par Alain Bournazel, du Comité de rédaction des Cahiers de l’Indépendance.
Notre système politique dont l’imagination n’est jamais en reste a inventé une nouvelle forme de joute : le combat des jumeaux. Le premier tour de la primaire du Parti socialiste nous a infligé pendant des heures, les longues litanies de candidats et de candidates qui jouaient sur les modulation de la rengaine socialiste. Au deuxième tour, un candidat et une candidate s’opposaient sur deux conceptions de la gauche, l’une plus dure, l’autre plus molle. Nous étions dans une comédie de boulevard ou dans un opéra bouffe.
La vérité dans ce grand spectacle, c’est que les représentants du Parti socialiste font partie de la bourgeoisie (ce terme n’ayant pour moi aucune valeur péjorative) et qu’ils ne représentent en rien les classes laborieuses qu’ils affirment défendre. Comme les dirigeants des partis de droite, les dirigeants socialistes sont pour la plupart issus des grandes écoles avec souvent un passage dans la Fonction publique. Ils disposent comme les dirigeants de la droite, de revenus confortables qui les mettent à l’abri du besoin. Quant au programme des socialistes, il ne diffère guère de celui de l’UMP dans la mesure où ces deux programmes sont dérivés directement de l’appartenance de la France à l’Union européenne. Autant dire que dans le carcan de la législation de Bruxelles, la marge de manœuvre de la nation France tend vers zéro.
Des hommes et des femmes de même profil, qui s’affrontent sur des programmes identiques, ressemblent à ces jumeaux qui font semblant de s’opposer alors qu’ils sont des frères que rien ne permet de distinguer. Ce n’est plus de la politique ; c’est du cirque.
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