par Emmanuel d’Orville
À mesure que les années passent, la période qui précède Noël se charge de nouvelles revendications. Cette année ne fait pas exception à la règle. Les pourfendeurs de nos traditions ont encore usé des prétextes les plus fallacieux pour se débarrasser des derniers symboles de Noël qui n’ont pourtant pas tous une origine chrétienne.
Le dernier exemple en date est éloquent. Il y a un mois, un client en quête d’une crèche s’est rendu au supermarché de Villebon-sur-Yvette. Un vendeur lui a rétorqué « qu’il n’y en avait plus parce que ça choquait ».
Interrogée par Nouvelles de France, la direction s’était justifiée en invoquant des problèmes de livraison. Questionnée mardi dernier sur la présence des crèches, elle est restée très évasive parlant encore de « Playmobil ». En fin de semaine, le problème de livraison semblait avoir enfin été résolu puisque les crèches étaient bien présentes au rayon de Noël.
En 2008, une affaire similaire s’était déroulée à Montiers dans l’Oise. Le conseil municipal avait validé l’installation d’une crèche de Noël. L’ancien maire, Claude Debaye, opposé à cette initiative trop catholique à son goût, avait déposé une requête près du tribunal administratif d’Amiens. En vertu du principe de laïcité, le tribunal lui avait donné raison.
Heureusement, son successeur, Xavier Deneufbourg avait eu une approche moins intransigeante de la laïcité. Selon M. Debaye, « la grandeur de la laïcité, c’est de respecter toutes les religions en n’en privilégiant aucune ». Mais alors, pourquoi tant d’arrangements avec la loi sont tolérés pour la construction de mosquées ?
À défaut de respecter encore nos traditions, il serait souhaitable que la Mairie de Paris célèbre la fin du Carême dans les mêmes conditions que la fin du Ramadan pour respecter à la lettre la laïcité.
À vouloir trop en faire, certains politiques ont atteint le paroxysme du ridicule. Persuadés d’œuvrer pour toutes les confessions, ils ont fini par oublier que la France est un pays de tradition chrétienne. Ces offensives ne sont pas prêtes de s’interrompre tant qu’elles recevront un accueil aussi bienveillant tant dans la sphère privée que publique.
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