par Éric Martin*
Pas un rassemblement ce week-end en province sans que des manifestants n’affirment, pancartes à l’appui, que “l’amour doit donner le droit au mariage” (illustration). À une époque où “aimer” signifie à la fois tout et rien (on “aime” le chocolat comme on “aime” son conjoint…), c’est risqué. Exemple : pas plus tard qu’en février 2012, Têtu s’intéressait aux “trouples” et y voyant la possibilité d’un “trio amoureux”, d’un “pacte amoureux”, même. Si “s’aimer à plus de deux” est possible et positif (le mensuel gay et lesbien est très bienveillant), pourquoi “se marier à plus de deux” ne deviendrait-il pas un droit ?
L’offensive du lobby homosexuel ne doit pas faire oublier celle des partisans de la polygamie, qui tentent depuis plusieurs années de la faire accepter par le grand public – elles parlent alors de “polyamour” (lire ici, là ou encore là). Il faut voir les yeux des élus de gauche monter au ciel lorsqu’un contradicteur sur un plateau leur oppose qu’une fois le “mariage” entre deux hommes légalisé, il sera impossible de refuser la légalisation du mariage polygame. À ce niveau, c’est de la bêtise ou de la mauvaise foi. Rien d’autre. Dans tous les cas, c’est irresponsable.
*Éric Martin est le rédacteur en chef des Nouvelles de France.
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