Ce n’est pas une base secrète. Ni un programme de recherche scientifique confidentiel visant à créer un humanoïde cyborg asexué et inapte à la reproduction naturelle.
C’est sous ce numéro que lundi 19 mai s’ouvre le débat parlementaire sur la possibilité pour un individu d’exercer une forme d’autorité parentale sur l’enfant de son conjoint, copain, compagnon, concubin, partenaire, époux, etc.
Enrobée dans un miel préliminaire de « droits accrus » pour les parents séparés, la pilule fait la part belle aux « beaux parents ». Vous l’avez compris, il ne s’agit pas des beaux parents d’un couple marié mais d’un abus de langage passé dans un certain vocabulaire courant. Car leur vrai nom est moins charmant : parâtre ou marâtre.
La common low anglo-saxonne reconnait le principe in loco parentis en vertu duquel une institution (scolaire par exemple) peut agir à la place des parents, dans l’intérêt des enfants en l’absence ou sur délégation des parents. Notre droit civil romain lui, est bien plus restrictif. Or, c’est ce principe que le législateur français entend inscrire dans notre corpus, entérinant une dérive qui s’est installée depuis des décennies.
“Si la République est une et indivisible, si les frontières de l’Ukraine doivent être respectées, alors, que la famille le soit aussi, et que ses frontières soient intangibles.”
Même aux États-Unis, modèle du libéralisme mondial, ce principe in loco parentis est restreint, pour protéger la liberté des parents. Car, on le devine, il a pu être détourné. Certaines institutions, certains lobbies du même ordre que ceux qui affirment péremptoirement un « changement de civilisation » ou bien « les enfants n’appartiennent pas à leurs parents » (…) « mais à l’État » entendaient imposer une éducation et une conception dénaturée de la famille. Dieu protège l’Amérique, c’est le principe de liberté des parents qui a été affirmé.
Les belles âmes vont objecter :
Mais l’intérêt des enfants ? L’intérêt des enfants est de grandir entre leur père et leur mère. Hélas, en dépit des proclamations de Ségolène Royal lors de la loi dite de « coparentalité », les choses n’ont fait que s’aggraver. Un million d’enfants vivent dans des familles recomposées nous dit-on pour vendre ce projet. Certes, mais 80% de ces familles recomposées sont « monoparentales » donc pas recomposées, mais … décomposées.
Et ces parents indignes qui « abandonnent » leurs enfants ? L’argument est bref. La réalité du divorce est celle d’un appauvrissement, qui fait nécessairement de l’un ou de l’autre voire des deux parents des exclus. Le divorce, pour l’un ou l’autre des parents, c’est la case compte double du scrabble : tout multiplier par deux, et verser une pension, tout en perdant les aides liés à une charge de famille. Comment, dans ces conditions, pourrait-il en être autrement ?
Et le souhait des enfants ? Et bien, si un inconnu offre des bonbons à votre enfant dans la rue, il y a fort à parier qu’il voudra le suivre. Est-ce que pour autant il faudra le laisser partir ?
Si la République est une et indivisible, si les frontières de l’Ukraine doivent être respectées, alors, que la famille le soit aussi, et que ses frontières soient intangibles.
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