Interrogé par le mensuel Têtu d’avril, Nicolas Sarkozy réaffirme son opposition au “mariage homosexuel” mais se déclare “prêt à proposer – c’est une affaire de décret – que la cérémonie en mairie pour un PaCS homosexuel, soit de droit”. En effet, “la cérémonie en mairie permettrait une vraie reconnaissance sociale”, assure-t-il. Le président sortant comprendra-t-il un jour qu’à force de toujours vouloir plaire à la droite ET à la gauche, il agace… son camp et ne gagne pas une voix dans celui d’en face. Quant au statut du beau-parent promis en 2007, Nicolas Sarkozy reconnaît ne pas “savoir comment régler le problème aujourd’hui”. Sic. “Faire reconnaître un droit au beau-père peut être vécu comme une remise en cause des droits du père. De même pour une belle-mère”. Pour ne pas avoir l’air ringard, le candidat de l’UMP se croit obligé de juger “utile” la gay pride bien que celle-ci “[puisse] aussi être caricaturale et réductrice”. Les cathos comme les homos apprécieront… Avec 10 ans de retard sur la pensée unique mais toujours en avance sur la réalité, Nicolas Sarkozy se voit comme un chevalier de “la lutte contre l’homophobie” qu’il juge “importante”, en tout cas “beaucoup plus importante que la lutte pour le droit à la procréation ou pour l’adoption dans un couple homosexuel”. S’il pouvait cesser d’utiliser la sémantique truquée de ses adversaires, ça serait bien…
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