L’enfant ne mérite-t-il pas d’être vraiment au cœur du débat politique ?

L’enfant ne mériterait-il pas d’être réellement au cœur du débat politique ? N’y recourt-on pas ces derniers temps pour légitimer le nouveau mauvais coup qu’on leur assène insidieusement, singulièrement en sacrifiant le « droit des enfants » au seul profit du « droit des adultes » ? Qu’en est-il, par exemple, de l’adoption par des couples homosexuels ? Les décisions récentes de la CJUE, en faisant référence à la « conception classique » du mariage, lient indéfectiblement mariage et adoption. Mais pour qui est principalement faite l’adoption ? N’est-elle pas principalement destinée aux enfants eux-mêmes ? Faut-il rappeler qu’il n’existe d’ailleurs aucun droit à adopter mais simplement une possibilité de se le voir accorder ?

C’est parce que l’adoption plénière efface la filiation biologique et qu’un enfant ne peut pas avoir deux pères et/ou deux mères que l’adoption n’est pas une bonne solution au problème que se posent les homosexuels qui souhaitent devenir parents. Il existe une solution qui, concernant en outre un nombre bien plus important de familles, permettrait de sortir du bazar de la Loi Taubira et les deux questions principales que ce débat a posé sans les distinguer. Faut-il accorder l’adoption ou ne serait-il pas préférable de se pencher sur le statut du tiers, statut qui aurait alors le mérite de dissocier la filiation de l’exercice de l’autorité parentale sans référence au sexe, ni davantage aux pratiques sexuelles des adultes ? Ce tiers est aussi bien le compagnon ou la compagne du père ou de la mère dans le couple homosexuel, que le beau-père ou la belle-mère dans un couple hétérosexuel. Plus d’un million d’enfants vivent avec un beau parent tandis que quelques milliers tout au plus vivent avec un tiers du même sexe que le parent biologique. Ne serait-il pas utile que les droits et les devoirs de ces adultes soient affirmés, sinon précisés ?

Je ne me prononcerai pas sur la procréation médicalement assistée, sinon pour dire, et je ne suis pas le seul, qu’on ne devrait plus gommer le donneur de gamète – comme c’est le cas actuellement – au profit du parent qui élève l’enfant. N’est-il pas dommageable de nier la filiation biologique de l’enfant, voire de lui faire croire qu’il peut avoir deux mamans biologiques ? Comment un enfant pourra-t-il se construire sur cette fiction ? Comment décider avant même sa conception de mentir à son enfant ? Ou, si on ne lui ment pas, de lui dénier le droit de connaitre son géniteur, et par conséquent ses origines ?

Enfin, en ce qui concerne la gestation pour autrui, je ne me contenterai pas de réfuter l’idée qu’un enfant, et par la même occasion le corps de la femme, puissent faire l’objet d’un contrat ; d’autres l’ont fait avant moi et mieux que je ne saurai le faire, mais il est clair que les promoteurs de celle-ci se cachent derrière le déni de l’importance de la vie intra utérine et des séparations précoces dès lors qu’il s’agit du désir des adultes, comme si toute revendication, quelle qu’en soit la nature, devait se traduire par un droit reconnu.

Souvenons-nous que la double filiation, maternelle et paternelle, n’est toujours pas garantie aux enfants puisque la mère peut accoucher sous « x » et le père ne pas se déclarer, tandis que l’égalité entre adultes qui prend la forme de la satisfaction de leurs désirs individuels est en train de se faire à nouveau sur leur dos.

Alors posons-nous cette question aujourd’hui : l’enfant ne serait-il plus une personne ?

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35 Comments

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  • pierre , 22 juillet 2013 @ 18 h 17 min

    erratum: a réponse substituez question svp.

  • xtemps , 23 juillet 2013 @ 12 h 59 min

    Relisez le premier texte,si vous ne savez pas lire retournez l’école,ici nous sommes dans un pays libre et la cruche,je n’utilise pas ce raccourci,qui montre que vous êtes à court d’idée pour l’utiliser,donc la cruche c’est vous.
    Je suis contre le mariage pour tous et l’adoption des enfants,que cela vous plaise ou pas et je suis avec tout ceux qui sont contre et qui ont compris la dangerosité.

  • pierre , 23 juillet 2013 @ 18 h 26 min

    Vous ne répondez pas à mes arguments, seriez vous borné? Moi je démonte point par point et véridiquement vos dires.

    Il me semble que vous êtes contre l’adoption au sens large!??

    A quel titre? C’est naturel d’adopter! même des animaux le font, et d’autant plus les animaux sociaux. Voudriez vous priver des orphelins de la chance de retrouver un foyer? C’est injuste selon moi.

  • xtemps , 24 juillet 2013 @ 15 h 57 min

    L’enfant sera toujours la signature d’un père et d’une mère,même de façon détourné par l’insémination artificiel,qui n’engage pas l’amour que l’on peut avoir ou pas pour les enfants,avec amour bien sûr c’est plus agréable,mais la transmission du savoir de la procréation qui est une duperie et artificiel pour les enfants adoptés par des homosexuels et qui remet en cause le devenir de l’adulte pour l’enfant et qui remettra en cause inexorablement notre société,qui est un suicide pour notre société,nous ne sommes pas des pièces détachés,nous sommes liés avec notre rôle réel avec le réel de ce que nous sommes avec la société et que nous devons accepter comme tel,un couple hétérosexuel,c’est un père et une mère et les seul qui pourrons toujours faire des enfants,bons parents ou pas,et même pour les animaux c’est le même langage,restez avec le réel monsieur,la détourner c’est toujours un danger,chassez le réel et il revient toujours aux galops et qui sème récolte,les homosexuels qui aiment véritablement leurs enfants font passer leurs intérêts après leurs enfants.

  • pierre , 1 août 2013 @ 18 h 22 min

    Bien entendu, il est claire que les enfants ne naissent pas dans les choux, ou les roses (quoi que :)).

    Cependant, il est claire aussi que des homosexuels ont des enfants, et que le mariage au sens civile offre la protection nécessaire en prenant la forme d’un “pacquage” regroupant divers “droit” spécifiques. Il est claire qu’un pacte civile aurais suffit? la réponse est oui.
    En ce cas précis c’est le mariage qui aurais été en danger! pourquoi? Car il est plus simple de contracter ainsi que moins coûteux ou encore de défaire un vulgaire “contrat” passé devant notaire, qu’un mariage bien plus ardu a casser par décision de justice.

    Vous parlez de réalité, voila de quoi est composé cette minorité homosexuel que vous qualifiez volontiers de “contre nature” ou “déviante”, pour l’immense majorité, ils sont des gens “normaux”. Je vous demande humblement d’envisager cela. Merci

    Quand aux exceptions qui confirment les règles, c’est vrai, elles les confirmes.

  • xtemps , 2 août 2013 @ 14 h 12 min

    Autant que l’on peut avoir du respect pour les homos,autant que nous pouvons ne pas être d’accord sur tout,je n’ai jamais écrit que les homos étaient déviants et contre nature,vous mentez monsieur et si il y a des homos qui ont des enfants,ce n’est pas une preuve d’amour pour leurs enfants,mais des intérêts hypocrites avant leurs enfants,des gens normaux qui n’agissent pas normalement et irresponsable avec leurs enfants en vivant en couple homos,monsieur,qui est une duperie imposé pour leurs enfants et si vous reconnaissez que les enfants naissent pas dans des choux,c’est que il y a une réalité,et à respecter.
    Je vous fait remarquer que il y a eu des homos qui avaient manifesté contre la gay-prit à Bruxelles,à qui on à même pas demandé leurs avis,à personne d’ailleurs,respecter leurs avis et ceux des autres s.v.p merci.
    Pour c’est homos là,ils élèvent leurs enfants à la façon hétérosexuel,les intérêts homos passe après leurs enfants,c’est leurs choix.

  • pierre , 2 août 2013 @ 22 h 34 min

    Je suis navré d’ avoir mal appréhendé vos dires, je vous pris de m’en excuser, je suis ravis de vous entendre dire que les relation homosexuelles sont des relations humaines saine, s’il en est.

    Je respecte l’avis des gens, je me permettait humblement de vous rappeler la beauté qui sommeil dans cette histoire de mariage pour tous, rien de plus, je vous respect, et je suis bienveillant envers vous. Il est claire que la différence entre vous et moi, c’est que je sais envisager votre façon de voir, et pas vous, je le regrette.

    Adieu monsieur

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