Il existe manifestement et indubitablement des milices d’extrême-droite en France : LDJ, Betar, « antifas ». Certaines sont activement supportées par l’État français, dans d’autres cas l’État ferme les yeux avec bienveillance sur leurs exactions.
Pour au moins deux d’entre elles, ces milices sont au service d’une puissance étrangère et ont pour but de défendre les intérêts de cette puissance de même que de « protéger » les membres de leur communauté et leurs collaborateurs qui vivent en France.
Ce qui dérange davantage, comme si cela n’était pas suffisant, c’est que ces groupes font ce qu’ils veulent sans que les forces de l’ordre n’interviennent. Par consigne.
On a pu en voir un exemple à Paris très récemment. Un exemple parmi d’autres :
Oh bien sûr, on peut arguer que deux minutes de vidéo ne rendent pas la totalité de la situation. Nous avons néanmoins des militants extrémistes qui défilent sous le regard de policiers qui sont précisément là à cause de ces militants. Nous avons un homme, un journaliste indépendant, qui se fait tabasser sous le regard de ces policiers, qui n’interviennent pas.
Cela se passe en France. En 2014.
Je regarde cette scène, celle-là et bien d’autres et je ne peux m’enlever de la tête des scènes similaires observées dans des pays totalitaires où les « forces de l’ordre » laissent sévir des milices. Des pays contemporains et mais aussi des régimes « à chemise de couleur x » du passé.
Il existe une forme d’impunité pour ces miliciens. Ou terroristes, je ne sais plus comment les nommer car leur but est nettement de terroriser leurs opposants. Mais qui l’État Français protège-t-il ? Sa population ou des agents étrangers qui viennent perturber le libre exercice des droits fondamentaux comme la liberté d’expression, de penser et de se rassembler pacifiquement ?
Le blogue JSS News dénonce des soi-disant « nazis » en France, en Belgique, au Québec, en Suisse, bien à l’abri depuis Israël. J’ai eu la surprise de découvrir que près de chez moi vivent plusieurs victimes de cette criminelle diabolisation. Ces gens sont réputés nazis parce qu’ils ont fait des photos avec le geste de la quenelle. Dans ces dénonciations, on indique le nom et l’adresse de la personne. Et pour quoi faire ? Pour indiquer les cibles ? Pour brûler leurs maisons ? Pour les faire tabasser par d’autres miliciens ? Pour les terroriser ? Pour leur faire perdre leur emploi ?
L’élaboration de listes est relativement normale pour les corps constitués. Ils font des listes de gens aux fréquentations suspectes, des listes de gens à surveiller soit pour leur violence, soit pour leurs liens avec des mouvances dangereuses locales ou étrangères.
Dans ce cas-ci, c’est l’inversion ! ce sont des gens dangereux qui établissent des listes de gens par nature pacifiques, qui choisissent d’exprimer leurs protestations par un geste non-violent. Ceux qui identifient et désignent et accusent sont des gens dangereux bien à l’abri dans un pays qui n’extrade pas ses si précieux ressortissants. Au moins, Israël protège jalousement ses nationaux. Et la France, elle ?
Vous savez, nous avons aussi connu de telles listes au Québec et je sais qu’elles existent toujours.
En octobre 1970, James Richard Cross, attaché politique britannique, a été enlevé par le FLQ. Les autorités savaient qu’il allait être capturé. Cross aussi : « M. Cross était d’accord pour se faire enlever. Deux jours après l’enlèvement de Cross, la police savait déjà où il était pris en otage ». Ce fut au tour du ministre du gouvernement du Québec, Pierre Laporte, quelques jours plus tard.
Ces événements furent un prétexte pour invoquer la Loi des mesures de guerre, suspendre les libertés civiles au Québec, occuper militairement notre territoire et surtout, arrêter 457 personnes pour leurs opinions politiques : des chanteuses, des poètes, des militants indépendantistes foncièrement pacifiques, des syndicalistes, des gens qui travaillaient à améliorer les conditions de vie de leurs concitoyens.
Des milliers de personnes ont été fichées pour délit d’opinion (qui n’existe officiellement pas au Canada). Elles le sont encore, pour « la prochaine fois ». Voilà à quoi servent les listes.
Moi, j’avais cinq ans à cette époque, je vivais à St-Lambert, à 2 km de la maison du ministre Laporte et je me souviens de la peur de mes parents et de mes voisins.
De dangereux poètes et et artistes arrêtés sous des prétextes fallacieux… Proclamés ennemis publics numéro 1. Ça vous sonne des cloches ?
En 1970, au Québec, c’était pour « insurrection appréhendée » qu’on a suspendu les libertés civiles de six millions de citoyens. Une insurrection appréhendée qui n’existait pas vaut bien un « antisémitisme haineux généralisé » qui n’existe pas plus. Pourquoi pas ?
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