Le mariage, rempart le plus solide contre la pauvreté

Dans le Star-Telegram, Derrick Morgan, Vice-Président pour les Affaires politiques et domestiques au sein du think tank Heritage, explique que Barack Obama a eu raison, dans son discours sur l’état de l’Union de souhaiter « renforcer les familles en supprimant les éléments financiers dissuasifs au mariage pour les couples à faibles revenus et de faire davantage pour encourager la paternité – parce que ce qui fait de vous un homme n’est pas la capacité de concevoir un enfant, mais le courage de l’élever et de l’éduquer.

Il faut dire que la famille nord-américaine est aujourd’hui dans un triste état. D’après le Family Research Council’s Marriage and Religion Research Institute, moins de la moitié des personnes de 17 ans ont toujours vécu avec leur famille biologique intacte. Pour les Afro-Américains, ce chiffre s’écroule à 17% alors qu’il atteignait 90% en 1941. Comme l’a montré Robert Rector, chercheur à Heritage, le meilleur programme anti-pauvreté est le mariage : quand le père d’un enfant est marié à sa mère, la probabilité que l’enfant vive dans la pauvreté diminue de 82%.

“Quand le père d’un enfant est marié à sa mère, la probabilité que l’enfant vive dans la pauvreté diminue de 82%.”

L’exemple Obama. Derrick Morgan le souligne, “le mariage d’Obama fournit un bel exemple d’une famille forte” alors que lui-même vient d’une famille brisée et sait ce que signifie avoir un père absent.

Ce cas de figure a une conséquence économique mais pas seulement. Les adolescents sans père ont tendance à avoir un comportement plus antisocial que les autres. Les sciences sociales indiquent en effet que les pères jouent un rôle différent et complémentaire de celui des mères dans l’éducation des enfants. Elles montrent aussi, comme d’ailleurs les statistiques du Census Bureau, que les foyers sans père sont beaucoup plus que les autres le point de départ de ceux qui fréquentent ensuite le système judiciaire pénal américain. Une étude révèle également que les enfants dont le père leur lit des histoires, lisent en moyenne mieux que les autres.

Bien sûr, rappelle Derrick Morgan, “il ne s’agit pas de blâmer les célibataires qui élèvent un ou plusieurs enfants car beaucoup font de leur mieux dans des circonstances difficiles”. Mais, “au fil du temps, ce que le président Obama appelle le courage de la paternité pourrait inspirer des générations de jeunes hommes et les pousser à faire de la famille un élément central de leurs objectifs, leurs espoirs et leurs rêves”.

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14 Comments

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  • PAD , 21 février 2013 @ 12 h 34 min

    Bien sûr que le mariage est le rempart contre la crise et ce depuis l’aube des temps; ce qui aide énormément les êtres humains dans le mariage est que les autres membres de la famille nous poussent continuellement à sortir de nous-même et nous protègent de la tristesse, de l’ennuie et de la dépression qu’engendre la solitude, le nombrilisme et l’individualisme.

    Mais ne nous y trompons pas, “mariage rime avec bordels” (Alain Paucard). Et c’est le grand problème de notre époque que de refuser ce paradigme. Qu’on le veuille ou non, la science, la littérature, l’histoire, l’éthologie le démontrent: la femme est mono-andrie, c’est à dire ne désire qu’un seul homme, le fameux “Prince charmant” alors que l’homme est programmer biologiquement pour être polygame, vouloir plusieurs femmes: l’épouse, l’ amante et la prostituée.

    Le christianisme a une lourde part de responsabilité dans la diabolisation de la sexualité, du plaisir sexuel pour ce qu’il est, etc. L’Église disparaissant, la société reprend dans son corpus laïcisé un grand nombre de valeurs chrétiennes devenue folles par l’absence de Dieu: autorisation de la pornographie certes, mais culte du mariage d’amour (et donc du mariage gay), haine de la prostitution ( et paradoxalement au lieu de régir les bordels l’Etat laisse se développer une mafia de prostitution ignoble), haine du plaisir sexuel pour ce qu’il est considéré comme infiniment machiste ( cf Elisabeth Badinter), etc.

    Le refus et la disparition de la polygamie de fait ( triptyque épouse, maitresse, prostituée) correspond avec l’émergence du divorce de masse déstructurant toute la société ( dans les grandes villes un gosse sur deux est fils de divorcé). Un homme ne peut aimer, désirer et construire une famille avec la même femme; ces trois notions étant distinctes.

    Dans l’Antiquité, la prostitution était sacralisée, et la maitresse bénéficiait d’un statut. Sous l’ère chrétienne, n’oublions pas que pendant tout le Moyen-Age c’était l’Église qui détenait et régissait les maisons closes de chaque bourg, les abbesses ou les évêques en étant responsable ( lire le très bon article sur ce sujet de la revue Historia) et que l’Église a toujours toléré les maitresses et les bordels, juqu’ à la fin du XIX siècle extrêmement puritain et hypocrite ou apparu pour la première fois avec le freudisme notamment les dérives sado-masochistes!

    Épouses! Laissez-nous de temps à autre aller voire ailleurs et nous abandonnerons plus le foyer familial, nous nous re-viriliserons donc revitaliserons pour vous protéger et redresser la France. Souvenez-vous de l’article sur NF concernant Bruno Le Maire expliquant vulgairement que Fillon et Villepin n’arrivent pas à bander à la vue d’une pute, reflet parmi tant d’autres de leur impuissance à diriger la France!

  • Christopher Lings , 21 février 2013 @ 15 h 32 min

    Le mariage est l’une des dernières cellules de résistance à la globalisation et à la décadence des valeurs. Il est un refuge, et aussi notre salut.

  • enerkirah33 , 21 février 2013 @ 15 h 59 min

    cest bien beau de prendre Obama comme exemple pour le mariage, mais je ne puis m”empêcher de penser à ces dernières déclarations sur le mariage gay…

  • Fidélité , 21 février 2013 @ 16 h 17 min

    Non, PAD, vous vous trompez. L’adultère que vous conseillez, c’est le malheur, c’est la tristesse. Le bonheur, c’est la fidélité dans le mariage, c’est la chasteté du mari et de la femme.
    Le bonheur, c’est la chrétienté.
    Lisez donc les Evangiles et le Catéchisme de l’Eglise Catholique.

    Un couple catholique

  • Christopher Lings , 21 février 2013 @ 16 h 53 min

    Ce que vous avancez, cher PAD, est une généralisation un peu rapide. Certes, personne ne nie que cela a existé mais dois-je vous rappeler que ce fut à l’époque du mariage de Raison ? Sans parler de l’infidélité actuelle qui concerne aussi bien les hommes que les femmes !

    Aujourd’hui, chacun est capable, avec les moyens de communication et de transport modernes, de trouver la personne qu’il sera en mesure d’aimer, de désirer et avec laquelle il voudra fonder une famille. D’autant que, contrairement à ce que vous avancez, ces notions ne sont en rien distinctes. Ce phénomène n’est pas nouveau et a déjà débuté lors de l’exode rural. En ville, il est plus aisé de trouver la bonne personne que dans son village. La révolution industrielle et le salariat ont également joué un rôle dans la fin du mariage de Raison.

    Nous sommes en mesure, aujourd’hui, d’effectuer un retour vers les valeurs chrétiennes du mariage car les conditions nous le permettent, ce qui n’était pas le cas à l’époque. Je pense même que cette vision de la famille et du mariage est la seule à même de nous protéger de cette société de consommation et du désir, où les valeurs se perdent et où l’infidélité et le libertinage sexuel concerne aussi bien les hommes que les femmes.

  • Olivier , 22 février 2013 @ 11 h 02 min

    Concernant la polygamie dans l’ancienne France, il convient de rappeler d’une part la pression sociale pour engendrer & transmettre le patrimoine, d’autre part la pression visant à appliquer les commandements de l’Eglise, la courte espérance de vie… Quant aux prostituées, qui dit qu’elles étaient plus fréquentées ? On a simplement reconnu que la “réglementation” était plus efficace – plus chrétienne ? – que la prohibition.
    Le problème aujourd’hui, c’est la volonté des Etats de légiférer sur toutes les situations de fait : la famille traditionnelle ne serait pas mal mais il faudrait prendre en compte que les gays pourraient être de bons parents…

  • Le Bien Pensant , 22 février 2013 @ 12 h 36 min

    Si c’est vrai, alors il est urgent de le permettre à tous les foyers pour leur apporter plus de sécurité. C’est justement le but du mariage pour tous !

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