Il a osé crier victoire ! Dans le fond, Macron, c’est comme Napoléon, qui voudrait se relancer après Waterloo, se réinventer, prendre un nouveau chemin, bref continuer à exercer le pouvoir, mais avec cette différence abyssale qu’il n’y a pas eu d’Austerlitz, ni aucune autre bataille gagnée auparavant, ni aucune restauration de l’Etat, ni aucun élan donné à la Nation, ni aucune prééminence de la France en Europe. La seule victoire de Macron, c’est l’élection volée de 2017 par un socialiste ami des milliardaires, et qui a poursuivi le travail de sape commencé dans les cabinets obscurs : la démolition de la France ! La France n’allait pas bien en 2012. Cela fait 45 ans que son budget est en déficit. Macron, secrétaire général adjoint à l’Elysée, puis ministre de l’économie, dans un cadre socialiste, puis président de la République a-t-il amélioré les choses ? Evidemment non ! La dette était à 98,7% du PIB en 2019. On continuait à emprunter pour financer une politique inefficace. La France est un pays riche, avec une épargne abondante, des infrastructures solides, un patrimoine considérable, et les petits malins qui nous « gouvernent » à coup d’expédients pensaient que l’on continuerait à lui prendre ses obligations à taux négatif, qu’on accepterait de perdre de l’argent en finançant un pays qui offrait de meilleures garanties que d’autres. En somme, le présent vivait sur les trésors du passé. La dépense publique n’était pas diminuée. L’industrie s’effaçait du territoire. La balance commerciale demeurait déficitaire depuis près de 20 ans. Au début de cette année, le chômage était à près de 9 % malgré un contexte mondial favorisé par une embellie artificielle entretenue par la création monétaire. L’Allemagne était à 3,5%, et présentait un tableau positif là où celui de la France était négatif. Le Covid transforma l’essai en faveur de Berlin : 438 morts en France par million d’habitants, 105 en Allemagne. Dans son allocution d’hier, un discours aux allures de village Potemkine, superposant à la triste réalité une carte postale idyllique, Macron a carrément gommé les mauvaises décisions, les contradictions, les atermoiements, les retards, les pénuries, les mensonges, l’absence de masques et de tests, qu’il a remplacés par le mot vague de « produits ». Un mois de retard, c’est quatre points de PIB en moins de croissance ! Et il faudrait pavoiser parce qu’on rouvre les écoles à la mi-Juin (!) et les restaurants dans un pays où le tourisme est vital pour l’économie ! Aveuglement au départ malgré des informations précoces en provenance de Chine, choix politiques superficiels comme le maintien du match Lyon-Turin, comme le premier tour des municipales, avant un confinement trop général, trop coercitif, et trop long, parce que le gouffre s’était ouvert sous les pieds des gouvernants. Ils avaient vu se profiler l’ombre des juges à l’horizon de leurs mandats alors qu’ils ne parvenaient plus à obtenir les moyens indispensables à une stratégie sanitaire intelligente : tester, isoler, soigner ! Faute de lits en réanimation, et à deux doigts de la saturation, ce sont nos voisins allemand, suisse, luxembourgeois, et même l’Autriche, qui sont venus à notre secours, et toute honte bue, Macron s’en vante !
Le déclassement de la France s’est accéléré avec cette crise sanitaire. Il est probable que les préteurs déjà beaucoup plus circonspects à l’égard de la France que de l’Allemagne le seront encore davantage puisque la dette va exploser ! On évalue la récession à hauteur de 11% du PIB au minimum ! Du jamais vu depuis la crise de 1929 ! Un pays dont les points forts sont le tourisme, l’aéronautique, la pharmacie (!), notamment, peut-il encore inspirer confiance ? On emprunte d’ailleurs pour alimenter un Etat obèse qui a montré son impuissance, et financer une protection sociale trop largement ouverte aux étrangers. Or, c’est d’investissement dont la France a besoin : son retard dans des domaines où elle vivait sur une réputation désuète est maintenant évident. L’économie n’est pas tout. Voilà trois ans que le pays traverse des bourrasques sociales et sociétales, que des quartiers et toute une population non-assimilée, échappent à la loi et à l’ordre, entretiennent des trafics, génèrent des violences et remplissent les prisons, que le mécontentement a fait quasi sans interruption souffler un vent de révolte dans les rues. La violence de la répression des Gilets Jaunes, dont les revendications initiales étaient légitimes, contraste étrangement avec la mollesse du pouvoir face à une contestation non du gouvernement mais de la France par des gens que Cicéron appelait des « Catilinaires », conglomérat de tout ce qui déteste notre pays, sa civilisation, son histoire, ses valeurs, barbares, délinquants et gauchistes ! Macron a centré son action et ses discours sur l’économie : en raison de ses déclarations passées, notamment sur la colonisation, de ses comportements ambigus, et des ministres qu’il a placés à la tête des ministères régaliens, il n’a pas le moindre crédit dans ce domaine, et ne pourra pas faire appel à la générosité de l’Allemagne comme il le croit à tort pour le reste.