1789 : Fin de la démocratie française

Image d’illustration : DR, Démocratie royale.

Si nous avons l’impression aujourd’hui de voir à travers notre démocratie une bête à l’agonie, cela n’est pas une crise éphémère, mais bien le résultat de la plus grande et longue usurpation de l’histoire : la destruction de la vraie démocratie présente jusqu’en 1789 et son remplacement par une fausse démocratie française utile aux bourgeois de l’époque.

Cela faisait pourtant 7 siècles que la démocratie était présente en France et dans la plupart des pays d’Europe, via ces corporations. Dans celles-ci, les élus exerçaient leurs mandats électifs de défense du corps social de manière pragmatique, servant par leurs actes le Bien Commun.

Aujourd’hui, nous votons pour des personnes qui, lorsqu’elles sont éligibles, sont “créées par le système”, adoubées par les partis et les médias. Ensuite, elles font ce qu’elles veulent avec intelligence si elles veulent être réélues ! Ce n’était pas le cas avant 1789, puisque nous étions dans une démocratie de proximité, dans laquelle les élus agissaient pragmatiquement et efficacement.

Le 4 août 1789, la grande bourgeoisie réussit son coup de maître : l’abolition des privilèges dont ceux de ces corporations. 

Ce bouleversement politique guidé par des intérêts particuliers a conduit à des visions politiques idéologiques, déconnectées du monde réel, et nous en voyons aujourd’hui des fruits particulièrement obscurs : négation de la richesse et de la fécondité de la différence à travers la théorie du Gender et donc le mariage gaynégation du respect de la vie naissante à travers le génocide de l’avortement ou des expériences sur des petits enfants à l’état embryonnairenégation de la fin de vie digne à travers le projet de légalisation de l’euthanasie ou de liquidation des personnes âgées non-aimées et coûtant plus qu’elle ne rapporte (un système déicide et régicide ne peut que conduire à un système parricide).

C’est bien vers un monde matérialiste inhumain que la révolution française nous a conduit. Mais le plus grand des mensonges que nous ayons pu entendre est bien le suivant : Nous ne pouvons rien changer. 

Les manifestations et saines réactions liées au débat dudit “mariage pour tous” nous ont déjà prouvé qu’une flamme pouvait s’allumer. Cette flamme a été spirituelle et temporelle :

– spirituelle : de très nombreuses chaînes, veillées de prière ont eu lieu, et de nombreuses personnes, familles, paroisses se sont mises à intensément prier pour la France.

– temporelle : il n’est pas nécessaire de rappeler l’étonnante mobilisation des manifestations anti-mariage gay. À côté de cela, la bataille de la blogosphère a été gagnée en termes de nombre d’articles, de leur pertinence et de l’affluence de visiteurs.

Cette flamme spirituelle et temporelle se résume en cet acronyme : ONLR ! On ne lâche rien !

Alors, ne lâchons pas nos chapelets, ne lâchons pas notre fréquentation des sacrements, ne lâchons pas nos blogs, nos tweets, nos manifestations, nos explications rationnelles, notre pacifisme,…

En revanche, je vous invite à lâcher juste une chose en septembre… la République !

Image d’illustration : DR, Démocratie royale.

> le blog d’Elie Winsley

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98 Comments

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  • Tintin , 19 juillet 2013 @ 23 h 10 min

    Peut-être que la prière dans le cadre du processus évolutif de l’espèce, permettra d’accéder à des attributs et fonctions télépathiques, après Homo Sapiens…

  • Tintin , 19 juillet 2013 @ 23 h 20 min

    @JLC :

    Vous avez parfaitement raison…

    Mais si la prière était une voie de recherche scientifique, une terra incognita scientifique ?

    Et si l’Homme était le produit d’une structure morpho-génétique divine, que la science pourrait approcher ?

    Les vieux paradigmes opposaient la prière chrétienne et son cortège d’obscurantismes, au cartésianisme révolutionnaire et cortège de négationnismes.

    Mais au 21ème siècle, ces deux oppositions sont révolus.

    Car nous avons compris que la pensée humaine n’était qu’un système organisé de croyances, de fait la science et le cartésianisme sont eux-mêmes une religion parmi toutes les autres, alors que nous étudions avec un esprit cartésien les interactions possibles entre les frontières de la sciences et le surnaturel, notamment par l’étude des théories morpho-génétiques liées à la biologie et à la physique fondamentale.

    Ce début de 21ème siècle est semblable au début du 20ème siècle.

    Une révolution de tous les paradigmes est sur le point d’arriver, une nouvelle physique fondamentale complètement vierge éclos, les anciens mondes (monarchie et république) se débattent vainement pour ne pas mourir, un multiculturalisme fondé sur la plus haute exigence, peine à émerger et comme au début du 20ème siècle, de nouvelles armes seront développées, comme la bombe atomique, mais pire encore…

    Alors nous passons cette étape et nous aurons un nouvel age d’or de 1000 ans, ou nous échouons et nous assisterons à la fin du monde, que les nouvelles sciences sans conscience et la destruction de l’environnement engendreront.

  • Tintin , 19 juillet 2013 @ 23 h 31 min

    Après abstinence sexuelle totale (même en pensées) et au moins 1 heure de prière chrétienne (type chapelet) par jour, je crois avoir obtenu quelques résultats…

    Mais il est très difficile de savoir si se sont les mécanismes qui récompensent le plaisir dans le cerveau qui sont alors activés par la prière et qui rendent fou ou s’il y a effectivement contact avec une structure surnaturelle, qu’elle soit divine, maléfique, ou autre…

    Il faudrait faire des IRM sur les moines… tester plusieurs types de prières, de plusieurs religions ou sectes, essayer de transmettre des messages télépathiques entre des jumeaux par exemple, en croisant avec la recherche génétique…

    Il y a 90% de nos gènes qui ne sont pas codant, dit-on…

    On en est de moins en moins certain maintenant et si ces gènes qui ne servent à rien en apparence était un connecteur avec une structure morpho-génétique, à laquelle nous ne pourrions pas accéder, car d’origine quasi divine, mais dont nous pourrions prouver l’existence en mesurant ses effets ?

    Un peu comme le fait de prouver que la terre est ronde avec un simple cadran solaire en mesurant le décalage horaire et ceci, avant de développer les satellites…

    Au 21ème siècle toutes ces recherches ne seront plus clandestines.

    La Chine dans ce domaine a de l’avance…

  • Tintin , 19 juillet 2013 @ 23 h 41 min

    @Craven :

    Vous avez tout compris.

    La France n’est pas la suisse, alors il faut un roi en haut ou un collège légitimiste non élu, mais avec la démocratie directe pour le peuple…

    La suisse + la monarchie du 21ème siècle (ni celle du 20ème siècle, ni celle d’avant 1789).

    Et surtout, Sarkozy ne sera pas le roi, ni aucun des républicains.

    Ce roi devra être un scientifique.

  • eljojo , 20 juillet 2013 @ 0 h 03 min

    Sauf que la Suisse, au contraire de la France, a la culture du consensus et du dialogue.
    Le modèle suisse est donc totalement inapplicable en France…

  • eljojo , 20 juillet 2013 @ 0 h 05 min

    Elle était aussi corrompue au coeur par la Franc-maçonnerie et les Lumières… qui n’avaient rien de catholique, et n’étaient royaliste que par nécessité !

  • eljojo , 20 juillet 2013 @ 0 h 15 min

    Les faits sont bien plus complexes que le sous-entend cet article.
    En effet, la Révolution Française est avant tout… française. En cela qu’elle est l’exemple type de l’incapacité de notre pays à se réformer autrement que par le conflit et la violence.

    Ainsi, les grandes réformes de rationalisation, tels la création des départements, ou la suppression de maints particularisme provinciaux (car c’est ça aussi, la nuit du 4 août) était nécessaire, et pour ainsi dire, c’était un des désir de Louis XVI qui n’avait pu le réaliser auparavant, à cause de l’inertie du système. Pour mémoire, Louis XIV lui-même avait souffert de cette situation, à tel point qu’il dut exiler le Parlement de Paris. Mais en soi, cet état de fait n’était que la conséquence des compromis concédés lors des rattachements des provinces à la couronne.

    On peut effectivement parler de l’abolition des corporations, et par certains aspects ce fut effectivement regrettable. Mais il faut aussi prendre en compte que ce modèle état de toute façon incompatible avec l’industrialisation qui allait suivre.

    Somme toute, cette révolution a été plutôt positive sur le plan institutionnel. En revanche, le climat de destruction qui l’a accompagné a eu de très lourdes conséquences.

    Mais peut-être serait-il temps d’en finir avec cette fixation sur la Révolution. Elle n’est qu’une étape comme une autre de l’histoire de notre pays. Tout comme les guerres mondiales ou la décolonisation. De fait, en revenir toujours à cet événement, c’est faire le jeu des idéologues qui nous gouvernent et veulent faire croire qu’elle a été le tournant de l’histoire de notre pays. Mais il n’y aurait pas eu de révolution sans les Lumières, ni de Lumières sans humanisme.

    Abandonnons donc cette vision sectaire de l’histoire. Assumons notre passé, ancien comme récent, et allons de l’avant, pour promouvoir ce qui est vraiment bon dans le contexte sociale, économique et culturel qui est le nôtre.

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