Le président de la République François Hollande vient de descendre au record historique de 15% d’opinions favorables. De l’affaire du bijoutier de Nice à la révolte des “bonnets rouges” en passant par la séquence Léonarda, depuis plusieurs mois, son gouvernement doit affronter une contestation très dure sur certains thèmes à forte connotation idéologique. Cette situation nous offre une opportunité exceptionnelle de faire passer nos idées, pourvu que nous sachions la saisir.
Fonde fiscale : nos enfants avant ceux des autres
Après l’affaire du bijoutier de Nice et son million et demi de soutiens sur Facebook ayant permis de faire progresser le thème de l’autodéfense, après l’affaire Léonarda ayant permis de faire progresser le thème de la lutte contre l’assistanat et l’immigration illégale en démonétisant l’image du clandestin gentil, c’est le thème de la fronde fiscale qui domine maintenant l’actualité. Bien que lancé par des syndicalistes ouvriers et agricoles régionalistes de gauche dans leur majorité, le mouvement des “bonnets rouges” s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’extension du domaine de la lutte défini par Maitre Frédéric Pichon. Contester la légitimité de l’impôt revient à envoyer un message très fort, défendu notamment par Nicolas Sarkozy au Trocadéro le Premier Mai 2012 : l’argent que nous gagnons grâce à notre travail et à celui de nos ancêtres doit aller à nos enfants, pas à ceux des Autres qui n’ont souvent rien fait pour le mériter. Par ailleurs, comme montré par le professeur Mathieu Laine dans son livre Post-politique, la délégitimation de notre système social abstrait et désincarné aura par effet de compensation la reconstitution d’une solidarité nationale charnelle basée sur une authentique charité : donner à son prochain plutôt qu’à son lointain.
Une offensive sur le thème de la fronde fiscale présente enfin un intérêt tactique : offrir moins de prise au tir de barrage antiraciste des bien-pensants que d’autres angles d’attaque, tout en permettant de faire passer indirectement les mêmes idées.
Durcir le combat idéologique
L’impopularité croissante de François Hollande, ainsi que la crise et la perte d’espérance qui en résulte, nous offre une formidable opportunité que nous avons le devoir de saisir. Comme noté par le socialiste Jean-Christophe Cambadélis, la colère d’une frange croissante de l’opinion la rend réceptive aux discours fermes que tiennent ceux qui ont des convictions fortes, et qui en d’autres circonstances n’auraient été considérés que comme des empêcheurs de consommer en rond. Inversement, cette colère rend l’opinion moins perméable aux procès en extrémisme que nous cherchent à nous intenter les Manuel Valls et Jean-Philippe Désir, suivis par certains ventres mous de la “droite sympa”. L’absence inattendue de résistance rencontrée par une Béatrice Bourges lors de son offensive spirituelle contre la franc-maçonnerie au printemps dernier montre que dans de nombreux domaines, nous sommes en capacité de forcer des défenses de l’adversaire autrefois infranchissables.
« Hollande Démission » : un moyen, pas une fin en soi
« On ne détruit que ce qu’on remplace », disait Napoléon. Le mécontentement actuel, bien que très favorable à notre cause, ne doit pas nous amener à pêcher par dilettantisme en nous complaisant dans la tiédeur de la fraternité militante. Si la colère qui s’exprime actuellement n’avait pour conséquence que la paralysie du gouvernement actuel ou une dissolution de l’assemblée, ce serait une défaite pour nous, car cela reviendrait à remplacer le président actuel par un clone quel que soit son étiquette politique. Les responsables des mouvements réclamant actuellement le départ du président doivent garder à l’esprit que notre objectif principal n’est pas de faire tomber François Hollande, mais de vider de sa substance spirituelle le système dont il est l’incarnation. Le désordre matériel n’est pas une fin en soi, mais le moyen d’instaurer un nouvel ordre spirituel.
21 Comments
Comments are closed.