L’Australie ???????? a pratiquement réussi à éradiquer toute immigration illégale au prix d’un système extrêmement strict et … controversé.
Je vous explique le fonctionnement de ce système qui pourrait bientôt être mis en place en Europe ???? : pic.twitter.com/id8kS3mNFJ
— Pierre-Marie Sève (@pierremarieseve) July 18, 2023
Tout a commencé en 2001 lorsqu’un bateau norvégien, le Tampa, a demandé à entrer en Australie, avec 400 réfugiés afghans.
Mais l'Australie refuse. John Howard, le PM australien veut envoyer un message : il ne jouera pas le jeu des passeurs et trafiquants d'êtres humains.
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Pendant une semaine, les médias s’emparent de l’affaire. La situation médicale inquiète (plusieurs cas de gastro-entérite sont déclarés à bord) et la communauté internationale critique durement l’Australie, à commencer par la Norvège, d'où était originaire le bateau. pic.twitter.com/HkS5hB3hfN
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Mais malgré la pression, le gouvernement tient sa ligne. Il propose à l’Indonésie et à la Norvège d’accepter les réfugiés, qui refusent.
Au bout de 8 jours, le capitaine du bateau déclare l’état d’urgence et entre ainsi dans les eaux australiennes en toute illégalité.
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Là, l’Australie n’hésite pas une seconde et envoie ses forces spéciales aborder le bateau.
Et pour enfin sortir de l’impasse, la marine prend le contrôle du bateau et transfère les réfugiés sur l’ile de Nauru, un micro-Etat du Pacifique, payé par l’Australie.
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Durant toute l'affaire, la population australienne a largement soutenu la position du gouvernement. Et dans les heures qui suivent, celui-ci lance alors la «Pacific Solution».
La règle est simple : si vous venez illégalement, vous ne poserez jamais le pied sur le sol australien.
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Ce plan se décompose en 2 axes.
Premièrement, le gouvernement a exclu toute la côte Nord du régime migratoire normal. Si vous accédez à ces zones, vous ne pourrez demander de visa et n’aurez pas accès au reste du continent.
En outre, la justice ne pourra examiner vos recours. pic.twitter.com/zEo9SvO9zT
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Ensuite, concrètement, tous les bateaux de migrants sont interceptés par la marine australienne qui soit les transfère dans des centres de détention outre-mer, soit les renvoie à un pays tiers (notamment le pays d’accueil).
Mais tout cela fonctionne-t-il ? pic.twitter.com/aajXvUTFhQ
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Clairement… oui.
Si les conditions de vie dans les centres sont loin d'être optimales, les chiffres parlent d'eux-mêmes.
Les réfugiés savent qu’ils n'ont aucune chance d’arriver en Australie et ils n’essayent même plus. Les passeurs de migrants se retrouvent donc sans emploi.
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Et les arrivées illégales tombent à quasiment 0.
Enfin, malgré les critiques internationales, les élections suivantes débouchent sur une nette victoire pour les libéraux, confirmant le soutien populaire à la Pacific Solution (62% selon un sondage de 2010).
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A noter qu’une fois revenue au pouvoir, le parti travailliste a annulé le programme en 2008, mais il a finalement été remis en place en 2013, devant un nouvel afflux de migrants. pic.twitter.com/S6ynwhE8QU
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Et en Europe, sous la pression migratoire, il est probable que ce système soit mis en place par l'UE, à moyen/long terme.
Sinon, ce serait la fin de Schengen.. Une trentaine de députés européens a ainsi déjà réclamé sa mise en place, suivi également par Boris Johnson au RU.
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Et vous, pensez-vous qu’un tel système est inéluctable en Europe ?
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Certes, mais actuellement, la plupart des passeurs lâchent les bateaux à Lampedusa qui est à 100km de la Tunisie et 250 du reste de l’Europe. Il y aurait largement de quoi les arrêter avant.
— Pierre-Marie Sève (@pierremarieseve) July 18, 2023
