Tous ont réagi au roman de Michel Houellebecq « Soumission » en bien ou en mal, refusant ou acceptant la réalité décrite comme impossible ou inévitable.
Aucun, à ma connaissance, n’aura dit que la pente décrite est juste, mais que lui ne la descendra pas ; que la seule réponse aujourd’hui est la guerre et qu’aucune neutralité ne sera tolérable.
Pourquoi ce malaise ?
Parce que la majorité des Français, qu’ils soient de droite (FN compris), du centre ou de gauche acceptent l’idée que ces populations musulmanes ne partiront plus et qu’il faut collaborer.
Cette démission, si proche de la soumission, ils l’appellent « réalisme », ou « humanisme », et continuent, pour ceux dont on pouvait escompter la résistance, celle de Français d’origine européenne et de culture latine et chrétienne, à refuser « l’amalgame » au nom de l’ouverture d’esprit et du refus du fanatisme.
Sur les ondes de Radio Courtoisie, les émissions se suivent qui édulcorent, endorment, et finalement font écho au « Je suis Charlie » du 11 janvier.
Dans un nouveau « libre journal des débats », on opposa vers la mi février, un garçon lucide, ulcéré par l’invasion en cours, à un gentil catholique « de droite » qui lui expliqua que nous étions « tous des immigrés », au mépris des études démographiques du regretté démographe Pasquier qui montra que la population française resta homogène jusqu’au milieu du 20e siècle à plus de 80%.
Cela me fit souvenir d’une déclaration de monseigneur Lustiger, à la fin des années 80, qui exigeait des Européens, et des Français en particulier, qu’il ne refissent point la faute des Rome en s’opposant aux invasions, mais qu’au contraire ils s’agenouillassent sur le limes pour y accueillir des « frères ». On sait ce que cette « fraternité » engendra pour la civilisation dont nous sommes les héritiers : la destruction et le sac de Rome.
D’autre part, au cours d’un autre « libre journal de la résistance », l’apologie des musulmans « modérés » voire « patriotes » fut telle que les auditeurs s’insurgèrent contre cette propagande et reçurent en réponse une profession de foi chrétienne et anti fanatisme du patron de l’émission.
Or nul ne dit ce qui se passerait si l’ensemble des musulmans de France renonçait à la violence en continuant à s’installer en masse et à pratiquer leur religion. Quand, vers 2035, une majorité de la population sera d’origine extra européenne et musulmane, où sera la place des Français de souche européenne non musulmans pendant le ramadan ? Pour dormir par exemple ?
Je sais, c’est si prosaïque que nos altesses se pincent le nez, mais le peuple souffrira. Je sais aussi qu’un président de la cinquième république à répondu jadis, lors des « barricades d’Alger », « Eh bien, vous souffrirez ! » à un député musulman d’Alger qui s’était écrié en sa présence en parlant de l’hypothèse de l’indépendance « Mais nous allons terriblement souffrir ! »
Mais nous eûmes des souverains et des hommes d’état qui ne méprisèrent pas le peuple, sa vie, ses mœurs, sa religion, et qui le ménagèrent.
“Donc, où se dirige-t-on ? Vers le chaos.”
Alors, les Français, peuple ou nation ? C’est la même chose, la nation étant l’accomplissement d’un peuple lorsqu’il se dote d’un état pour se gouverner sur un territoire déterminé.
Qu’est-ce qu’un peuple ? Un groupe humain apparenté, partie d’une ethnie, elle-même partie d’une race, disposant d’une langue, habitant un territoire et pratiquant la même religion.
Qu’est-ce que la France actuelle et que sera-t-elle dans 20 ans ?
Un territoire habité par plusieurs peuples pratiquant diverses religions et parlant plusieurs langues.
A force de dire que lorsqu’on devient Français on est français, on s’impose de croire que les lignées, l’histoire et la culture disparaissent avec cet acte administratif qu’est la naturalisation.
Cet acte ne fut jamais anodin, même pour un européen venant d’un autre pays d’Europe, et j’eus un grand-père que je n’ai pas connu, Espagnol installé à Oran et mort à Port-Vendres en 1943 dans le mitraillage de son train par un avion anglais, dont ma mère me disait son refus de devenir Français à une époque où tous ses enfants étaient Français à leur naissance : « Je suis né Espagnol, et Espagnol je reste ! ».
Alors, pensez ! Des africains, même non francophones pour certains, des Algériens qui rejetèrent la France il y a 50 ans, des Syriens, des Chinois et tant d’autres encore qui ne savent que ce qu’ils sont, avec leurs mots et leurs manières de vivre, au milieu de nous…
Alors, c’est sûr, certains tentent vraiment de « devenir Français ». Ils sont sincères, peut-être, mais des limites objectives les empêchent de s’accomplir et de se métamorphoser. C’est ainsi.
Donc, où se dirige-t-on ? Vers le chaos.
Et dans ce chaos, seule une communauté, boule d’humanité européenne, pourra survivre en espérant qu’un terroir, ou mieux un territoire, plus tard, lui permettra de germer à nouveau. Ceux qui chercheront à s’abandonner ne seront plus, ceux qui s’enkysteront « donneront du temps au temps » pour renaître.
C’est à quoi il faut travailler, en se rassemblant et en prenant en main notre destin en dehors d’un état qui ne nous représentera plus pour longtemps.
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