par Léonidas Durandal
Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer. Un document interne au secrétariat général pour l’administration aux armées (SGA) de mars 2018 qui m’est parvenu (consultable ici) souscrit à la théorie du genre au point de considérer les usurpations de changement de sexe comme un simple problème de tolérance dans la gestion des ressources humaines.
Les femmes ayant été promues injustement, il faut bien que les hommes puissent devenir des femmes comme les autres, et les femmes des hommes. Où quand le faire et l’être sont distincts, l’être finit par ne plus avoir d’identité propre. L’accueil massif de femmes dans la grande muette aura accompli, ici comme ailleurs, son œuvre dévirilisatrice.
Ainsi, les termes de la plaquette parlent d’eux-mêmes. Le SGA nous rappelle donc que les mots « revêtent une importance cruciale », zou, il ne faudrait pas brusquer de chastes oreilles. Rien qu’à cette phrase, je me doute de l’orientation sexuelle de celui qui l’a écrite. Une telle hyper-sensibilité en dit plus long que tous les tortillements de cul du monde.
Il est vrai que le sujet est « délicat » selon ce même document, certainement aussi délicat que le personnel que l’armée a l’ambition de recruter. Vous me direz, depuis qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour tuer plusieurs dizaines de personnes, la sensibilité de chacun ne risque pas d’être entamée.
Seulement, si l’identité de genre est une « expérience intime » pourquoi la société devrait-elle se plier à ces desiderata personnels ? Assumer les conséquences de ses tourments intérieurs, jamais ? Et puis, si le sexe n’a plus d’importance pour le recrutement, pourquoi devrait-il en avoir tout d’un coup, dans la gestion quotidienne du personnel ?
En vérité, les non-dits de ce document sont nombreux. L’armée ressemble de plus en plus à une nurserie. La féminisation comme partout ailleurs entraîne la segmentation de ce corps social et brise une unité si difficile à trouver. Ce genre de document donne l’impression d’aller droit dans le mur sans que personne n’ait autorité pour stopper la machine. Les détails de la procédure à suivre restent militaires mais la jolie coquille marketée est vide.
L’accompagnement prend même des tournures totalitaires quand la plaquette précise que les difficultés seront gérées par une médiation tierce et au pire, par Thémis, la cellule de lutte contre le harcèlement et les discriminations au seins de l’armée. En 2015 , Jean Yves le Drian, alors ministre des armées avait signé un protocole concernant l’égalité hommes femmes au sein de l’armée. La prise en compte des personnes troublées dans leur identité devait suivre. C’est fait. Désormais, je n’ose imaginer la suite.
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