le pape du haut de sa chaire, ni même de son avion, ne serait en rien son confesseur. Quant à juger l’intention sans l’action correspondante, voilà qui s’éloigne notablement du discours sur la tentation que porte l’Église, en référence à la tentation de Jésus sur la montagne.

Cette introduction à visée religieuse n’étant là que pour rappeler quelques évidences fondamentales, reste à remettre la fulminance pontificale à sa place. François B. ignore-t-il que tout chef d’État – s’appelât-il Borgia – peut avoir à décider de la vie de ses concitoyens ou de ses ennemis. Qu’il s’agisse d’une guerre, d’une peine capitale, ou de la disparition énigmatique d’un individu trop menaçant…

Cette question existe, par voie de conséquence, pour tout prétendant à la première place. Elle est même l’essence du pouvoir, avec le droit de grâce qui lui est intimement associé, sans compter le poids de la responsabilité et, pour les croyants, celui du péché.

Alors, François B. vit-il au ciel des Bisounours ou sur la Terre, ravagée une fois de plus de dangereuses déferlantes, éventuellement guerrières ? François B. a-t-il jamais lu les critères de la guerre juste d’un certain Thomas d’Aquin, accessoirement docteur de l’Église, mais – horreur profonde – dominicain ? Ne peut-il imaginer qu’une frontière (trop) bien gardée est moindre mal par rapport à une invasion exacerbée ? Ne peut-il envisager qu’il y ait là affirmation politique à nuancer par les faits ?

Donald Trump devient un homme politique comme beaucoup d’autres, porté aux outrances, aux images racoleuses, aux promesses écrites sur le sable, et aux retours sur la parole donnée. C’est malheureux, mais c’est la loi non écrite de la démocratie. Est-il pire que les autres ? Les leurs ? Les nôtres ? À chacun de répondre.

Alors, si Donald Trump est le diable, le pape est dans son devoir de lui lancer le fameux Vade retro, Satanas, et même, la première pierre de son pont ! Nous verrons après s’il s’arrête en si bon chemin, les exemples de murs de diverses formes, hauteurs, matériaux ne manquant pas dans l’histoire contemporaine.

Nous verrons… car il est des circonstances où il faut parler, fort, clair, juste, et sans exclusive, ou se taire à jamais !

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61 Comments

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  • Boutté , 22 février 2016 @ 8 h 39 min

    L’élimination de l’ennemi, l’Histoire Sainte en est pleine et pas seulement dans le livre de Josué . De nos jours encore Israël ne se fait pas faute de radier du monde des vivants les personnes qui dérangent leurs intérêts . Il est vrai que le Pape dit la parole de Christ et non de David son aïeul et que Jéhovah s’est donné la peine d’émettre un Nouveau Testament annulant celui du Peuple Elu . Un testament nouveau et non un codicille ! Pourtant l’Eglise entretient sur ce sujet une ambiguïté exemplaire

  • domremy , 22 février 2016 @ 8 h 51 min

    bonne réponse de ROBERT MENARD, merci

  • Marquais , 22 février 2016 @ 9 h 01 min

    Pas facile d’ajouter un commentaire, tout est dit dans les précédents!
    Nous sommes donc nombreux à voir clair malgré le travail remarquable des enfumeurs professionnels , journaleux et autres valets de la télé.
    …..mais peut-on se contenter de savoir qu’on est pas seul à avoir raison ? l’avenir nous le dira !

  • Stephan_Toulousain , 22 février 2016 @ 9 h 10 min

    Le pape ferait mieux de s’occuper des problèmes internes de l’église ( mariage des prêtres, problèmes de notre société , contraception etc ) et d’adapter l’eglise à notre époque.
    Il serait mieux en conséquence d’arrêter de faire de la politique , et je ne pense pas que recevoir Sarko, Valls ou Hollande alors que ces individus sont à la base des conflits meurtriers en Libye, Syrie et du départ d’emigrés soit une bonne action.

    On ne peut reprocher à un Etat de se défendre, mais je lui reprocherai toujours de créer le chaos ailleurs.

  • fbastiat , 22 février 2016 @ 9 h 14 min

    Si Trump devient Président et s’il rencontre un jour le pape, ils auront un bon sujet de conversation.

  • Daniel PIGNARD , 22 février 2016 @ 9 h 30 min

    Le pape se fourre le doigt dans l’oeil :
    La terre va ouvrir la bouche pour engloutir les migrants :
    « Et, de sa bouche, le serpent lança de l’eau comme un fleuve (les migrants) derrière la femme (l’église de Christ), afin de l’entraîner par le fleuve. Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. » (Apo 12 :13-18)

    « Quand l’ennemi viendra comme un fleuve, L’esprit de l’Éternel le mettra en fuite.
    Un rédempteur viendra pour Sion, Pour ceux de Jacob qui se convertiront de leurs péchés, Dit l’Éternel. » (Esaïe 59 :19-20)

    On y est !

    Les 4 média mensonges :
    Les migrants fuiraient la guerre comme l’exode des Français en 1940.
    Les Français doivent faire acte de charité pour ces migrants.
    Les migrants sont tous des immigrés syriens. http://www.nouvelordremondial.cc/2015/09/19/quatre-migrants-sur-cinq-ne-viennent-pas-de-syrie/
    Les migrants amélioreront la richesse de l’Europe.

    Tenez, en Esaïe 17, c’est une prophétie sur Damas (Syrie) qui est donc d’actualité. Je vous en donne la fin qui nous concerne :
    « Oh! quelle rumeur de peuples nombreux! Ils mugissent comme mugit la mer. Quel tumulte de nations! Elles grondent comme grondent les eaux puissantes.
    Les nations grondent comme grondent les grandes eaux… Il les menace, et elles fuient au loin, Chassées comme la balle des montagnes au souffle du vent, Comme la poussière par un tourbillon.
    Quand vient le soir, voici, c’est une ruine soudaine; Avant le matin, ils ne sont plus! Voilà le partage de ceux qui nous dépouillent, Le sort de ceux qui nous pillent. »
    Non mais !

  • Janvier , 22 février 2016 @ 9 h 41 min

    D’accord avec Richard. Ce pape est un affidé du NOM. Il ne sert que le NOM. Ok avec Robert Ménard. Une petite remarque, la dite “infaillibilité” ne s’applique qu’aux Bulles. Notons que ce “pape’ à signé “évêque de Rome”, ce qu’il est, d’ailleurs. Pour servir le NOM, qui veut nous submerger de hordes barbares et déclencher le Chaos (guerre civile) il a espéré détourner le vote des catholiques de Donald Trump. Raté . Il a accru le vote protestant et détourné aucun catholique. Cet évêque est du niveau des gouvernants, hollande, Valls, Sarko, juppé, Raffarin et tous les autres. Ils ont les mêmes Maîtres. Gageons qu’il va militer pour la Clinton, elle est de ses donneurs d’ordres. .

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