par Bernard Antony*
La constitution du gouvernement Edouard Philippe dont la liste a été donnée ne surprend pas. Elle est sans doute un bon dosage de représentants des intérêts et des tendances fédérées dans la même utopie constructiviste eurocratique.
Les références à des sensibilités d’origine dites de droite, de gauche ou du centre n’y signifient strictement rien.
Notons d’abord que « la secrète religion de la République » qu’ont invoquée à peu près tous les derniers chefs de l’État et ministres de l’Intérieur y sera bien respectée. Deux titulaires de ministères régaliens, Gérard Collomb et Jean-Yves Le Drian sont de hauts gradés au sein du Grand-Orient de France.
Mais François Bayrou désormais Garde des Sceaux n’est pas moins le tenant fanatique d’un ultra-laïcisme intégral. Il rappelle à l’occasion que s’il va à la messe, c’est à titre strictement personnel ; que la religion doit être absolument reléguée dans la sphère privée, que rien ne doit interférer de la morale religieuse dans l’esprit des lois. Ce qui est, on le sait, la position du Grand-Orient de France et des autres obédiences laïcistes.
On se souvient qu’il avait été le seul homme politique à fulminer de la rage contre le fait que les cloches de France aient sonné le glas à la mort de Jean-Paul II.
L’idéologue ultra-laïciste Bayrou est ainsi à l’opposé de l’enseignement de l’Évangile fondateur de la laïcité fondée sur le respect de ce qu’il faut rendre à Dieu et de ce qu’il faut rendre à César. Comme si les lois des Républiques pouvaient bafouer la loi morale naturelle et universelle du Décalogue.
Or, ce personnage professe par ailleurs une grande et sourcilleuse admiration pour l’islam qu’il persiste à ne désigner que comme une religion alors qu’il s’agit d’une théocratie totalitaire dans laquelle n’existe pas la distinction entre ce qu’il faut rendre à Dieu et ce qu’il faut rendre à César.
Bayrou, Garde des Sceaux, cela n’augure donc vraiment rien de bon. D’autant que l’on a gardé de son passage au ministère de l’Éducation Nationale sa totale soumission aux desiderata des syndicats.
On n’attendra guère mieux à la Culture de la franco-belge Françoise Nyssen, formatée elle aussi par le chaudron maçonnique de l’Université Libre de Bruxelles et adepte des tenues blanches au Grand-Orient. Militante active en faveur de l’euthanasie. Il est à craindre que cette ministre de la Culture ne soit pas un rempart contre la culture de mort.
L’Institut du Pays Libre suivra donc attentivement la politique du gouvernement Macronique d’Édouard Philippe. Dans la cohérence de notre doctrine de droite de conviction pour l’heure encore trop peu défendue, et représentée.
> Bernard Antony préside l’Institut du Pays Libre.
4 Comments
Comments are closed.