Tribune libre de Pierre-François Ghisoni*
À quelques jours de cette manifestation du 24 mars (à laquelle, sauf impondérable, je serai présent) il faut reprendre les dix points fondamentaux. Ceux qui les approuvent y trouveront un renfort ; ceux qui s’interrogent pourront mieux en débattre ; et trolls de tous pays, passez votre chemin. Voici notre décalogue :
1/ Ce gouvernement, bien que légalement élu, s’est rendu illégitime en soutenant, amplifiant et favorisant :
- l’action d’une minorité de minorité,
- la dissolution du mariage traditionnel dans un ersatz d’union à la demande,
- une politique menant au marchandage de la procréation et de la filiation,
- et donc le détricotage de la nation française dans ses œuvres vives, nation dont on connaît les grands risques de division interne dans l’Histoire et qu’il est du devoir de tout chef d’État d’éviter à tout prix.
2/ Ce gouvernement est donc néfaste et dangereux. Il ne redeviendrait légitime qu’à condition de faire amende honorable et de pratiquer une politique d’union nationale.
En souhaitant me tromper, je n’y crois pas, car on est en droit de le soupçonner de pratiquer une stratégie d’enfumage pour masquer son incapacité à mettre en place les vraies réformes dont le pays a besoin pour survivre.
3/ Les partis politiques ont failli.
Les uns et les autres ont manqué l’occasion historique de se poser en véritables représentants du peuple. Les soutiens du bout des lèvres, les préoccupations internes de chaises musicales, en quelque sorte le carriérisme de certains devront amener à une réflexion d’ensemble sur leur vrai rôle, et peut-être leur nécessité.
Sauf surprise de dernière minute…
4/ Les députés ont montré que l’honneur de certains était sauf, mais que l’honneur de la Chambre avait glissé dans la ruelle. Remercions les uns au sens propre, et remercions les autres, comme ils le méritent.
5/ La demande par centaines de milliers de personnes d’un appel au référendum a été refusée par un quelconque larbin aussi méprisable que méprisant, aux ordres de François l’illégitime.
Il eût été de sage politique, d’utiliser ce moyen pour dédramatiser la situation. L’erreur est humaine, mais persévérer, en politique, devient une faute impardonnable.
“Pour nous, pour nos enfants, la Résistance a commencé. Aucun capitaine de pédalo ne tiendra, face à la grande houle du peuple.”
6/ Le peuple a bien compris que l’oeuvre d’inversion des valeurs doit cesser, que la montée en puissance de la culture de mort doit être mise au pas , que le totalitarisme dit « hyper-démocratique » promu par Attali et consorts, n’est qu’une dictature de plus dans ce monde qui en a soupé ; que les enfants ne doivent être ni tués, ni vendus, ni offerts en cadeau, ni prostitués, ni marchandés, ni jetés sans liens familiaux vrais dans un univers utopique ; que la mise en danger de la survie d’une nation et de ses véritables forces de survie est un crime à grande échelle, dont il restera aux juristes à étudier la qualification adéquate.
Le peuple l’a compris, alors que le gouvernement ne le peut ou ne le veut. Le peuple, pétri de son histoire, et non des fumées politiciennes ou délirantes l’a compris, parfois sans l’expliquer, mais au fond de sa chair. Et la chair du peuple ne ment pas. C’est le bon sens, le simple bon sens.
7/ Il ne reste plus au peuple qu’à parler. Tous les moyens légaux sont bons, pas demain, pas après-demain, pas dans six mois, mais tout de suite.
Il y en a assez de ces esprits de bonne volonté et de petite comprenotte qui passent leur temps à reculer pour ne jamais sauter. N’en avons-nous pas assez entendu de ces illusionnés, nouveaux Tartarins de Tarascon et autres lieux découverts à marée basse ? « Oui, aujourd’hui il est élu, mais vous allez voir, aux législatives… » On a vu !
8/ Alors cette manifestation du 24 mars, c’est Hollande qui l’a voulue. Il l’a voulue… il l’aura !
Où sera-t-elle ? Elle sera partout. Aux Champs-Élysées ? Oui, sinon partout. Certes, on ne déplace pas une foule de cette importance comme un régiment de cavalerie organisé. Alors l’inventivité sera la règle. Mais de toute façon, il faut viser les Champs-Élysées.
9/ Comment sera-t-elle ? Elle sera ce que le gouvernement voudra qu’elle soit. Pacifique, ordonnée, s’il se réfugie dans son vrai rôle de responsable de la sécurité de l’État. Ou au contraire hostile et grondante si le gouvernement agit par provocations interposées, par femen et autres stipendiés, par charges de gendarmes ou autres.
Et n’allons pas croire à la douceur angélique d’un socialiste au pouvoir. Avez-vous vu comment un homme seul, éloigné, non armé, non menaçant est embarqué par les gorilles ? Et n’allons pas croire en la magnanimité de la République pour ses enfants. Nous manifesterons ce 24 mars, deux jours avant le 26 mars, date anniversaire de la fusillade de la rue d’Isly où le premier chef d’État de cette cinquième république faisait abattre plus de 80 personnes désarmées et pacifiques par ses troupes.
10/ Avec qui sera-t-elle ? Avec le peuple. Avec le peuple qui manque de chef, c’est certain. Mais avec le peuple qui se comptera, qui se raffermira, qui donnera à un chef, un vrai, l’occasion d’émerger.
Pour nous, pour nos enfants, la Résistance a commencé. Aucun capitaine de pédalo ne tiendra, face à la grande houle du peuple.
*Pierre-François Ghisoni (blog) est écrivain et éditeur.
38 Comments
Comments are closed.