La Droite populaire montre ses muscles : “trois lignes de force” (“une nation fière d’elle-même”, “une République qui protège les plus faibles”, “un Etat qui défend les entrepreneurs”), “quatre piliers” (“justice sociale et fiscale”, “promotion du travail”, “protection de la famille”, “rendre la parole au peuple”), “douze propositions pour 2012”, déclinées en 80 mesures et le lancement, mercredi, d’une “pétition nationale contre le droit de vote des étrangers” dont Minute de demain publie en exclusivité le texte.
“Dans une UMP qui se définit comme le parti de la droite et du centre, les seuls à ne pas avoir de courant d’idées organisé étaient ceux qui se situaient le plus franchement à droite” explique Thierry Mariani dans les colonnes de l’hebdomadaire. Pour le ministre des Transports, “il était donc indispensable de donner une existence, sous la forme d’un label « Droite populaire », à ce courant très puissant chez les élus et bien plus encore chez les militants”. Et de passer à l’action ! Alors que la gauche a annoncé qu’elle allait se battre pour le droit de vote des étrangers, Mariani dénonce un “fantasme idéologique, sorti (…) des 110 propositions de François Mitterrand » et “un calcul cynique pour créer artificiellement de nouveaux bataillons électoraux pour la gauche, face à un peuple français jugé trop ‘réactionnaire’ ». Il espère que la pétition contre le droit de vote des étrangers qu’il lance demain “sera un succès”.
La gauche la plus radicale depuis 1981 ou Nicolas Sarkozy
En 2012, “il est probable que les électeurs auront le choix entre le candidat UMP, qui prendra en compte nos aspirations ; et celui de la gauche, soutenu par Mélenchon, Joly et consorts. Autrement dit, la gauche la plus radicale que l’on ait vue depuis 1981. Si cette dernière gagne, elle aura la majorité des villes, des régions, le Sénat, l’Elysée et sans doute l’Assemblée. Autrement dit, les pleins pouvoirs pour réaliser tous ses fantasmes : le droit de vote aux étrangers, le mariage et l’adoption aux homosexuels, la légalisation des drogues douces et des salles de shoot pour les drogues dures, l’ouverture des vannes de l’immigration, j’en passe et des meilleures…” explique Thierry Mariani.
Selon lui, une fois réélu en 2012, Nicolas Sarkozy “ne pourra pas briguer un mandat de plus et aura donc les moyens de tenir tous ses engagements, même les plus contestés par l’opposition”. Ce qui signifie implicitement que ce n’est pas le cas depuis 2007. On pourrait même penser que le fait de ne pas pouvoir se représenter en 2017 permettra à Nicolas Sarkozy de cocufier définitivement son électorat traditionnel. Un peu comme Jacques Chirac entre 2002 et 2007. Et qu’un ambitieux (Copé ?) jouera la carte de la redroitisation comme l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine avant 2007. Ce ne serait pas la première fois que l’histoire se répète… Enfin, rappelle avec justesse l’ancien député du Vaucluse, “plus la Droite populaire sera soutenue par les Français, plus nous pourrons imposer nos thématiques” au Président de la République.
Et le FN dans tout ça ? “Si Marine Le Pen se retrouve au second tour, tout le monde sait qu’elle sera battue et la légitimité du vainqueur n’en sera que plus écrasante”. La campagne pour la réélection de Nicolas Sarkozy en 2012 a bel et bien commencé à droite de la droite parlementaire !
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