Il paraît évident que rien ne prédisposait Dieudonné M’Bala M’Bala à l’antisémitisme dont il est accusé aujourd’hui, ses collaborations avec Élie Semoun en sont la preuve.
Son exclusion du show business après son sketch du colon israélien marque le début de son (réputé) antisémitisme. Sa mise au banc du monde du spectacle sous les pressions des diverses associations telles que la LICRA n’a, on l’a vu, rien amélioré. Dieudonné a, on peut le déplorer, renchéri dans la provocation et les associations de défense de la mémoire ont durci sa mise à l’écart.
Ainsi, ces associations ont fini par générer de l’antisémitisme chez un humoriste qui n’en avait jamais montré la moindre trace. Elles ont rendu le meilleur humoriste de France inaudible par toute une partie de la population, elles ont pour partie gâché son immense talent ; tout amateur reconnaîtra que ses spectacles ont perdu en qualité depuis sa très forte politisation antisioniste.
Oublions un instant les “c’est lui/eux qu’a commencé”, regardons simplement le début et la fin de l’affaire Dieudonné. De la censure d’un sketch antisioniste (critique à l’égard de la politique israélienne donc) sur le plateau d’Ardisson au Dieudonné et à ses spectacles que nous connaissons aujourd’hui. Ne nous attardons pas sur les rebondissements de sa carrière censurée, le résultat importe plus.
“Si Dieudonné est réellement antisémite, ses censeurs en portent aujourd’hui une part de responsabilité, elle est aussi abjecte qu’évidente.”
Il est temps pour ces associations de se remettre en question. L’efficacité de la censure est, Dieudonné l’a montré, nulle. Pire, la censure dessert aujourd’hui sa cause initiale et cela est d’autant plus grave que la cause est juste. Si Dieudonné est réellement antisémite, ses censeurs en portent aujourd’hui une part de responsabilité, elle est aussi abjecte qu’évidente.
Dans une plus large mesure, toutes les associations qui cherchent à faire avancer une cause ou reculer une haine doivent se poser la question de leur efficacité et des conséquences de leur action : les Femen n’ont-elles pas desservi (ou dénaturé) le féminisme ? SOS Racisme n’a-t-il pas davantage créé du racisme qu’il ne l’a combattu ? Le lobby LGBT n’a-t-il pas fait naître chez certains de l’homophobie ?
Quand un peuple traverse des difficultés comme c’est le cas aujourd’hui, qu’il n’est plus écouté de ses politiques, les associations communautaristes et minoritaires, parce qu’écoutées, doivent se mettre en retrait et prôner l’union plutôt que l’exclusion ; sous peine de s’exclure elles-mêmes, avec leurs causes, de la communauté nationale et des causes nationales.
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