L’ampleur prise par l’affaire du voile du Conseil Régional de Bourgogne est à la fois grotesque et effarante. Qu’un grand et vieux pays puisse attacher la moindre importance à un incident aussi dérisoire, monopoliser les médias et monter jusqu’au gouvernement et au Président de la République, sommé de trancher, est une honte. Alors que notre pays, qui a joué pendant des siècles un rôle de premier plan dans le monde, semble impuissant sur le dossier syrien, voilà qu’il se divise à propos d’un voile islamique ! Mais le dépit que l’on peut ressentir devant cet amoindrissement de notre nation laisse passer l’essentiel qui est effrayant ! La France est malade, profondément touchée par une pathologie inoculée et développée par des irresponsables ! Elle est devenue incapable de réagir devant une menace en unissant ses forces pour la repousser. Non, au contraire, elle se déchire. Et cette déchirure est mortelle car elle sépare et oppose le haut et le bas de notre pays, et voit une partie de notre oligarchie s’en prendre à des élus du peuple pour soutenir une idéologie venue de l’étranger.
Les faits sont simples : lors d’une séance du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, un groupe scolaire venu y assister dans un but pédagogique était accompagné d’une mère affichant son appartenance religieuse par une ample tenue islamique noire, l’enveloppant de la tête aux pieds sans toutefois dissimuler le visage, et habilement doublée par une sorte de gilet plus coloré. Il s’agit donc d’une abaya assez proche du jilbab des Saoudiennes, mais non d’un niqab. Ces précisions sont importantes car la loi interdit ce dernier dans l’espace public pour des raisons de sécurité. En revanche, les voiles islamiques, signes ostentatoires d’appartenance confessionnelle, sont interdits dans l’espace scolaire de la maternelle au secondaire, pour les élèves et le personnel, non pour les parents, même en accompagnement scolaire. Donc, la loi n’interdisait pas la présence de cette femme ainsi vêtue au Conseil Régional. La référence à la loi de la République énoncée par l’élu du Rassemblement National qui a demandé à la Présidente de lui faire retirer son voile est donc une erreur. Et, comme son interpellation était très correcte, contrairement à ce qui a été dit, l’incident aurait pu être clos rapidement par une présidente socialiste rappelant qu’elle n’avait pas le pouvoir d’exiger que cette femme ôtât son voile. Toutefois, il y a des erreurs salutaires, celles notamment qui soulignent le péché de la loi contre l’esprit, qui dénoncent le pharisaïsme ou la tartuferie de la loi. Un simple fichu sera interdit à une élève, mais sa mère pourra s’envelopper dans une abaya noire ? Qui ne voit que ce vêtement n’est pas un signe discret d’appartenance religieuse et de « décence » imposée par la foi, mais un symbole de dissidence salafiste qui doit en France être considéré comme une provocation délibérée, notamment à la suite d’un attentat islamiste ? Si l’élu scandalisé avait tort selon la loi, il avait raison selon l’esprit : l’affichage provocateur du vêtement, le lieu qui impose le respect aux institutions de la République, et le double contexte de l’éducation civique et du terrorisme islamique, justifiaient parfaitement la réaction de l’élu.
La gravité du sujet ne se situe pas dans l’événement lui-même, mais en aval et en amont de celui-ci. La présence de cette femme en tenue islamique au Conseil Régional, comme celle de baigneuses en burkini dans les piscines, et comme d’autre revendications concernant l’alimentation, l’aménagement des horaires ou du calendrier, ne sont rien d’autres que des « incidents de frontière », des provocations destinées à tester nos résistances : une « communauté » affiche non seulement sa différence mais son hostilité à notre communauté nationale. Il s’agit d’un acte de sécession dans le but de faire craquer nos lois et nos coutumes devant celles d’une religion venue de l’étranger et appliquée avec plus de rigueur que dans la plupart des pays où elle est majoritaire. La mise en scène de l’incident de Dijon par certains médias relève d’un scénario maintes fois rejoué : l’enfant dans les bras de sa mère est une signature. Il est frappant de voir que la gauche boboïsée, qui hait la famille, s’appuie sur un « stéréotype » familial, selon le vocabulaire qu’elle affectionne, afin de toucher la sensibilité à défaut de l’intelligence et faire basculer le public du côté de la provocatrice pour dénoncer une fois de plus ce qu’elle déteste par dessus tout : son propre pays, raciste et renonçant à ses valeurs universelles d’ouverture au monde entier, et le parti qui en France l’incarne. Une tripotée de vedettes en mal de signatures a pétitionné comme d’habitude. Enfin, révélant ses accointances, la victime a déposé deux plaintes évoquant « la haine, le racisme et la violence », avec le soutien du Collectif contre l’Islamophobie en France.
Avec l’intervention du CCIF, l’opération est en quelque sorte dévoilée. C’est en s’appuyant sur les contradictions de nos lois et sur la division des responsables politiques que l’islamisme est en marche dans notre pays. Pour certains, le patriotisme national est plus dangereux que le salafisme venu d’ailleurs et idéologiquement proche des terroristes. C’est là une inversion suicidaire qui entraîne toute une série de contradictions. Peut-on accepter le port de tenues provocatrices symboliques d’une religion intolérante au nom de la laïcité et de la tolérance jusqu’à vouloir interdire et criminaliser la parole qui s’oppose à elles ? Que la justice de notre pays puisse être utilisée pour mutiler la liberté d’expression afin de protéger la sécession communautaire doublée en l’occurrence d’une discrimination sexuelle montre à quel point notre pays est gravement atteint ! Toutefois, l’horizon s’éclaircit avec la réaction des Français : un sondage Elabe révèle que 71% des Français donnent raison au Ministre de l’Education Nationale contre la « porte-parole du gouvernement » en pensant que le voile n’est pas souhaitable dans notre société. Cela montre que les Français sont moins tordus que la plupart de ceux qui les dirigent, et que la guérison est encore possible !
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