Tribune libre de Bruno J.
La France a besoin d’argent pour pouvoir en gaspiller encore plus diminuer son déficit, ça fait maintenant quelques mois qu’on l’entend à tout va. Ou plus exactement, que les chargés de propagande journalistes nous parlent de l’austérité conduite par le gouvernement.
Pour un particulier, l’État veux prôner la moralité : protéger le pauvre citoyen simple d’esprit contre les grand méchants de la finance internationale qui tentent par tous les moyens, plus abjects les uns que les autres, de vendre des crédits à la consommation et de surendetter les ménages à l’insu de leur plein gré. Il faut donc gentiment mais sûrement imposer aux ménages de ne pas faire de crédit. Pour cela, il n’y a pas 36 000 solutions, soit gagner plus (mais pour ça, il faut travailler plus… Ah, non, ça c’était avant), soit réduire les dépenses. Comme il est impossible de gagner plus (35h, c’est le bien, les heures sup’, c’est le mal), la logique du particulier, faute de pouvoir gagner plus, c’est de dépenser moins.
Pour l’État… ça n’a rien à voir. Dépenser moins, ce n’est pas possible, ça équivaudrait à gagner moins pour nos élus et leur copains ! Il faut gagner plus et pour ça, il suffit de se servir dans la poche des gogos d’électeurs prendre l’argent où il est, c’est-à-dire aux riches.
Jusque là, rien de nouveau, c’est l’idéologie socialiste, prendre plus pour se servir plus en redistribuant (avec parcimonie) suffisamment pour gagner des voix, sans le dire trop fort.
On a augmenté les impôts, Gérard est parti. Le problème, c’est que son départ à masqué tous les autres, et que l’État n’a toujours pas assez d’argent à gaspiller pour couvrir ses fumisteries et autres dépenses incompressibles.
Et c’est là que le miracle socialiste est apparu grâce à la personne du célèbre premier président (ça veut dire qu’on paye combien de présidents ?) à la Cour des comptes, Didier Migaud. Il y a besoin d’argent ? Il suffit donc de taxer ce qui ne l’est pas encore, c’est-à-dire ce qui sort le plus de la poche de l’État : les prestations sociales !
Et c’est une double bonne idée : non seulement on va récupérer de l’argent, mais en plus on va créer de l’emploi. Récupérer de l’argent, c’est évident puisqu’on va taxer quelque chose de plus, donc on y gagne. Créer de l’emploi ? Eh bien oui ! Si on diminue le montant des versements sociaux, la masse monétaire brassée sera diminuée, il faudra donc moins de gens pour les commissions de dépenses, les contrôleurs, les gestionnaires, etc. En revanche, en gardant le montant des versements sociaux, non seulement on garde cette flopée de fonctionnaires en surnombre mais on crée de nouveaux postes pour ceux qui seront chargés de récupérer, contrôler, etc. ces fonds dans les caisses de l’État.
Je vois d’ici les détracteurs de cette méthode, qui la qualifient d’ores et déjà d’« usine à gaz » et qui vont faire de savants calculs pour prouver que ces emplois vont coûter de l’argent (alors qu’ils en rapportent, c’est évident, on en a parlé plus haut). Je ne peux que m’indigner devant un tel obscurantisme. La preuve, c’est que c’est la méthode appliquée en France depuis des années, et que les comptes de l’État ne se sont jamais aussi bien portés ! À moins que ça ne soit sa dette !?
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