Les vitraux d’Anzy-le-Duc menacés !

L’église d’Anzy-le-Duc « Notre-Dame-de-l’Assomption » a été édifiée au début du XIIe siècle.
Elle est l’une des plus belles églises romanes du Brionnais ( Bourgogne du sud) par la qualité de son décor sculpté et par ses proportions harmonieuses. Son clocher octogonal visible de loin répond aux nombreux autres clochers romans des alentours.

Le vendredi 6 novembre 2015 s’est tenue une réunion publique pour annoncer le remplacement des vitraux de l’église. Le contenu de ce projet en route depuis trois ans ne fut révélé à la municipalité que très récemment… Un mécène souhaitant rester anonyme se propose d’investir dans la restauration de l’église. Pour la commune cette proposition peut paraître providentielle. Elle suggère donc la restauration des enduits et des fresques endommagés qui est nécessaire. Le mécène refuse et impose le remplacement de tous les vitraux sans exception y compris ceux du chœur restaurés dix ans plus tôt grâce à l’argent public.

Depuis le seuil de l’église, le regard du visiteur se porte naturellement vers ce chœur illuminé à travers trois magnifiques vitraux. Celui du centre représente la sainte Croix, premier patronyme de l’église. Mais le mécène s’obstine et impose également Gérard Fromanger « artiste contemporain » déjà bien connu par son exposition dans le cloître des capucins de Landerneau désormais transformé en centre d’art contemporain … Bien que les maquettes proposées ne soient pas au goût de tous, une partie de l’assistance se laisse séduire par l’aspect financier, la gratuité des travaux et la renommée de Monsieur Fromanger.

Pourquoi le mécène tient-il tant à imposer à la hâte des travaux qui ne correspondent pas aux besoins émis par la municipalité ? Ne nous y trompons pas, ce projet n’est pas au service de l’église, c’est l’église qui sert les intérêt du projet.

La Croix du chœur devrait finir dans une caisse ou au mieux dans la crypte… A Anzy le Duc l’art financier fait la guerre au sacré. Nous sommes en présence d’une coalition visant à détruire notre enracinement à travers notre patrimoine et notre Foi. Pouvons- nous laisser la croix de Notre Seigneur cachée dans les catacombes alors qu’elle doit être dressée sur le monde ?

Elisabeth de Malleray et Stéphanie Bignon
Terre et Famille, novembre 2015

> Contacter le vicaire général d’Autun, le Père André Guimet : [email protected]
> Contacter le curé de Marcigny, le Père Simon-Pierre Ludinard : [email protected] ; la cure de Marcigny : 03.85.25.03.27

> Vendredi 20 novembre à 11h30, Terre et Famille assistera à une réunion publique concernant le remplacement des vitraux de l’église d’Anzy le Duc. Rendez-vous à l’église !

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27 Comments

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  • 0 / 10
  • rv , 27 novembre 2015 @ 14 h 44 min

    Bonjour,
    les vitraux, c’est une chose, mais pourquoi imposer ces derniers et surtout sont artiste.
    N’est-ce pas plutot la la question?

  • pierre71 , 21 décembre 2015 @ 11 h 06 min

    Il y en a franchement marre que l’art officiel (car ce que vous appelez contemporain, à l’exclusion de toute autre forme d’expression artistique, n’est autre que l’Art- officiel de la deuxième moitié du XXè siècle, et maintenant celui du XXIè), qu l’Art officiel d’une époque donc, soit intouchable. Tout comm l’art pompier était au XIXè, intouchable, et ceux qui ne sont pas d’accord sont soit des barbares, soit des réactionnaires!…
    En dehors de ça, quand il s’agit de mettre en place, ou de conserver des vitraux dans un édifice, il s’agit de voir s’il peuvent ou non mettre en valeur l’ architecture. Dans ce domaine on ne devrait p

  • pierre71 , 21 décembre 2015 @ 13 h 56 min

    le terme “art contemporain” s’applique avec des guillemets, parce que bien que ça ne soit pas la seule forme d’art pratiquée aujourd’hui, il s’agit bel et bien de l’art OFFICIEL, qui joue aujourd’hui le même rôle que l’art pompier sous napoléon III, et le fait de mettre en cause son hégémonie n’est pas toléré par les milieux “autorisés”. C’est un art qui veut compter pour lui-mème. Manque de chance, quand il s’agit de vitraux, l’architecture a besoin non pas de telles “performances” ou “installation”, mais de d’ouvrages (même modestes!) qui la mettent en valeur. Et le recul du temps n’est guère clément pour ces excès. deux exemples: 60 ans après, les vitraux mis en place à Saint Michel de Bordeaux l’enlaîdisssent tout comme au premier jour, les vitraux de la cathédrale de Nevers ne passeront probablement pas mieux dans 50 ans, et je crois qu’à Anzy le Duc il est temps d’éviter l’irréparable. Vous vous demandez de quel droit je peux dire ceci? le vitrail est mon métier.

  • pierre71 , 21 décembre 2015 @ 14 h 18 min

    Rien ne peut se faire sans l’accord de la DRAC, OK , mais je rappelle que vers 1960 à l’abbatiale de Tournus et avec l’accord de la DRAC on aurait pu voir commettre -en matière de vitraux toujours, une funeste erreur

  • pierre71 , 22 décembre 2015 @ 6 h 48 min

    Vous dites “comme ceux du XIXè siècle ont mis des vitraux de leur époque” !?…et à l’heure actuelle on dénonce avec juste raison la présence de ces vitraux “saint sulpiciciens”! Plus tard un chroniqueur disait “La belle affaire, quand on retire des vitraux saint sulpiciens de nos édifices, pour les remplacer par ceux de Mauméjan ou de Couturat!!?” (revue l’Art Sacré, années 50); on pourrait dire aujourd’hui “par de l’art dit Contemporain”; sauf qu’à ma connaissance, les modestes ouvrages du choeur de l’église ne sont pas “saint sulpiciens”, et c’est là leur grand mérite

  • pierre71 , 22 décembre 2015 @ 9 h 27 min

    Je constate que l’équipe de modération ne retient que ce qui lui plait, mais je ne me décourage pas; je disais donc que le fait qu’un genre soit officiel, comme l’art dit Contemporain (contemporain, à l’exclusion de toute production artistique actuelle qui n’irait pas dans son sens, je suppose) ne lui confère pas une légitimité absolue. Et je crois bien que demain le recul du temps condamnera aussi justement certaines production à la mode, qu’il le fait aujourd’hui pour les ouvrages “saint-sulpiciens” ou certaines productions de créateurs à la mode des années 50. En attendant on traite de détracteurs systématiques ceux qui voient déja l’erreur.
    Je rappelle à toutes fins utiles qu’un vitrail est un élément d’achitecture, c’est lui qui doit se mettre au service de l’architecture, et non l’inverse. O. G peintre-verrier

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