Certains élus locaux penseraient, in petto, que la paupérisation de leurs administrés ne doit pas ralentir, bien au contraire, le développement du secteur des loisirs. Un exemple de la dérive progressive de cette « société de la planche à voile », nous est fourni par la bonne vieille ville de Limoges qui, avant d’être malicieusement surnommée « papyland », constituait un des fleurons de l’industrie porcelainière, après avoir été le berceau de l’émail. Avec son futur stade de porcelaine, à faire blêmir d’envie un supporter du CA Brive Rugby (35,5 millions d’euros et quelques fissures), son centre aquatique (Aquapolis) fraîchement inauguré (46,6 millions d’euros) et son vélodrome financé à 64% par la communauté d’agglomération (2,5 millions d’euros), la ville dont l’endettement n’est plus un secret pour personne, s’est dotée d’infrastructures dignes des plus grandes métropoles. Il faut préciser ici que l’ancienne municipalité socialo-écolo-communiste est à l’origine de tous ces investissements pharaoniques qui feront sans doute le bonheur des barboteurs du dimanche et autres touristes sociaux. Une question se pose cependant : Entre « le Calamity village », véritable champignon commercial, les hypermarchés et les soldeurs très éphémères, que restera-t-il bientôt des commerces de proximité du centre-ville ? Peut-être le souvenir d’une époque lointaine où le travail rythmait encore le temps des hommes…
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