Moi, Leonarda, victime de l’hypocrisie ambiante

Les belles âmes se scandalisent, une frêle enfant, brutalement arrachée à l’affection de ses camarades de classe. L’horreur est d’autant plus grande qu’elle n’était pas en train de subir un ennuyeux cours magistral, mais une passionnante activité périscolaire… Hggnnnn ! On se calme et on réfléchit un instant !

Toute cette affaire est l’occasion d’un déluge d’hypocrisie. L’extrême gauche voit s’ouvrir devant elle un boulevard et se paye la tête de Manuel Valls, avec le soutien actif de la classe politico-médiatique.

Don Manuel ne doit pas non plus être complètement mécontent. Il passe pour le sérieux, le raisonnable et les supporters naïfs de l’UMP sont ravis. La fermeté, la lepénisation des esprits assumée par un « responsable » de gauche, quelle victoire pour la « droite ». Quelle blague, oui !

La gauche morale n’a pas tort quand elle souligne le problème que pose l’expulsion de personnes qui ont eu le temps de commencer à tisser des liens. Elle s’est par contre mise en situation difficile en défendant la famille d’une personne qui n’a pas réussi à travailler et à parler français en quatre ans de présence clandestine en France. Elle défend par-là l’idée destructrice qu’il faudrait ouvrir les frontières sans aucune condition.

Elle utilise par contre avec beaucoup d’habileté sa technique visant à créer un scandale dès qu’on tente d’appliquer une mesure qui lui déplait, pour que les lois contre l’immigration n’existent que sur le papier, avant de les détruire totalement.

La fausse « droite dure » confond la brutalité et l’efficacité. Elle raisonne en termes de groupe au lieu de partir des choix effectifs des individus et de leurs causes.

La meilleure manière de lutter contre l’immigration clandestine n’est pas forcément d’aller pourchasser les clandestins, mais de viser ceux qui les emploient et les lois qui favorisent le travail clandestin et l’immigration en quête de protection sociale sans contrepartie.

Il vaut mieux arrêter les pompes aspirantes, fermer les portes et ne pas persécuter les aspirés. Il faudrait plus d’inspecteurs du travail et plus de sanctions contre les entrepreneurs qui préfèrent exploiter le travail au noir. Il faudrait aussi un coût du travail raisonnable et une TVA sociale qui fasse payer la sécurité sociale sur tous les produits et pas uniquement sur le « made in France ».

Il faudrait aussi avoir assez de personnel pour traiter rapidement les véritables demandes d’asile politique qui existent et une justice assez ferme pour mettre en application des décisions d’expulsion sans attendre quatre ans avant de les mettre en œuvre quand un début d’intégration a déjà eu lieu.
La réforme des nombreux et coûteux abus de l’aide médicale d’État a été demandée maintes fois pour supprimer une pompe aspirant l’immigration, mais n’occupe pas le débat public. On préfère se nouer le cerveau avec une belle petite histoire bien émouvante.

Plus largement, on ne pose pas non plus la question de la gestion européenne de l’immigration qui préfère remplacer les enfants que nos société avortent par des immigrés.

Les larmes que nous versons sur Leonarda resteront des larmes de crocodile si nous n’allons pas aux racines de cette affaire.

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37 Comments

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  • pas dupe , 18 octobre 2013 @ 19 h 12 min

    “… C’est tellement élevé comme vertu que j’y ai renoncé… C’est un dépassement de soi… Faut être exceptionnel quand on est de gauche !”

    “quand t’es pas de gauche tu peux être moyen !”

    “Moi, mon fond de commerce cà a été de voir ce qui est petit, moyen et minable”

    Très bon, excellent même. Merci, Charles pour cette vidéo.

    Ce qu’il faut remarquer : Voilà un cas qui correspond exactement avec la série nullissime mais destructrice de société : “plus belle la vie” qui fait son commerce, quelle coïncidence !, ces jours-ci, d’un cas d’une adolescente, sans papier, que des jeunes empêchent d’être contrôlée par la police et prise, bien évidemment, sous l’aile compatissante d’une enseignante qui n’a que cela à faire d’ailleurs…!!!!

    Coïncidence aussi avec cette prise d’otage à Paris dans une banque CIC. Le forcené réclamant un logement social ! Pas de souci, il va l’avoir ! Le directeur de la police en personne a affirmé que son cas était étudié !!!!!

    Pendant ce temps là, avez-vous entendu parler de cette imprimerie dans le Nord qu’une banque, eh oui, veut reprendre et que les employés menacent de faire sauter !

  • pas dupe , 18 octobre 2013 @ 19 h 19 min

    Ce que j’oubliais, bien sûr, et qui ressemble à du téléphoné. Le père de la gamine qui prétendait qu’ils étaient du Kosov, aujourd’hui, déclare qu’il a menti, ses enfants, ah la belle affaire, nés en Italie. Italie, vous voyez ! Italie, eh bien communuauté européenne. Donc liberté de circulation ! Alors que le Kosovo n’est pas encore dans l’Europe ! Ben voyons, çà sent la manipulation à plein tube !

    Et, bien sûr, le meilleur pour la fin, Moullande a déclaré qu’il fallait “respecter” les enfants, oui, vous lisez bien ! Respecter les enfants. Quel belle déclaration ! nous aussi, nous aurions aimé entendre la même tirade lorsque la Taupira a présenté son mariage bidon, mettant en péril des enfants “français” !

  • pas dupe , 18 octobre 2013 @ 19 h 22 min

    Horreur, désolé pour les fautes !
    … Quelle belle déclaration…
    Quand il veut, il sait parler, moullande… si, si…. ! Seulement son discours est mauvais !

  • Léo , 18 octobre 2013 @ 21 h 47 min

    et aussi dans l’interview : “Nul ne ment plus qu’un homme indigné”

  • Roban , 18 octobre 2013 @ 22 h 07 min

    D’après les premières infos sur cette affaire (qui depuis n’ont pas été rediffusées), c’est l’accompagnatrice qui aurait reçu un coup de fil lui demandant de débarquer Léonarda pour qu’elle rejoigne sa famille. Selon les photos diffusées Léonarda a été débarquée dans ce qui ressemblait à une station et ce n’est que lorsque le car est reparti que la police est venue la chercher.
    Donc ses camarades de classe, qui ne savaient pas pourquoi elle avait été débarquée et qui n’ont pas vu la police lui poser les questions, n’ont pas pu lui poser les questions dont elle prétend avoir honte, du genre ‘tu as tué quelqu’un”
    Tout cela est une mascarade !

  • Caroline , 18 octobre 2013 @ 22 h 44 min

    Vous confondez tout.

    La famille n’a pas vécue tout le tant en clandestinité, puisqu’ils avaient fait une demande d’asile. Ce qui leur donne un titre de séjour provisoire, le temps que l’OFPRA et la CNDA (cour nationale du droit d’asile) rendent leur jugement, et éventuellement les demandes de régulation par la préfecture de département “vie privée et familiale” ou “santé”.

    Ce n’est qu’avant avoir introduit leur demande d’asile qu’ils vivaient en clandestinité. Ainsi qu’après avoir été débouté du droit d’asile et avoir reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français).
    Ils n’ont donc jamais été reconnu réfugié, sinon ils auraient eu le droit à une carte de séjour de 10 ans!

    Comment vivaient-ils? les demandeurs d’asile n’ayant pas le droit d’exercer une activité légale rémunérée, l’Etat leur verse une allocation, calée sur le nombre de personne dans la famille. Les plus chanceux ont le droit à un logement dans le cadre d’un CADA. Les autres sont en ALT, ou à la rue…

    Après j’ai déjà connu le cas, plusieurs fois de demandeurs mentant sur leur nationalité afin d’augmenter leur chance d’être reconnu comme réfugié politique. On ne peut être réfugié si on possède la nationalité d’un pays de l’UE!

    Le Kosovo est un pays classé comme sûr, ce qui ne facilite pas l’aboutissement d’une demande. Le mensonge sur son histoire ne peut que résulter que par une réponse négative de la Cour faute preuves avérées.

    En, définitive, la famille paie aujourd’hui le prix de leurs mensonges. S’ils avaient gardés leur papiers d’identité, il me semble qu’ils n’auraient pas pu être expulsé, si presque tous les membres sont italiens. Le problème aurait peut -être pu se poser pour le père Kosovard. Ou alors parce que les Roms sont limités en France edans leur libre-circulation pourtant garantie à tous les autres ressortissants européens.

    Pour ce qui est des faux papiers, il existe des filiales clandestines, et les personnes concernées sont certainement au courant.

  • Caroline , 18 octobre 2013 @ 22 h 50 min

    Pourquoi voudriez-vous que le père travaille? S’il a été demandeur d’asile il n’AVAIT PAS le droit de travailler. S’il a vécu en clandestinité, les entreprises n’ont pas le droit de l’embaucher! Ce qui évidemment n’empêche pas le travail au noir, ou les trafics!

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