Le premier manifestant anti-loi Taubira a été condamné à une peine de deux mois de prison ferme pour une rébellion imaginaire malgré la défense magnifique de notre confrère Benoît Gruau qui a accepté de me substituer et qui est sur cette affaire depuis trois jours.
Voici un petit résumé de ce scandale en attendant une initiative qui pourrait être un rassemblement symbolique ou une conférence de presse.
Ce soir, alors qu’un ciel sombre obscurcit la capitale, le jeune Nicolas, manifestant anti-loi Taubira a été condamné en comparution immédiate à une peine de deux mois de prison ferme (avec mandat de dépôt, c’est-à-dire incarcération immédiate) pour rébellion, le Tribunal suivant les réquisitions du Parquet, ce qui est une décision d’exception.
Si l’attitude quelque peu impertinente mais compréhensible de ce jeune homme n’a pas joué en sa faveur, cette décision ne peut s’analyser que comme une décision manifestement disproportionnée.
Rappelons que Nicolas a été interpellé sur les Champs-Élysées après avoir manifesté devant le siège de M 6. Alors qu’aucune sommation d’usage n’a été effectuée, les forces de l’ordre ont chargé violemment, interpellant des jeunes gens pacifiques alors que dans un même temps, des jeunes de la diversité prenaient d’assaut un commissariat à Argenteuil.
Pris de panique, Nicolas s’est réfugié dans la Pizzeria Pino avec la bienveillance d’un serveur puis passé à tabac. Pour couvrir son forfait et l’illégalité de son action, la police politique de Manuel Valls, l’a accusé de rébellion ainsi que de dégradation de biens privés.
Rappelons que pour justifier une interpellation, encore faut-il qu’une infraction initiale ait été commise. Or, il est constant qu’aucune sommation n’a été effectuée et cette charge sera du reste abandonnée. De sorte que l’infraction initiale n’existait pas et que l’interpellation était privée de fondement juridique. L’avocat de la défense a montré un film à l’audience pour prouver qu’il n’y avait aucune rébellion. Même l’évidence du fait n’a pas suffit.
Après avoir passé trois jours dans les cachots sordides de la République, sous-alimenté et devant uriner dans le cellule, le jeune Nicolas dormira ce soir à côté des dealers, des assassins et des
violeurs pour lesquels Christiane Taubira estime que la prison n’est pas la solution et ce alors que la France connaît des problèmes chroniques de surpopulation carcérale.
Camille Desmoulins disait que “ce sont les despotes maladroits qui usent des baïonnettes, l’art de la tyrannie, c’est de faire la même chose avec des juges”.
Face au sentiment légitime de révolte face au rouleau compresseur du totalitarisme larvé, il convient néanmoins de faire nôtre cette vieille devise des rois de France « raison garder » et de prier de tout notre cœur pour notre jeune ami.
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