Lettre ouverte à Monseigneur Gollnisch

Monseigneur,

Nous vous écrivons à propos d’une de vos interviews dont un extrait est passé sur “La Nouvelle édition” de Canal+ ce lundi 16 mars.

En tant que jeunes catholiques français nous sommes extrêmement choqués de la manière dont vous avez parlé de ces jeunes chrétiens occidentaux qui partent défendre nos frères de Syrie et d’Irak. Vous les présentez en effet comme des inconscients qui iraient jouer les héros en Orient.

Vous déclarez notamment que “notre mission c’est d’aider la paix, pas la guerre”. Mais il apparaît aujourd’hui évident que le seul véritable moyen d’aider les chrétiens d’Irak et de Syrie est d’anéantir l’Etat islamique. Or on ne peut envisager de paix avec les djihadistes et le seul moyen de s’opposer à eux est de les combattre les armes à la main. Si des Occidentaux partent donc combattre aux côtés des milices chrétiennes c’est justement pour bâtir la paix qui ne sera envisageable qu’une fois l’Etat islamique défait.

Nous sommes dans les premiers à réciter chapelets et neuvaines pour les chrétiens d’Orient mais toutes ces prières sont vaines si personne ne combat sur le terrain. En effet les plus grands miracles se sont tous effectués à travers l’action humaine, guidée par Dieu. Sainte Jeanne d’Arc a dit: “Les hommes d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire”. Mais si personne ne livre bataille alors il n’y aura jamais de victoire.

C’est pourquoi nous accordons tout notre soutien (et nous savons que des milliers de catholiques français sont du même avis que nous) à ces défenseurs de la foi que vous qualifiez de “têtes brûlées” alors qu’ils risquent de finir la tête coupée pour leur prochain.

En union de prière.

Des lycéens catholiques

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67 Comments

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  • Pascal , 21 mars 2015 @ 23 h 21 min

    « Le rôle des chrétiens n’est pas de prendre les armes. » Voilà ce que dit Pascal Gollnisch :

    http://www.oeuvre-orient.fr/2015/03/11/mgr-gollnisch-inquiet-du-sort-des-chretiens-dorient-menaces-par-le-groupe-ei/

    Cela rappelle la monstruosité proférée par un certain Père blanc qui a ses entrées au Vatican et à Radio Courtoisie. Proche des traditionalistes, il avait servi d’intercesseur entre eux et le Saint-Siège. Père nourri au biberon massignonesque de la fable des religions abrahamiques et du calamiteux « dialogue » islamo-chrétien et qui avait déclaré : « Je préférerais voir les chrétiens du Liban morts plutôt que de savoir qu’ils on dû tuer leur prochain pour survivre ».

  • hermeneias , 22 mars 2015 @ 11 h 25 min

    Mgr tient des propos ambigus ….

    Et je l’ai connu il y a bien longtemps quand il était jeune prêtre ….Voilà , voilà , voilà .

    Lui ainsi que quelques autres qui sont curieusement devenus évêques ou assimilés , occupant des postes “clés” de la bureaucratie ecclésiale française à la CEF ou au séminaire français de Rome actuellement par exemple .

    Le point est , au delà de l’anecdote et de l’aspect personnel , qu’il existe un SYSTEME , une bureaucratie assez bien verrouillée dans l’épiscopat français ( et au delà … peut être ) et que cela explique probablement les ambiguités et une certaine langue de bois de Mgr Gollnisch , lui aussi

  • hermeneias , 22 mars 2015 @ 11 h 40 min

    Vous parlez sans doute du père Lelong si je ne me trompe Pascal ?

    Les “pères Blancs” et qqes autres ont de lourdes responsabilités dans le fiasco algérien , avec la politique suicidaire de négation de soi , de reniement du christianisme et de la civilisation qu’il a engendré , de l’adulation de “l’autre” confondu avec le “Tout Autre” et dans le chaos actuel avec l’immigration-islamisation massive

  • Pascal , 22 mars 2015 @ 16 h 25 min

    Oui, il s’agit bien de lui. Il est pourtant bien placé pour savoir qu’en Orient seuls les chrétiens qui ont pris les armes s’en sortent à peu près. Je pense aux chrétiens du Liban et aux Arméniens du Karabagh.

    20 ans avant son assassinat, Charles de Foucauld avait vécu dans sa chair les massacres hamidiens. Il avait subi en compagnie de villageois arméniens un siège de la part des Turcs et des Kurdes. C’est fort de cette expérience qu’il avait prédit avec 40 ans d’avance ce qui adviendrait en Algérie sans conversion des mahométans au christianisme, conversion qu’il pensait extrêmement difficile, voire improbable. C’est dans sa célèbre lettre à René Bazin datée du 29 juillet 1916, quelques mois avant son assassinat. Il me semble que les Pères blancs ont les mêmes responsabilités que d’autres, à commencer par le Vatican qui a suspendu le procès en béatification de Charles de Foucauld des décennies durant pour ne pas froisser les mahométans. Pour Jeanne d’Arc, il a fallu attendre encore plus longtemps, béatifiée qu’en 1909 et canonisée qu’en 1920 en pleine guerre scolaire. Combien de temps aurions-nous encore attendu sans la concurrence d’appropriation entre cléricaux et anticléricaux ?

  • Nougatine , 22 mars 2015 @ 16 h 41 min

    Charles de Foucauld a-t-il pris les armes ? A-t-il demandé aux chrétiens de les prendre ? Absolument pas, il a laissé l’armée faire ce qu’elle sait faire sans mettre la vie de civils en danger CQFD…

  • Pascal , 22 mars 2015 @ 17 h 52 min

    Charles de Foucauld était trappiste au moment des faits. Dans une lettre à Mme de Bondy il écrit qu’il aurait aimé mourir en martyr et rejoindre le Seigneur.

    Les villageois chrétiens qui avaient pu se réfugier avec lui dans l’établissement des lazaristes ont eu la vie sauve grâce à l’intervention du Consul de France à Alep. La Troisième République prenait grand soin des missions en Orient. Ce fut également le cas pendant les autres sièges, en 1909 pendant les massacres de Cilicie ou d’Adana et en 1920 pendant la guerre contre les kémalistes.

    En revanche point de protection en 1915 pendant le génocide. Les membres des congrégations ont dû quitter ce territoire ennemi. Et il semble bien que résister s’avère plus payant que de se laisser emmener à l’abattoir :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Musa_Dagh
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Quarante_Jours_du_Musa_Dagh

  • Pascal , 22 mars 2015 @ 18 h 13 min

    Charles de Foucauld était trappiste au moment des faits. Dans une lettre à Mme de Bondy il écrit qu’il aurait aimé mourir en martyr et rejoindre le Seigneur.

    Les villageois chrétiens qui avaient pu se réfugier avec lui dans l’établissement des lazaristes ont eu la vie sauve grâce à l’intervention du Consul de France à Alep. La Troisième République prenait grand soin des Missions en Orient. Ce fut également le cas pendant les autres sièges, en 1909 pendant les massacres de Cilicie ou d’Adana et en 1920 pendant la guerre contre les kémalistes.

    En revanche point de protection en 1915 pendant le génocide. Les membres des congrégations avaient dû quitter ce territoire ennemi. Et il semble bien que résister s’avère plus payant que de se laisser emmener à l’abattoir :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Musa_Dagh

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