L’État obèse, très concrètement

On parle parfois d’un État obèse, en évoquant ses administrations pléthoriques, ses cerfas par milliers, ses élus trop nombreux et ses ponctions asphyxiantes.

Cependant, tous ces éléments, bien qu’exacts, restent particulièrement abstraits. On sait, confusément, que la multiplication de ces lois, de ces administrations pour les suivre, de ces cerfas pondus par ces dernières pour calibrer leur réponse aux demandes du public, tout cela ne peut pas se traduire par grand-chose de bon au fil du temps. Peu cependant savent ce que cela veut dire concrètement, au jour le jour.

C’est pourquoi je vous propose la petite vidéo de Margaux Henin, une entrepreneuse spécialisée dans la décoration d’intérieur qui a tenté de lancer sa propre société sur le sol français et qui subit très directement et très concrètement les affres de la bureaucratie française.

Ses explications touchantes montrent une chose, absolument claire : ce n’est pas d’un SMIC revalorisé dont les créateurs d’entreprises, de richesses et d’emplois ont besoin. Ce n’est pas de bons pour acheter de l’essence, de tickets de rationnement pour l’une ou l’autre friandise ridicule dont les énarques déconnectés ont le secret. Le problème majeur, essentiel, que rencontre Margaux et tous ceux qui ont un jour eu l’impudence de devenir indépendant, de créer leur propre entreprise, de créer de la valeur, de la richesse et de l’emploi, c’est celui d’une administration devenue folle, se comportant comme un colon dans un territoire occupé qu’il pille sans vergogne, d’un État obèse qui n’est plus là que pour lui-même et a complètement oublié sa fonction première.

Ce dont ont besoin Margaux et tous les autres, ce n’est pas de la sécurité frelatée de l’État, mais c’est de liberté.

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4 Comments

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  • Paule C , 18 décembre 2018 @ 16 h 04 min

    Concernant les “cerfas pondus par ces dernières pour calibrer leur réponse aux demandes du public”, je ne suis pas d’accord : les cerfas sont faits en réalité pour calibrer les demandes du public aux exigences de l’administration, de façon à ce que les gens ne puissent justement pas formuler leurs demandes réelles.

  • Rossi André , 18 décembre 2018 @ 16 h 37 min

    L’état joue sur la diversité des taxes, impôts et contributions pensant qu’elles seront mieux digérées, grossière erreur, les Français ne sont pas dupes ils savent faire une addition et voie le montant total de leur contributions annuelle qui leur semble bien excessive au regard des dépenses de nos élus, un peu ça va, mais trop c’est trop !
    Ils se déchargent de plus en plus de ses activités et continue à augmenter les prélèvements, exemples taxe de 8 % de frais d’établissement de rôle sur nos feuilles d’impôts alors que les entreprises et les commerçants calculent, collectent et reversent la TVA bénévolement, quelle honte !

  • Lilou35 , 18 décembre 2018 @ 19 h 53 min

    L’addition des impôts et taxes donne du travail aux fonctionnaires en surnombre. Pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliquer !
    Les cochons de contribuables paieront de gré ou de force ! Jusqu’au jour ou la goutte fait déborder le vase. Nos énarques trop intelligents ne l’ont pas vue venir ! Il serait pourtant plus simple de baisser les impôts à la place de donner des primes sur les salaires.

  • BUREAU , 19 décembre 2018 @ 18 h 53 min

    Bien sûr, il faut baisser les impôts et taxes pour relancer l’industrie et le commerce. Supprimer les doublons de hauts fonctionnaires, les comités théodule, les aides inutiles, etc…

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