Citée devant le tribunal correctionnel pour avoir refusé de « marier » deux personnes de même sexe, Marie-Claude Bompard a fait l’objet d’attaques renouvelées pour avoir exercé sa liberté de conscience face à la dénaturation du mariage. Elue désormais considérée dissidente face aux groupes de pression, le Maire de Bollène interviendra au 2ème Forum de la Dissidence de Polémia, qui se tiendra le 19 novembre 2016 à l’Espace Cap 15.
Pour avoir refusé de célébrer un mariage entre deux personnes de même sexe, vous avez été citée au tribunal de Carpentras, en août 2015. Si l’affaire a été classée sans suite, quelles ont été les motifs à votre encontre ayant contribué à votre comparution ?
Marie-Claude Bompard : C’est sous un prétexte fallacieux et totalement aberrant de suspicion de discrimination, que je suis citée à comparaître devant le tribunal correctionnel de Carpentras, près de trois ans après les faits ! Au-delà du motif en lui-même, l’élément le plus scandaleux de cette démarche d’intimidation et de harcèlement judiciaire est que les deux jeunes femmes, qui n’ont pas été empêchées de procéder à leur simulacre de « mariage », ne sont pas à l’origine de cette nouvelle procédure judiciaire, mais que c’est un obscur lobby de la cause LGBT qui s’octroie le droit de me poursuivre dans cette affaire !
Refuser de célébrer le « mariage » pour un couple de même sexe alors que la loi Taubira est passée constitue une contravention à la loi, si l’on en croit les récriminations qui pleuvent à votre égard. Est-ce là une attitude dissidente et est-ce à ce titre que vous avez souhaité participer au 2nd Forum de Polémia le 19 novembre ?
La gauche bien-pensante s’est faite le chantre de la « désobéissance civique », du « devoir de dire non », de « l’objection de conscience » ! Ces camarades-citoyens qui n’ont que l’indignation à la bouche, me refusent, comme à tous les maires opposés à la dénaturation du seul mariage véritable entre un homme et une femme, ce droit à la liberté de conscience ! Droit, qui, je le rappelle, avait été promis par François Hollande, lors du congrès des maires de 2013. Promesse qui a vite été trahie et remplacée par un arsenal juridique permettant de traquer les résistants à la loi Taubira. D’une certaine façon, en effet, les maires qui ne placent pas sur un même plan les unions de personnes de même sexe avec le mariage traditionnel, sont de vrais dissidents du nouvel ordre immoral ! Dans ce contexte, j’ai accepté avec plaisir l’invitation de la Fondation Polémia pour apporter un témoignage, celui d’un simple maire désireux de servir le bien commun dans la tradition de notre civilisation et la fidélité à notre identité.
Vous avez expliqué que votre refus était motivé par l’exercice de votre « liberté de conscience » que vous souhaitez voir « reconnue et mise en œuvre » tout comme, l’affirmez-vous « de nombreux élus ». Pourtant, le refus de célébration du « mariage » de couples de même sexe ne semble pas être courant ? Quels sont les élus qui s’accorderaient à suivre leur conscience, à une époque où l’exercice de celle-ci semble de plus en plus compromis – en témoigne l’affaire de la clause de conscience des pharmaciens….
C’est précisément le combat que je mène avec d’autres élus, des juristes et des associations comme le collectif des maires pour l’enfance, qui a saisi la cour européenne des droits de l’homme par une requête demandant la reconnaissance de la liberté de conscience des officiers d’état civil, dans le cadre du mariage pour tous. Ce combat doit se mener de front avec notre revendication qui n’a pas changé et qui ne doit pas changer, qui est celle de l’abrogation pure et simple de la loi Taubira. « On ne lâche rien », ne doit pas se résumer à un slogan de manif, mais doit s’incarner comme un état d’esprit et se vivre chaque jour dans notre attitude et nos actions militantes.
Le 19 novembre, à l’issue du 2e Forum de Polémia, vous serez entourée de différents maires estimés dissidents par la Fondation. Robert Ménard (maire de Béziers), Ethel Lesade (Conseiller Municipal de Bernay-Saint-Martin), Valérie d’Aubigny (Conseiller municipal d’opposition Versailles, groupe Famille Avenir) : vos trois confrères se sont élevés contre l’imposition d’un quota migratoire dans leurs villes. La même problématique est-elle parvenue jusqu’à Bollène ?
La ville de Bollène a, par son conseil municipal du 25 octobre dernier, adopté une motion refusant purement et simplement l’accueil et l’installation de migrants dans la ville. Cette politique irresponsable menée par nos gouvernants depuis trop d’années nous confronte maintenant à des conséquences devant être supportées et réglées à l’échelon local. Il est scandaleux de voir l’État diminuer de façon drastique les moyens pour les communes, pour le système de santé, pour les travaux d’infrastructures et pour tous les Français qui souffrent de la misère et de la pauvreté… Mais qu’il trouve des centaines de millions d’euros pour l’accueil de migrants toujours plus nombreux !
Quel témoignage, à l’issu du Forum, souhaiteriez-vous donner aux maires qui tout comme vous s’élèvent contre ce que vous tenez pour un acte de « destruction du mariage et de la famille » ? Chaque Maire est-il en mesure de résister sans se voir assailli tel que vous l’avez été ?
C’est un message d’encouragement, de confiance et d’appel à la résistance ! Bien sûr, nos moyens sont limités. Bien sûr l’ogre étatique et son pouvoir juridique nous oppressent, nous menacent et parfois nous condamnent. Bien sûr le terrorisme intellectuel et le prêt-à-penser du politiquement correct hégémonique dans l’immense majorité des médias nous stigmatisent et nous placent systématiquement dans le camp des parias et des extrémistes. Mais tous les dissidents de l’ordre établi, quelques soient leur lutte ou leur pays, ont subi, parfois jusqu’au martyre, ces attaques infamantes. Sans le rechercher et sans y prétendre, il convient, à notre mesure de ne rien lâcher, et de continuer à nous élever pour la défense de la vérité au service de notre peuple et de notre pays.
Samedi 19 novembre 2016, Polémia vous invite à entrer en résistance ! De 13h30 à 19h, l’Institut vous attend nombreux à l’Espace Cap 15, 13 rue de Grenelle (Paris XV).
Inscrivez-vous dès maintenant sur la plateforme en ligne (https://www.weezevent.com/2nd-forum-de-la-dissidence-polemia) et prenez des nouvelles de la résistance sur nos réseaux en ligne (Polémia : http://www.polemia.com/ @_polemia / Facebook : Polémia).
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