Au fil du temps, de plus en plus dévoyée, la notion d’utilité publique s’est dégradée à un point inquiétant. S’il fallait lister toutes les associations, parfaitement inutiles au bien commun, qui reçoivent des subventions publiques payées par l’argent des contribuables, un répertoire en quinze volumes n’y suffirait pas. Entre les collectivités territoriales et les institutions d’État, qui font du clientélisme, du copinage et du rachat de la paix sociale, leur principale action politique, la coupe est pleine. Sachant que l’on dénombre 35 498 communes, 100 conseils départementaux, en comptant Paris et Lyon (statut particulier) et 17 conseils régionaux, même si tous ne pratiquent pas la prodigalité institutionnelle, l’ampleur du gaspillage est infinie.
Parfois, l’exemple vient du plus haut sommet de l’État : deux mois avant la fin de son mandat, François Hollande instituait, par décret, sa nouvelle fondation “La France s’engage”, établissement d’utilité publique. Cette fondation qui dispose d’un budget global de 30 millions d’euros, reçoit désormais 8,5 millions d’euros d’argent public… Pour assurer à l’ancien président, une tribune politique… D’utilité publique et pour le bien commun ? Tout aussi choquants, sont les 2 436 500 € alloués par la mairie de Paris, aux organisations syndicales parisiennes, qui bénéficient déjà d’une mise à disposition (gratuite) de locaux sur les quatre sites de la Bourse, plus le financement officiel de l’État… Et que dire, toujours distribués par la mairie de Paris, des 92 200 € pour trois “cafés sociaux” créés pour des personnes âgées immigrées “pour favoriser leur insertion dans leur environnement, par l’apprentissage du français, l’accès aux droits et l’accompagnement dans les échanges intergénérationnels et entre personnes âgées immigrées pour une meilleure autonomie.” Ou encore, des 20 000 € à l’association Rainbow Submarine pour l’organisation du festival LGBTQ+ “Chéris, Chéris” qui s’affirme comme un “festival engagé, qui donne à voir et à comprendre tous les aspects de l’homosexualité, de la transsexualité et des questions de genre”. Et de la subvention de 3 000 € pour les joueurs d’échecs de l’École Normale, alors que ses étudiants sont déjà rémunérés durant toutes leurs études supérieures par l’argent public… (Source : les contribuables associés)
Non seulement des associations, soutenues, en dépit du bon sens, par l’argent des impôts des citoyens, n’ont aucune utilité publique, mais de surcroît elles se permettent d’être néfastes pour la liberté d’expression. Quand elles ne sont pas noyautées par des fous d’Allah… La plupart ont réussi à imposer une censure intolérable sous le prétexte du racisme, de l’antisémitisme ou de toutes formes de discriminations. Motifs louables mais vidés de leurs sens par un manque de discernement évident et par une profusion de procès d’intention à l’encontre de tout et de n’importe quoi. Surtout, ceux qui ne sont pas politiquement corrects ; ils peuvent être envoyés devant les tribunaux pour une simple virgule mal placée. Cette pratique est la spécialité de la célèbre association, “SOS Racisme”. Gauchisante s’il en faut, cette dernière ne veut pas reconnaître le racisme anti-blanc, fait de la discrimination positive son cheval de bataille et a touché pour l’année 2015 un pactole de 1 400 000 €. État, collectivités et administrations, ont participé à son financement. Pour promouvoir la détestation de la France.
Faire le tour de toutes les municipalités qui distribuent leur prodigalité, à tort et à travers, avec l’argent des contribuables, serait trop fastidieux et la liste serait trop longue. Mais la loi garantit à chaque citoyen le droit à l’information et il peut, s’il le désire, consulter la liste des subventions versées aux associations par sa ville ou toute autre entité administrative publique. Chacun pourra y constater les dérives, aberrantes, de la notion d’utilité publique. Peu de municipalités échappent à ce dévoiement : que ne ferait-on pas pour acheter des voix !
À part “les ravis de la crèche macroniste qui récitent le catéchisme startupiste de la France de demain” (dixit Élisabeth Lévy), qui peut croire encore que le label “d’utilité publique” est une garantie du bon usage de nos impôts et que la plupart des labellisés sont là pour nous faire du bien ou pour nous rendre des services ?
Claude Picard
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