L’ultime semaine avant le premier tour va nous faire tous tourner en bourrique ! Les sondages qui se succèdent à un rythme insupportable donnent des résultats effrayants, surréalistes. Les présentateurs de nos chaînes les débitent sur le ton soit anodin soit jouissif.
Que désormais, après deux mois de campagne, la gauche viennent très dangereusement chatouiller la droite était imprévisible. Après 5 années de dépression morale et économique, comment pouvait on imaginer que la France risque de connaître 5 nouvelles années, oui vous avez bien lu 1825 jours, de socialisme pur et même dur si par hasard Mélanchon devait emporter la première place sur le podium. A l’écrire cela paraît une absurdité, mais depuis deux mois, ne vit-on pas la plus des absurdes campagnes dans la plus absurde atmosphère. Et pourtant, Paul Valéry l’avait écrit : le réel ne peut s’exprimer que par l’absurde !
A raison de deux sondages par jour, comment les électeurs ne seraient-ils pas déboussolés. Il serait d’ailleurs intéressant que quelques savants se penchent sur l’influence subliminale que peuvent avoir ces sondages dans l’isoloir. Et pas seulement sur les esprits de nos concitoyens les moins instruits. A force de voir Fillon rester sous la barre des 20%, Marine et Macron se partager la première et la seconde place, et Mélanchon arriver en troisième position à quelques misérables points des favoris, comment douter que cela n’a aucun impact sur la décision finale des électeurs ?
C’est la première élection présidentielle qui se déroule avec une telle overdose d’informations. En continu, on voit et on entend les candidats décliner leur programme et leurs idées, les journalistes et leurs invités en débattre sans fin. Nos oreilles n’en peuvent plus. Les « petits » candidats dont on aimerait que le prochain président puisse s’inspirer de quelques heureuses propositions, sont passés aux oubliettes et servent de défouloir aux quatre finalistes et d’amuseurs publics aux électeurs.
Alors, le résultat nous éclate aux yeux, à moins d’une semaine d’une journée décisive pour l’avenir de la France, de l’Europe et peut-être même du monde. Nous sommes dans le brouillard absolu. Une zone de turbulence d’où le pire peut émerger. Franchement, vous voyez Mélanchon à l’Élysée ? Un tribun formidable comme Jean-Marie Le Pen l’était, mais vous l’imaginez, habillé comme Mao Tse Tung, rencontrer les grands de notre planète ? Pouvez-vous penser une seconde que Macron nous redonne 5 années de Hollande, matinées certes d’une certaine jeunesse et d’un jeune homme dont on pourrait aimer qu’il soit notre gendre ? Mais réfléchissez bien, Macron, c’est Hollande ! Quant à Marine Pen et François Fillon, leur candidature est de droite, même si ce sont deux droites qui se croisent sans vraiment s’imbriquer
Les dés sont jetés. C’est au peuple de décider de son destin. Sera-t-il amnésique au point de reconduire une gauche dont l’incapacité de gérer la France a obligé son président à ne pas pouvoir se représenter autrement que par un clone. Sera-il malade ou fou pour nous offrir le pire en la personne d’un tribun intelligent certes, ayant le talent oratoire d’un Castro, mais dont le programme est sublimement farfelu
De grâce, chers compatriotes. Réfléchissez bien dimanche prochain si vous ne voulez pas vous réveiller dans un état second.
Floris de Bonneville
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